[...] Je vais commencer en disant la chose la plus impopulaire et la plus indésirable [...], ce que tout le monde voudrait oublier ou faire semblant de ne pas voir, mais qui doit néanmoins être cité, à savoir que nous avons subi une défaite cinglante et totale, et que la France aura à en souffrir [...].
Tout est fini. La Grèce muette, triste, abandonnée et brisée s'enfonce dans les ténèbres [...].
Nous sommes en présence d'un désastre de première grandeur qui s'est abattu sur l’Europe. Ne nous laissons pas aveugler. Il faut maintenant se rendre à l'évidence que tous les États d'Europe vont chercher à s'entendre dans les meilleures conditions possibles avec la puissance allemande triomphante. Le système d'alliances en Europe sur lequel la France a fondé sa sécurité a été balayé, et je ne vois pas par quel moyen il pourrait être restauré [...].
En fait, il me semble que tous les pays d'Europe vont être attirés dans cette vaste sphère d'influence, dans le cadre d'une stratégie non seulement militaire, mais aussi économique, dirigée par Washington, et je pense que tout ceci peut peut-être être accompli en douceur et de manière discrète, peut-être même sans avoir à tirer un seul coup de feu.
Nos concitoyens dévoués et courageux [...] devraient savoir que nos défenses ont été singulièrement négligées et qu'elles souffrent de faiblesses ; ils devraient savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront loin sur notre chemin [...], alors que tout l'équilibre de l'Europe a été bousculé, et [ils devraient savoir] que des paroles terribles ont été prononcées jusqu'à présent contre les démocraties occidentales : "Tu ne fais pas le poids".
Ne croyez pas que c'est la fin. C'est seulement le commencement du jugement, la première gorgée, le premier avant-goût d'une coupe amère qui nous sera tendue année après année, à moins que dans un suprême rétablissement de notre santé morale et de notre ardeur guerrière, nous nous relevions et combattions pour la liberté comme par le passé".
Adaptation par Paul d’un discours de Winston Churchill, devant les Communes (Parlement anglais), le 5 octobre 1938.
L’histoire se répète…
Je préfère la santé morale à l'ardeur guerrière...
RépondreSupprimer1938... Nous ne pouvons pas dire que nous n'étions pas prévenus. Malheureusement le rapport de force ("tu ne fais pas le poids")a toujours prévalu à la morale, et cela je crois bien, depuis le début de l'humanité.
L"homme est un loup pour l'homme. Quel dommage !
J'ai une pensée à l'instant : les hommes politiques européens n'auraient-ils pas fait preuve d'un peu trop d'orgueil et de précipitation en fédérant leurs états pour tenter de contrer la suprématie américaine ?
Peut-être que je suis trop inculte pour juger de tout cela, mais il me semble que ce n'était pas si mal que ça avant "l'Europe des 12"... Pourquoi toujours entrer en compétition ? Serait-ce le propre de l'homme ?
Les politiciens européens ne sont que des pions au service de la mondialisation.
RépondreSupprimerIls exécutent le programme que l'on a rédigé pour eux. Ces hommes sont choisis longtemps à l'avance et forment une pépinière de valets, "élevés" pour servir la finance internationale, l'outil de nos maîtres.