13 mars 2012

Athènes pendant la nuit... La honte, le désespoir...

Voici à ce que ressemble Athènes depuis quelques semaines, oh bien sûr j’ai reçu énormément de mails me disant que j’invente …

D’autres sont sceptiques, car nos télévisions nationales, qu’elles soient belges ou françaises, ne nous montrent pas le désastre.
Chaque jour, je téléphone à des membres de ma famille, certains se trouvent dans le nord du pays,d’autres dans le sud.
Ce n’est certainement pas de gaieté de cœur que j’en parle, bien au contraire, mais si moi, je ne montre pas le désastre, qui d’autre peut le faire.
Le journaliste, pendant, le reportage avait du mal à contenir ses émotions, sa honte.
Il aura à plusieurs reprises dit » Comment est-il possible que le monde financier ait ruiné des bons pères de famille ».
Images choquantes, nous dit le journaliste, de famine, de retraités et de chômeurs… Pendant le reportage, le journaliste nous dit qu ‘ils font les poubelles pour manger des produits périmés depuis plus de 10 jours ! Tout est bon, pains moisis, lait périmé, poissons périmés qui seront bouillis, œufs où la date de péremption est dépassée depuis des semaines….
Des images pareilles, il y en a dans tous les coins de rues.
Le journaliste principal pose la question aux deux autres. Le reporter a dit « Mon Dieu » je n’y crois pas mes yeux , c’est cela l’image de mon pays, ce sont des parents qui donnent des croissants moisis à leurs enfants, alors qu’eux-mêmes n’ont rien mangé depuis des jours.
Le reporter continue : quand nous sommes arrivés, autour de chaque poubelle, il y avait une quarantaine de personnes, quand nous sommes arrivés près d’eux, tous disparaissaient, de honte !
Attention ce que je vous traduits, ce n’est que la vérité: Ici encore pire….. des grandes surfaces ont placé des vigiles autour de certains conteneurs car ceux-ci risquent d’empoisonner la population, vu qu’il y a des produits toxiques mélangés.

Vidéo:

Beaucoup de pays d’Europe évitent certainement de montrer des images qui risqueraient de réveiller l’opinion du public, mais ces images sont là et bien là, réelles.
La Grèce n’est pas un pays Européen capitaliste, elle a encore les bases du sociale, la famille..
Ce mot famille chez nous existe.
Chez nous, le père construit une maison avec plusieurs étages pour installer les enfants. Chez nous quand les parents sont âgés, ils ne vont pas en maison de repos, ce sont les enfants qui les soignent.
Pourquoi je vous dis cela, vous allez comprendre la base de mes infos.
Voici un titre qui est habituel en Europe mais pas en Grèce.
Rappelez-vous, il y a de cela 2 mois, je vous avais informé que des enfants mouraient de faim en Grèce.
Tout ceci alors qu’aucun autre média n’en parlait.
C’est chose faite depuis aujourd’hui, les télévisions grecques ont diffusé des reportages sur cette info que j'avais donné en avant première.
Mes articles avaient été repris par une bonne cinquantaine de sites français mais également par des sites grecs, et pour cela je les remercie d’avoir diffusé l’information, ce qui a surtout suscité un émoi à une grande partie des européens, qui ne connaissaient pas ce qu’il se passe en Grèce.
Mais je vais vous donner des nouvelles infos de source très sûre, non seulement des enfants meurent de faim et s’évanouissent en classe dans mon pays, l’état grec avait promis de faire des soupes populaires, certainement pour que la population se calme pendant la période de négociation, mais ceux-ci ne voient toujours rien venir, ni soupe, ni repas.
Je vous avais expliqué que des parents abandonnaient leur enfant dans des crèches, car ils ne pouvaient subvenir à leur nourriture.
Chaque jour qui passe on me dit que des dizaines d’enfants sont abandonnés, nous nous trouvons en Europe, soit disant des pays civilisés démocratiques, oui oui, démocratiques.
A-t-on oublié cette démocratie sociale ?
Cette Europe a désormais oublié d’être ce qu’elle était avant tout, c’est-à-dire l’union de pays socialistes, elle dérive vers une Europe libérale et capitaliste, ou l’actionnariat demande une rentabilité de nos entreprises, tout ceci à l’encontre de la main d’œuvre et des ouvriers.
Un désastre ne vient pas seul, des blogeurs avaient mené un enquête et affirmaient avec de petits reportages vidéos amateurs qu’un commerce sur deux avait déjà fermé ses portes depuis le mois de septembre, c’est-à-dire 50% des commerces grecs.
Ce qui en résulte, outre les 300.000 employés de la fonction publique mis au chômage, c’est 200.000 commerçants qui se sont trouvés en plus sans emploi.
Mais le pire reste à venir, car une même enquête continue encore plus loin, sur les 50% de commerces encore ouverts, plus de 65% fermeront leur porte d’ici 6 mois, ce qui fera encore un surplus de 240.000 chômeurs supplémentaires.
Au total, la Grèce va se trouver avec 700.000 chômeurs supplémentaires en moins d’un an.
Et ce n’est pas tout, une enquête faite par une chaîne de TV privée nous explique que d’ici 1 an, 180.000 PMI-PME fermeront en Grèce, vu le redressement fiscal et la crise, ce qui apporterait encore 300.000 chômeurs de plus.
Ce qui signifie que la crise Grecque non seulement aura affamé la population, mais il y aura plus d’ 1 million de chômeurs en plus sur 1 an.

Une hausse de 50 % du chômage

La longue liste des mesures demandées par la troïka (350 pages) ne semble plus répondre à aucune logique. Le Parlement a voté la semaine dernière la suppression de l’Organisme du logement ouvrier (OEK, qui finance des logements sociaux) et d’un organisme de prestations sociales (OEE), qui emploient 1 400 salariés. Des structures indépendantes qui ne pèsent pourtant pas dans les comptes de l’État. Objectif affiché : diminuer de 1 % les cotisations patronales, prélevées pour financer ces protections sociales. Mais, surtout, effacer l’ardoise de 3 milliards d’euros de dette de la Sécurité sociale vis-à-vis de ces organismes. Un hold-up sur des cotisations payées par les salariés, estiment les responsables. « Et qui va administrer tous les bâtiments que possède notre organisme en Grèce ? », s’interroge Evi Kalia, responsable d’OEK, lors d’une rencontre avec une délégation européenne composée de représentants d’Attac, de la FSU, d’Aitec et de l’Union syndicale Solidaires. « Le gouvernement veut mettre la main sur les terrains, les magasins, les logements libres que nous possédons. »
Conséquences de la crise et des mesures d’austérité : le chômage a atteint 20,9 % en novembre en Grèce. Soit plus d’un million de chômeurs pour 11 millions d’habitants. Un jeune sur deux est actuellement au chômage. Celui-ci a augmenté de près de 50 % en un an. Et ceux qui travaillent ne sont pas certains de percevoir leur salaire. « Sur les 7 000 travailleurs du secteur des médias, 1 500 à 1 800 n’ont pas été payés depuis environ six mois », décrit Moisis Litsis, journaliste au quotidien Eleftherotypia. Les salariés y sont en grève depuis décembre, le propriétaire du journal ayant cessé de payer les salaires à partir du mois d’août.

Le fisc allemand s’installe en Grèce

Autant de déclarations qui attisent la colère des Grecs, déjà échaudés par les déclarations suggérant une « mise sous tutelle ». Des manifestants athéniens ont brulé un drapeau allemand, et des journaux ont publié des caricatures d’Angela Merkel en uniforme nazi. Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe, a déclaré le 29 février qu’il souhaitait la création d’un commissaire européen délégué à la « reconstruction de la Grèce », pour superviser la gestion du pays. La proposition de la Commission européenne d’envoyer des dizaines d’inspecteurs permanents à Athènes ne devrait pas apaiser les tensions. Le ministre des Finances allemand a annoncé la semaine dernière que plus de 160 contrôleurs des impôts se sont déjà portés candidats pour un séjour en Grèce, afin d’aider à rendre plus efficace la collecte des impôts.
Sans compter que ce deuxième plan de « sauvetage » marque une étape supplémentaire dans la perte de souveraineté de la Grèce : les nouvelles obligations grecques émises sur le marché sont régies par le droit britannique et non grec, comme c’était le cas du premier plan de 2010. Conséquence : l’arbitrage des conflits entre l’État grec et ses créanciers privés se fera au Luxembourg. Les créanciers pourront saisir les biens grecs et sont protégés en cas de future restructuration de la dette grecque.
Un autre reportage de la même journaliste, montrait que des agriculteurs des provinces étaient venus distribuer des pommes de terre, et d’autres légumes gratuitement à la population des villes.
Toutes ces images vidéo m’ont personnellement marqué, que je me suis cru en période de guerre.
[...]
A Thessalonique, deuxième ville grecque, plus de 600 enfants se sont retrouvés dans un état lamentable, ceux-ci n’ont plus eu de petit déjeuner avant d’aller à l’école depuis plusieurs mois.
Le désastre ne s’arrête pas là, pendant la nuit, la population sort pour ne pas être vue et recherche dans les poubelles des voisins s’il ne reste pas un morceau à manger (ce sont des faits que ma sœur voit tous les jours du haut de son appartement)
Et ce sont désormais les personnes âgées qui, sans gêne, font les poubelles et décharges, car leurs propres enfants ne peuvent plus les nourrir.
A savoir depuis un an, les retraites ont été diminués à deux reprises, à la nouvelle demande de l’Allemagne, de la Hollande et de la Finlande, la Grèce doit encore diminuer les retraites, c’est donc chose qui sera faite à partir du 1 mai, les retraités seront encore moins rétribués, de l’ordre de 12% par mois et percevront 8 mensualités pour 12 mois.
Je vous avais prédit la remontée de l’Euro, non pas que je suis économiste, loin de là, mais après les crédits offerts à la Grèce, l’Euro est passé de 1.26 à 1.32
Les réels bénéficiaires de ce crédit ne seront pas en définitive les aidés, mais les "aidants".
Donc les "aidants" qui ont le fond monétaire se sont fait une plus valus sur leur argent.
Leur aide est simplement pour augmenter les prises de bénéfices.
Les milliards sur les comptes bancaires ont désormais X valeurs supplémentaires.
Personne ne croit plus au remède miracle. « Le mémorandum prévoit de revenir à la situation d’il y a trois ans (une dette à 120 % PIB), avec un scénario parfait, une économie en développement. Hors, la récession est aujourd’hui de 7 %, souligne Natasha Theodorakopoulou, membre de Syriza et responsable du Parti de la gauche européenne. Même avec ce mémorandum, ils se rendent compte que l’objectif n’est pas atteignable. Wolfgang Schäuble (ministre des Finances allemand) n’exclut déjà plus un troisième plan de sauvetage, dans trois ans. » Surtout, les Grecs risquent de ne pas voir la couleur de cette aide, qui servira surtout à recapitaliser les banques et à payer les créanciers privés. Ou comment transformer une dette privée (celle des créanciers grecs, des banques françaises, des fonds de pension…) en dette publique (le prêt de 130 milliards des pays de la zone euro et du FMI).

Les banques avant la démocratie

Le 29 février, le Banque centrale européenne a distribué 530 milliards d’euros de prêts à 1 % sur trois ans à 800 établissements bancaires. De l’argent quasiment gratuit, qui vient s’ajouter aux 489 milliards d’euros accordés par la BCE aux mêmes conditions. Soit 1 000 milliards d’euros, des tonnes de liquidités injectées dans le système financier, en moins de trois mois. Mario Draghi, le président de la BCE et ancien de la banque Goldman Sachs (responsable du maquillage des comptes grecs lors de l’entrée du pays de la zone euro en 2001), a garanti que le nom des emprunteurs resterait confidentiel, pour ne pas "ternir leur réputation"… Pendant que la Grèce subit les exigences sans cesse accrues des financiers de l’UE et la pression de ses créanciers, les banques empochent de l’argent frais à 1 %. Et le gouvernement du Premier ministre grec, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, continue la saignée. Selon le journaliste Marc Roche, Lucas Papademos « a joué un rôle non élucidé dans l’opération de maquillage des comptes publics perpétré avec l’aide de Goldman Sachs ».
« Chers concitoyens européens. Nous sommes citoyens de ce pays, citoyens de l’Union européenne. Exactement comme vous. Nous sommes des êtres humains, pas des nombres. Personne ne peut nous sauver en nous détruisant », écrivent les salariés de l’OEE, l’un des organismes de prestations sociales qu’une loi du Parlement grec vient de supprimer. Seront-ils entendus ?
Il est grand temps que le mot bourse disparaisse de notre vocabulaire, je dirais même mieux qu’il disparaisse totalement.
Tous les pays parlent désormais de crise, des efforts budgétaires, oui mais au détriment de qui ?
Quand d’un coté des riches investissent dans des Actions qui rapportent des milliards, nous la population n’avons que quelques euros pour finir le mois.
Quant ceux-ci investissent dans des actions et les font monter et descendre, ce sont nos entreprises qui se trouvent en difficulté et licencient à la pelle.
Explosion du chômage, saignée dans l’éducation, salaires impayés, privatisations généralisées, élections reportées : les Grecs s’installent dans l’austérité imposée par la technocratie européenne au profit du secteur bancaire. Si la contestation ne faiblit pas, une alternative politique peine à émerger du fait de la division de la gauche. Basta ! est allé à la rencontre d’acteurs de la résistance.
Sommes-nous à la fin de la communauté Européenne ?
Ma réponse est oui.
Aucun pays ne pense Européen, ils pensent tous à tirer profit de l’Europe.
A chaque nouvelle loi, chacun de nos eurodéputés y va avec son petit speech afin de défendre les intérêts de son pays.
D’où le constat que personne ne pense Europe, mais bien intérêt Européen.
Comment l’Europe peut-elle être viable alors que 27 pays la composent, mais seul deux pays dirigent, les autres, à part de temps à autres l’aboiement de leur ministre, rien de ce qu’ils disent ne se fait (simple figuration)
Vous avez certainement déjà vu ou entendu, via la presse, que le parlement européen était le moins fréquenté et ou il y avait le plus de places vides.
C’est normal dans un sens, pourquoi aller à Bruxelles ou Strasbourg pour ne pas avoir la parole, ce sont là des facteurs qui ne trompent pas.
Pourquoi certaines lois sont-elles faites pour certains pays et pas pour d’autres ?
Pour cette question, je vais rentrer dans le coeur du sujet et sans langue de bois, comme à mon habitude.
Depuis quelques mois nous entendons que la Grèce est en faillite, ce n’est plus un secret pour personne.
Le premier ministre grec, élu depuis peu, a remarqué des malfaçons dans plusieurs dossiers financiers, où des montants sont inscrits, mais où il n'y a aucunes liquidités, idem pour les pensions et pour tout le système bancaire et social.
Non pas que je veuille défendre ce premier ministre, mais je me pose une question ?
Pourquoi Papandréou est-il devenu la bête noire de l’Europe, d’un seul coup,  au point qu’il doive démissionner. Ne voulait-il pas entrer dans les magouilles d’Angéla et de Nicolas ?
N’est-il pas du même bord ?
Quand je parle d’Europe, bien entendu je parle du pays qui est à l’heure actuelle occupé à reprendre les rennes, 100 ans après, il s’agit de l’Allemagne.
Je vais vous poser une question, à vous tous, pourquoi nous obliger, comme le fait l’Allemagne , à lui payer les premiers crédits reçus ( c’est-à-dire 130 milliards d’euro), le plus rapidement possible, ALORS QUE l’Allemagne doit encore 81 milliards dettes de guerre 40-45 qu’elle n’a toujours pas PAYE.
Je trouve cela quant même culotté.
Ce sont les montants volés lors de leur départ en 1945, dans les banques greques, la Grèce réclame ces montants depuis près de 60 ans.
Idem pour la Grande-Bretagne, qui avait vidé les comptes de la Grèce, et également pris des trésors de guerre que Melina Mercouri demandait depuis des lustres.
Une partie de l’ACROPOLE se trouve toujours exposé dans des musées de Londres.
Et j’en passe…
Voici pour quoi également je parle de pays au-dessus des lois,
Pourquoi a-t-on poussé ou accepté certains pays dans la communauté Européenne, alors que ceux-ci n'étaient pas prêt ?
Simplement en leur offrant un peu de finance, ces pays qui n’ont aucunes ressources sont sous l’emprise du pays qui domine l’Europe ( Je te donne à Manger mais tu te tais)
Que l’on ne vienne pas me dire que c’est pour leur bien, chaque eurodéputé prêche pour la paroisse de son pays.
A partager sans modération, pour que le monde sache !

David Kyriakidis
vu sur Incapable de se taire


LA GRECE N'A PLUS QUE 36,1% DE LA POPULATION QUI TRAVAILLE
Wolf Richer a écrit sur Testosteronpit.com que "dans le centre d'Athènes 29,6% des commerces ont fermé, contre 24,4% en août; au Pirée 27,3% en hausse de 10 points depuis mars. Toute la région de l'Attique a perdu 25,6% de ses boutiques ... l'économie grecque a rétréci de 20% en 2008 ... le chômage a explosé, 41% de hausse par rapport a l'an passé, 1.033.507 personnes n'avaient pas de travail, seulement 3.899.319 personnes ont un un, soit 36,1% d'une population entière de 10,8 millions ! ... aucun pays ne peut servir sa dette quand seulement 36,1% de la population travaille". La baisse des revenus fiscaux va avec la montée en puissance du chômage et la fermeture des entreprises... Et ce n'est pas près de s'améliorer. Et si jamais les Européens décident de bouder la Grèce pendant l'été, alors "il y aura un autre défaut de paiement" dit Richer. Obligatoire. Le taux sur le BdT 1 an a franchi les 1000% (mille) !!!
 
Revue de Presse par Pierre Jovanovic www.jovanovic.com 2008-2012

1 commentaire:

  1. "je te donne à manger et tu te tais"... suivi du "je te laisse tomber et tu paie".

    Quelle horreur ! Les loups sont bel et bien dans la bergerie !

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