03 juillet 2012

Les Français devront se mettre à la diète en 2013 - Application du modèle grec

"Il est impératif de respecter la trajectoire" de redressement des finances publiques. La Cour des comptes a adressé lundi un message très clair à ceux qui en doutaient encore, à l'occasion de la remise officielle de son audit détaillé sur le budget au Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Bien sûr, admettent les Sages de Cambon, la réduction des déficits fait peser des risques sur l'activité économique : leur baisse de 1 point entraîne une baisse parallèle de 0,5 point à 1,2 point de croissance. Mais ce coût est inférieur à celui que générerait l'absence de mesures de redressement. La dette française se rapproche en effet du seuil psychologique des 90 % du PIB - qui pourrait bien être franchi fin 2012 -, prévient la Cour, avec le risque de voir les intérêts imposés à la France pour rembourser sa dette exploser.

Sur l'escalier du retour vers l'équilibre d'ici à 2017, comme s'y est engagé François Hollande, la marche la plus difficile à franchir sera celle de 2013, celle du retour au seuil fatidique de 3 %. Cette année, le gouvernement devrait être en mesure d'atteindre ses objectifs sans trop de difficulté (moyennant tout de même 6 à 10 milliards d'euros de mesures de redressement). Des chiffres qui s'expliquent essentiellement par la baisse de la croissance attendue avec le retour brutal de la crise. Certaines charges, comme les bourses étudiantes ou la prime de Noël, ont certes été sous-budgétisées par le gouvernement Fillon, mais les chiffres n'impactent pas de façon significative la bonne exécution du budget, à condition d'augmenter les réserves de précaution.


L'année prochaine en revanche, "l'équation budgétaire à résoudre sera plus difficile que prévu", a prévenu le premier président socialiste Didier Migaud. En cas de baisse de la croissance à 1 %, contre 1,75 % prévu jusqu'à présent, il faudra trouver 33 milliards d'euros (1,6 point de PIB contre seulement 0,9 en 2011). Le gouvernement Fillon a également laissé une ardoise de 5 milliards d'euros supplémentaires, qui résulte de procès perdus par la France au niveau européen sur la fiscalité des OPCVM étrangers et du précompte de l'impôt sur les sociétés. Un résultat prévisible mais non anticipé...

Hausse de la TVA ou de la CSG

Contrairement à son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault ne pourra pas compter sur la disparition naturelle des mesures de relance prises après la crise de 2008 pour alléger l'effort. Le gouvernement devra impérativement augmenter les recettes pour atteindre l'objectif. Cela passe notamment par l'amplification des réductions des fameuses niches fiscales. La TVA réduite dans la restauration, déjà légèrement revue à la hausse, est tout particulièrement dans le viseur de Didier Migaud, tout comme les incitations aux investissements outre-mer. Mais cet énième nettoyage ne sera probablement pas suffisant, craignent les magistrats. Si tel était le cas, il faudrait alors faire le choix d'augmenter - de façon temporaire - un impôt à "assiette large", c'est-à-dire qui frappe tout le monde : la TVA ou la CSG...!  (Paul : c'est socialiste comme mesure !)

Autant de sacrifices qui ne dispenseront en rien de tailler dans les dépenses. C'est en tout cas ce que recommande de faire la Cour en priorité. "Il est possible de faire des économies sans remettre en cause la qualité des services publics et la redistribution", promet Didier Migaud à son camarade socialiste Jean-Marc Ayrault. En cas de répartition à 50-50 entre hausse des impôts et baisse des dépenses, celles-ci devront être amputées de 16,5 milliards d'euros.
Les fonctionnaires à la diète !

Quel que soit l'équilibre que choisira le gouvernement, le principal enjeu budgétaire "porte sur la masse salariale qui constitue 70 % des dépenses de fonctionnement des administrations publiques" (État, Sécurité sociale, collectivités territoriales), prévient le rapport. Celle de l'État devra être stabilisée et même diminuée avec les effets de l'inflation. Quoi qu'il arrive, le point d'indice devra donc être gelé. Mais l'État devra également réduire ses effectifs, ou alors pratiquer une austérité encore plus sévère, car "seule une baisse des effectifs donne des marges de manœuvre en matière salariale". Or, Jean-Marc Ayrault a déjà annoncé une stabilisation globale des effectifs. Ce choix implique donc que les fonctionnaires devront se serrer très fort la ceinture : les évolutions de carrière seront freinées et les mesures catégorielles pour certains agents, exclues !
S'attaquer à l'enchevêtrement des compétences


Les collectivités territoriales devront faire un effort tout particulier. Les effectifs y ont augmenté de 350 000 de 1999 à 2008, dont les trois quarts dans les communes et les intercommunalités, hors transferts de compétence !

Les "dépenses d'intervention" (dont les prestations sociales représentant 82 %) devront aussi être passées au peigne fin, pour remettre en cause les plus inefficaces. Didier Migaud est resté flou sur les dispositifs qui devraient être impactés. Et pour cause : parmi les principaux postes figurent l'allocation adulte handicapé (7,5 milliards), les aides au logement (5,6 milliards), les retraites de la SNCF (3,4 milliards). Il faudra en tous cas s'attaquer à l'enchevêtrement des compétences qui fait que l'État et les collectivités territoriales et ces dernières entre elles jouent parfois le même rôle. "L'acte trois de la décentralisation doit être avant tout l'occasion d'une clarification des compétences entre l'État et les collectivités territoriales ainsi qu'entre collectivités territoriales", a estimé Didier Migaud.

Une remise en cause des lignes TGV

En ce qui concerne la Sécurité sociale, la Cour des comptes ne formule pas explicitement la nécessité de limiter la progression des dépenses de santé à 2,5 % par an, comme le prévoit le programme de stabilité envoyé à Bruxelles par le précédent gouvernement. Mais elle préconise de "rééquilibrer en priorité les comptes sociaux" et "une maîtrise renforcée des dépenses". Une option difficile alors que l'actuelle ministre de la Santé,
Marisol Touraine, avait durement critiqué, pendant la campagne électorale, la volonté de Nicolas Sarkozy de limiter la progression des dépenses à 2,5 % par an.

Parmi les autres dépenses qui devraient être revues, selon la Cour des comptes, figurent les investissements. Les Sages veulent "mieux (les) choisir" et recommandent donc de remettre en cause le programme de développement des lignes ferroviaires à grande vitesse, prévues par le Grenelle de l'environnement.

Seule consolation pour Jean-Marc Ayrault : la France est déjà parvenue à réaliser un tel effort, dans les années 90, pour se qualifier pour la monnaie unique. Et après avoir sauté le mur de 2013, la rigueur sera moins violente. 


Paul : Une idée : Réduire la quantifaramineuse de politiciens de tous poils qui occupent toutes sortes de fonctions dans toute le Pays. Jamais vu ces types au chômage moi ! Qu'ils commencent par eux...
La Grèce va devenir le modèle à suivre, appliqué dans l'esprit de la grenouille dont on chauffe progressivement l'eau du bocal... Il est déjà trop tard.

10 commentaires:

  1. La TVA est l'impôt le plus injuste que je connaisse : un petit ouvrier paie son pain le même prix qu'un politicien, dont vous parlez, Paul, et est taxé non pas en pourcentage sur cet achat, mais bien à prix égal sans tenir compte de quelque échelle de salaire que ce soit.

    Si l'on veut vraiment faire des économies, que l'on enlève les avantages sociaux des hauts fonctionnaires (ou même des petits), telle la retraite de l'armée, les abondements en tous genres dans les placements de grandes entreprises, les enveloppes ministérielles (ainsi que le nombre des ministres) et bien d'autres encore pour lesquels je ne suis pas au courant sans doute.

    Que l'on ne permette pas non plus, qu'un politicien ait un autre emploi en marge de son travail envers l'état (maires - sauf ceux des toutes petits communes -, députés, ministres, sénateurs...)

    ...On pourrait également interdire le trading... Les gens qui "bossent" dans ce secteur seraient plus utiles dans les secteurs sociaux.

    Vous voyez, j'ai des idées. Elles ne sont pas les mêmes, bien entendu, que celles de notre nouveau premier ministre...

    Attendons-nous à manger encore plus de pâtes... et surtout, sans rien avec.

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  2. D une manière ou dune autre ce système économique n est plus bon , quoi-qu en disent nos politiciens véreux !! ils pourront faire ce qu il veulent, ce système
    ce cassera la gueule a un moment donnez.

    Par contre on va souffrir avant ,et c est bien la le probleme !!

    Amitié! andromas

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  3. C'est pourtant très simple comme vous le dites tous:supprimer tous les postes inutiles dans ce pays,et il y en a beaucoup:je parle comme vous de tous ces gens improductifs et parasites de la société comme les retraités de l'armée et de la policeà 35 ans et qui cumulent retraite et boulot,et surtout virer les innombrables députés et ministres inutiles ,baisser les retraites de ceux qui ne travaillent plus,idem pour les senateurs ,je ne parle meme pas de leur nombreux laquais et grooms en tous genre...c'est là que se trouve l'argent qui remboursera la dette;si ayrault a un site internet,suggérons le lui,il ne doit pas y penser..;hahaha!
    J'aimerais simplement assister à ce genre de progrès vers plus de justesse,meme si je pense aussi que ce système d'exploitation de certains par une minorités a fait son temps et n'est plus adapté à l'humanité qui évolue doucement mais surement,car c'est dans ce seul but qu'elle existe!

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  4. Comme tout est construit sur l'argent et que toute chose a une valeur pécuniaire, on devrait supprimer la monnaie et tout s'écroule en un instant ! Et bon débarras !!!

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  5. Pendant que ces crapules en cravates joueront à la crise sur notre dos, pourquoi ne pas en profiter pour nous "solidariser" davantage? par exemple entre voisins, discuter des bons plans ex: se collecter à plusieurs pour des achats alimentaires permet des paniers ou cagettes de produits à des prix avantageux, (pour les villes), discuter avec les eleveurs, se tourner vers la vente directe(pour la campagne), louer une parcelle de terre à 4,5 personnes...Utiliser le système de troc (de plus en plus de sites internet proposent ce principe par villes ou régions) en gros éssayer de se protéger par les alternatives autonomes, afin d'éviter les risques de defaitisme et d'isolement, liés au manque d'argent et à la peur dont ils veulent nous abreuver et nous gaver... ne pas hésiter à modifier ou nous interroger sur nos habitudes consommatrices : est-ce utile d'acheter un produit à usage unique en supermarché, ou le dernier vêtement à la mode, est-ce utile d'avoir une télé, sachant qu'à côté de chez moi il y a un point internet solidaire, donc gratuit, adapter mes trajets, covoiturage, vélo, roller...
    Que l'enthousiasme et la créativité soient nos armes!!... :)
    Amicalement,
    Lolo

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    1. Tout-à-fait d'accord, Lolo.

      La politique actuelle tente de nous 'désolidariser' au maximum en favorisant l'individualisme.
      Ce n'est pas de cette façon-là que nous vivrons mieux et heureux.
      Amitié à toi aussi.

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    2. A la campagne c'est plus facile, sur Paris et autres grandes villes où l'individualisme et la désocialisation règnent, ce serait intéressant de se créer par ville, des points de rencontre, autour d'un verre, repas piknik pour trouver des idées d'entraide. Je sais qu'il y a dans pas mal de métiers des prises de conscience et des actions isolées. ça serait bien d'échanger effectivement. Marie

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  6. Voila on y vient, un pilier tombe et le reste suit...

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  7. Oui voila En matiere hauts fonctionnaire on a de plus en plus de quantité pour zéro qualité. Il faut dégraisser par là en priorité, supprimer notre dette d'argent fictive et faire payer aux gens corrompus ces prêts accordé aux Africains contre pots de vin évidemment.

    http://www.micheldogna.fr/france-resistance.html

    http://www.grosseimposture.com/article-etranger-de-plus-de-65-ans-700-euros-de-retraite-d-office-68303420.html

    stopper les vaccins obligatoires qui coûtent une fortune au contribuable car on emprunte aussi pour des soins eugénistes distribués par des entreprises privées qui s'en mettent plein les poches.

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  8. Le changement ( c'est à dire les derniers actes vers un nouvel ordre mondial ) c'est maintenant !

    (Les mougeons qui pensent au Happy End seront déçus)

    Une satisfaction, notre génération verra la fin d'un monde et les prémisses du suivant, pour le meilleur, bien sur.

    Asca.

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