21 février 2012

Droits des peuples à l’autodétermination - La Grèce


L’Autodétermination

L’autodétermination, initialement appelée droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est le principe issu du droit international selon lequel chaque peuple dispose d'un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence étrangère. Il s'agit d'un droit collectif qui ne peut être mis en œuvre qu'au niveau d'un peuple  (Wikipédia)


Les Quatorze Points de Wilson

L'idée du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes découle directement de la philosophie des Lumières, notamment de la philosophie de Jean-Jacques Rousseau. Ce concept connut une première formulation politique par le président des États-Unis d'Amérique Woodrow Wilson dans ses « quatorze points », à la fin de la Première Guerre mondiale. Bien que la notion ne soit pas explicitement mentionnée dans son célèbre discours, plusieurs points sont clairement sous-tendus par le principe du droit à l'autodétermination (Wikipédia)

Etablissement du Gouvernement Libre Grec

Programme du Gouvernement Libre grec (inspiré du Programme du Conseil National de la Résistance français)

Née de la volonté ardente des Grecs de refuser l’ingérence et la prise de contrôle de leur pays par des puissances extérieures, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.

Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la Grèce retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.

Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques délibérant en assemblée plénière ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppression et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.

I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE

Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques, expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que les oppresseurs financiers et politiques poursuivent, de l’extérieur et de l’intérieur, avec l’aide du FMI, de Bruxelles, des Banques étrangères, par le pillage du pays, par la suppression de toute production essentielle aux grecs, par la destruction des structures sociales, de l’outil de travail.

Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en établissant un gouvernement représentatif du peuple, dont les membres seront désignés par lui, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la Gèce en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents à la solde de la finance internationale.

Ils constatent, en outre, que le peuple grec doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des grecs contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.

En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale.

Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple Grec, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le Gouvernement Libre décide :

D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.

Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Grecs à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser les Grecs qu’ils auront su grouper à l’action pour la Libération.

Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les Gouvernement Libre, appuyer et guider toutes les actions menées par les Grecs contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.

Ces comités devront :

1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;

2) Traquer les mouchards et les traîtres ;

3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des institutions financière et de leurs serviteurs politiques ;

4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur financière et politique ;

5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, lutter pour la vie et la santé des Grecs pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, diminués par les institutions européennes, le FMI, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement;

6) Défendre les conditions de vie des personnes âgées, des chômeurs, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;

7) Mener la lutte contre les privatisations ;

8) Défendre les citoyens et les corporations contre les prélèvements excessifs, contre les taxes  ayant pour objectif de financer des institutions étrangères.
Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :

a) Renforcer les organisations par l’accroissement des groupes de patriotes ;

b) En accord avec le Gouvernement Libre, organiser des milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Grecs contre la terreur et la provocation des puissances étrangères ;

1) Donner ordre à toutes les formations de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications ;

2) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;

4) Coordonner les actions de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs contre la police aux ordres des puissances étrangères, d’empêcher les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Grecs contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.

Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Grecs pourra être sauvegardée et d’immenses richesses pourront être préservées.

Ainsi dans le combat se forgera une Grèce plus forte, capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande œuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.

II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE

Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :

1) Afin d’établir le Gouvernement de la République pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la Grèce dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;

2) Afin de veiller au jugement des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;

3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres;

4) Afin d’assurer :

    l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple Grec par le l’établissement du suffrage universel participatif ;

    la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;

    la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;

    la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;

    l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance, des échanges informatiques ;

    le respect de la personne humaine ;

    l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;

5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :

    l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;

    une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature mondialiste instaurée à l’image des Etats fascistes ;

    l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;

    le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;

    le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;

    le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

b) Sur le plan social :

    le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;

    un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;

    la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;

    la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;

    un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;

    la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement;

    l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;

    une retraite suffisante permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;

    le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur financière.

c) La possibilité effective pour tous les enfants de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par l’Europe, le FMI, la finance mondiale, et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison.

Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.

L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Grecs un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.

En avant donc, dans l’union de tous les Grecs rassemblés autour du Gouvernement Libre !

En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA GRECE !

LE GOUVERNEMENT LIBRE GREC



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