29 juin 2012

Reprise et fin de la guerre


Ce soir là, Claire m’apprend qu’elle a reçu un courrier de la direction de la crèche où elle dépose Eva quand elle travaille : si Eva ne subit pas toute une série de vaccins, d’après Claire non obligatoires, elle sera renvoyée.

Ce nouvel avatar du fascisme me révulse.

Plus tard, sur mon lit, je ne trouve pas le sommeil. Je tourne dans ma tête toutes sortes de stratégies : toutes se révèlent inapplicables.

Alors, de très loin, du centre de la fournaise du ventre, vient l’implacable puissance de la haine, oubliée depuis si longtemps. Si longtemps que je me croyais hors d’atteinte. Mais voici qu’elle déferle.

Ce n’est plus moi, ce moi d’opérette, qui agit. C’est en moi l’imprécateur, le sorcier, le guerrier noir qui surgit.

Ce prétendu « responsable », « directeur », qui n’est qu’une marionnette, un mouton galonné, qui par son conformisme, sa lâcheté, sa soumission nous impose un ultimatum : empoisonner cette fillette ou condamner sa mère à ne plus faire d’études ni travailler, ce pantin inconscient, je le condamne. Et pas qu’un peu.

Du brasier de colère et de haine rutilante où je me tiens, j’appelle sur lui les malédictions. Toutes. Que toutes les misères s’abattent sur lui. Qu’il perde son travail, que sa femme périsse du cancer. Que ses enfants deviennent fous, chômeurs, drogués, qu’ils se suicident. Que sa descendance s’éteigne. Que ses petits-enfants – ceux-là surtout, puisqu’il n’hésite pas à sacrifier ma petite fille sur l’autel du Moloch pharmaceutique – que ses petits enfants se noient ou meurent dans les convulsions.

Inconscient crétin drapé dans le formalisme et la vénération de la normalité, je te déclare la guerre, une guerre sans pitié, sans retour, jusqu’à ce que soient vengées cent fois ma fille et sa fille.

En même temps que ce feu me dévore, demeure à ma conscience que quelqu’un en moi ne veut plus agir de la sorte. Quelqu’un veille. Je vais jusqu’au bout de l’exécration, inquiet, vu sa puissance déferlante, de ce qui pourrait arriver à ce pauvre crétin, puis, parvenu au bout, je commence à enrouler doucement ce que je viens d’expulser, ce dragon de feu, en le calmant, j’efface ce qui vient d’être dit, je demande que les eaux du pardon se partagent entre son inconscience et ma rage, que cette énergie fantastique que j’ai lancé sur sa tête et dans l’espace soit transformée en ondes de paix, et qu’elle contribue à changer le monde.

Car je ne veux plus de ce monde de guerre. Je ne veux plus rendre la haine ni les coups. Je ne veux plus brûler et raser les villages, tuer les hommes, violer les femmes, éventrer, frapper et faire couler le sang. Je ne veux plus écouter les tambours de la vengeance qui battent les tempes.

Je ne veux plus d’un monde de violence. Parce que ce monde a déclaré la guerre aux humains, de mille façons, parce que le nazisme est partout, même dans les crèches, parce qu’il broie les hommes et les ensevelit sous l’énorme masse de ses mensonges, je me dresse pour me battre. Les innombrables guerriers qui vivent en moi se lèvent, prennent les armes, prêts à tuer encore et encore.

Je connais cette rage en moi, je l’appelle : « l’homme rouge ». L’homme rouge est juste, il ne demande que la justice. Il demande que lui et son clan soient respectés, comme ils respectent les autres clans. Il ne craint pas la mort. Il ne hait qu’une chose : la servitude.

Mais maintenant il devine d’autres chemins, vers d’autres terres. Ce n’est plus à combattre et venger les siens qu’il doit se consacrer, mais à se glisser, lui et les siens, et tous ceux qui auront les yeux suffisamment ouverts, par l’interstice entre les mondes.

Qu'il en soit ainsi. 

6 commentaires:

  1. Malheureusement, la haine entraîne la haine, la violence répond à la violence...

    Ce cercle vicieux nous a entraînés à rester attachés au manège, et sans espoir d'en descendre, pour la grande prospérité de nos "maîtres", la "Cabale" qui divise pour régner, qui instille la haine, la colère, la révolte parmi les cœurs épris de justice, en les rendant eux-mêmes acteurs dans cette spirale sans fin de violence.

    Bref, il faut cesser de se révolter et de vouloir se faire justice soi-même.

    Connaissons-nous, dans l'histoire de l'humanité, des révolutions violentes qui ont débouché sur la véritable démocratie, c'est à dire le pouvoir au peuple souverain ?

    Ce ne sont pas les derniers exemples de révolutions, notamment en Lybie et en Syrie, qui prouveront que la démocratie et la justice ont été le résultat...

    La désobéissance civile me paraît la meilleure stratégie, et extrêmement puissante si elle est collective, car le système est fondamentalement hypocrite.

    L'ami Pierrot

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    1. Gentille désobéissance, celle du mulot qui dit au serpent qui le bouffe qu'il devrait réfléchir à ce qu'il fait, vilain.

      Nous ne sommes pas tous frères, ça j'en suis maintenant quasi certain, et c'est heureux.

      Tous ceux qui se cachent derrière leur fonction pour commettre des infamies doivent être avertis.

      j'avoue que l'option malédiction lancée sur la t^te de ces malfaisants me plaît bien, mais ce vieux jade se croit toujours obligé d'être politiquement correct et lisse comme cul de bébé, toute une éducation d'esclave....

      Mais la dernière partie du texte me laisse perplexe quant à sa sincérité...une intuition...

      de melgueil...

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  2. Ah ! Le Vieux Jade qui se fâche tout rouge !!!
    Nos colères et nos imprécations malheureusement ne servent qu'à nous rendre compte de notre impuissance... (ça m'arrive encore de temps à autre, de me fâcher tout rouge, moi aussi...)
    Nous pouvons faire un choix qui soit différent de celui du 'plus nombreux' : élever nos enfants nous-mêmes, quite à avoir moins de finances.
    J'ai fait cela et j'en paie le prix à présent : l'ombre de la retraite se profile, et je vais être pauvre... encore plus pauvre que maintenant. MAIS ! ... J'ai profité de mes filles, je les ai vu grandir, j'ai fait tout un tas de trucs que les enfants font à la crèche, mais qu'elles ont fait avec moi.
    Ohhh ! Grand privilège qui vaut bien le coup d'une petite pauvreté financière !

    Les crèches formatent nos enfants (ou petits enfants) avant l'âge scolaire... Alors ?... Trouver une "nounou" comme faisaient autrefois celles qui travaillaient ? (à l'extérieur, j'entends, car ce n'est pas toujours de tout repos de s'occuper de nos chérubins, même si c'est très agréable)Peut-être, après tout, que c'est une solution. Comme ça, pas de vaccins d'imposés. Mais il faut en trouver une, c'est là où le bât blesse.

    Les lois sont "pondues" pour nous obliger à faire tous la même chose. Dommage, parce que l'ennui naquit un jour de l'uniformité (ça, j'en suis persuadée !)

    Je suis de tout coeur avec vous, Vieux Jade ! ^^

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  3. J'ai peut-être survolé l'information donnée au milieu de tout ce ressentiment.
    Sur quels textes de loi s'appuie ce personnage pour imposer une telle mesure ?
    Pour résumer, est-ce légal ?

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  4. C'est parfait. J'ai le sentiment de l'avoir écrit... Si nous nous sentons tous concernés, alors bon vent à tous sur la voix de l'Eveil !
    Restons connectés, nous sommes des millions à avoir la force et la volonté pour que les choses changent !

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  5. une crèche clandestine vers marseille à été fermé hier(elle devait pas payer à qui il fallait...). Il devait pas avoir besoin de vaccins dans cette crèche.
    Mais à tous ceux qui ne veulent pas faire de vaccins faites des faux...
    Ce qui compte pour ce genre de personnes là(petit collabo), c'est d'assoir leurs pseudo pouvoir. Donc pour un vaccins il suffit de reproduire un petit code barre et une signature...
    Si, le document est conforme à l'attente on a la paix.
    Nous sommes des millions à vouloir que ça change? Tant mieux mais sur ces millions là combien sont prêt à revenir à la terre, à s'autosuffir et à accepter la mort, telle qu'elle viendra. En toute honnêteté la capacité à effectuer des taches moyennement complexe, dans tout les gens que je fréquente est extrêmement faible. Certains sont incapable de changer un ampoule, la plupart ne font rien de leur vie.
    Je pense qu'aujourd'hui la mort fait horriblement peur à la plupart, et c'est ce qui permet à des gens bien intentionné de mettre en place de la sécurité.
    Et au nom de la sécurité, on arrive à tout! (du moins pour le moment)

    S.

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