29 avril 2012

L'industrie allemande en grève pour réclamer une hausse des salaires

Le puissant syndicat IG Metall va entamer une vague de débrayage à partir de samedi minuit dans tout le pays.


Voilà près de dix ans que les salariés allemands se serrent la ceinture, notamment dans l'industrie. Et bien c'est désormais fini. Ils sont désormais bien décidés à profiter de la croissance robuste du pays. Quitte à faire grève. Le puissant syndicat allemand IG Metall a ainsi annoncé vendredi une vague de débrayages à partir de samedi minuit (22H00 GMT) dans l'industrie à travers tout le pays, pour obtenir les hausses de salaire réclamées.
"Les salariés de différentes entreprises vont se mettre en grève pour protester contre les offres insuffisantes du patronat", a annoncé IG Metall dans un communiqué. Les premiers débrayages prévus toucheront notamment de grands groupes, comme MAN à Augsburg (sud), Siemens via sa filiale Osram à Berlin, ThyssenKrupp à Andernach (ouest), Continental à Gifhorn (nord) ou encore Bosch à Salzgitter (nord).
IG Metall et le patronat en sont au troisième round de négociations à propos de la convention collective de l'énorme secteur de la métallurgie, qui comprend les machines-outils, la mécanique, l'automobile, l'électroménager ou encore les semi-conducteurs et emploie plus de 3,5 millions de salariés dans le pays. Le syndicat a rejeté mi-avril une proposition patronale d'une hausse des salaires de 3% sur 14 mois, alors qu'il réclame 6,5%.
Ces négociations salariales, menées en parallèle dans plusieurs Länder, sont un temps fort de l'actualité sociale allemande et ont valeur de test pour nombre d'autres secteurs de l'économie allemande. Début avril, au terme de plusieurs semaines de négociations ponctuées de grèves dans tout le pays, les deux millions de salariés de la fonction publique allemande avaient obtenu des hausses de salaires de 6,3% sur deux ans. L'accord avait été critiqué par les employeurs du secteur de la métallurgie qui y voient un mauvais exemple pour leurs propres négociations.
L'Allemagne a connu entre 2001 et 2011 la plus faible progression des salaires de toute l'UE, avec une hausse de 19,4% alors que le coût du travail horaire en France a grimpé de 39,2%, plus du double, sur la même période, selon une étude publiée cette semaine par l'institut allemand des statistiques Destatis.
La modération salariale allemande est un des facteurs clés de la compétitivité du pays, et notamment de son industrie. Le revers de la médaille, souvent pointé du doigt par les syndicats, sont des salaires faibles, en l'absence de salaire minimum généralisé, et une précarisation croissante, avec un recours accru dans certains secteurs de l'industrie au travail temporaire et intérimaire. 

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3 commentaires:

  1. Le NWO se conçoit par la suprématie des Oligarques, riches et puissants, et un peuple servile, appauvri et sans pouvoir, dont les droits fondent comme neige au soleil sous le prétexte de le "crise" et de l'obligation de compétitivité.

    Que nous dit l'article sur l'Allemagne - une des premières puissances économiques du monde, donc un des bastions du NWO et des grandes familles de l'Oligarchie ?

    "La modération salariale allemande est un des facteurs clés de la compétitivité du pays, et notamment de son industrie. Le revers de la médaille, souvent pointé du doigt par les syndicats, sont des salaires faibles, en l'absence de salaire minimum généralisé, et une précarisation croissante, avec un recours accru dans certains secteurs de l'industrie au travail temporaire et intérimaire. "

    L'ami Pierrot

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  2. Perso, je ne comprends pas trop ce passage : "L'Allemagne a connu entre 2001 et 2011 la plus faible progression des salaires de toute l'UE, avec une hausse de 19,4% alors que le coût du travail horaire en France a grimpé de 39,2%, plus du double, sur la même période..."

    On parle là d'une part de hausse des salaires, et d'autre part du coût du travail horaire... Ce n'est pas la même chose, pour moi.

    Quelqu'un peut m'expliquer ?

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    1. Effectivement on ne comprend pas ce que contiennent ces chiffres, l'article semble vouloir comparer des choses différentes. N'oublions-pas que cet article est issu d'un média aligné. Informer, mais pas trop, éviter les éléments trop concrets.

      Paul

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