04 décembre 2011

SarkoziSme : CRS, l'Ordre noir...Premier autodafé en France

Des Indigné(e)s de La Défense pleurent.
Les Indigné(e)s de La Défense ne vont pas bien depuis cette nuit du 26 au 27 novembre 2011. Mais alors pas bien du tout. Beaucoup parlent de quitter La Défense. D’autant que depuis quelques jours de très bonnes âmes très bien intentionnées y apportent discrètement des sacs entiers de canettes de bière et d’alcool fort…
Depuis le premier jour de leur installation le 4 novembre il y avait quotidiennement l’affaire des cartons. Ces cartons dont les forces du désordre du régime sarkozyste interdisaient l’entrée sur le camp y compris par la violence (souvenez-vous entre autre de l’hématome sous-dermique abdominal de Michel), ou qu’elles récupéraient lors de razzias nocturnes, parce qu’il leur est intolérable que les Indigné(e)s puissent les transformer en pancartes. Peu leur importe qu’il s’agisse là d’une atteinte grave à la liberté d’expression, droit pourtant censé être inaliénable selon les termes de la Constitution.
Mais au cours de cette nuit du 26 au 27 novembre 2011 un nouveau palier a été franchi. Désormais ils s’en prennent à l’art.
Et pas de n’importe quelle manière. Les coups de matraque ont plu, et Michel se retrouve désormais avec une fracture du poignet.
Evoquer les graves précédents historiques suivants n’est pas établir une identité de sens, mais bien d’indiquer que ne pas voir une même inclinaison, celle du totalitarisme, dans le parallèle entre ceux-ci et l'évènement qui vient de se dérouler à La Défense, c’est s’obliger à la cécité, et à un peu plus de résignation.
Le premier autodafé nazi eut lieu le 10 mai 1933 sur l’Opemplatz de Berlin. Si celui-ci est devenu emblématique il ne faut oublier ni les suivants, ni les destructions d’œuvres d’art qualifiées de « dégénérées » par les nazis.
Les Bouddhas de Bâmiyân furent détruits par les talibans en 2001 pour des motifs similaires.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2011 vers 3 heures du matin, les forces de l’Ordre du régime sarkozyste ont détruit, saccagé avec une rage et une délectation, une véritable jouissance perverse et défoulatoire, une œuvre d’art construite par des Indigné(e)s sur le parvis de la Défense.
Prenez 13 minutes de votre temps et visualisez cette vidéo qui raconte la triste destinée d’un « dôme ». Elle est la brève histoire d’un « dôme » dont l’Histoire peut-être se souviendra.

On voit sur cette vidéo la longue construction des pièces de carton du futur « dôme » dans un atelier d’artiste. Leur transport jusqu’à La Défense. Leur introduction sur l’esplanade en déjouant la surveillance de la police. Sa construction patiente et délicate sur le parvis, et dans une joie alimentée par la célébration du 21ème jour d’occupation de La Défense. Et à la tombée de la nuit enfin le Dôme trônait majestueusement au pied de la Grande Arche, tentant d’une certaine manière de rivaliser avec l’arbre à globes lumineux du marché de noël, qui aurait coûté la bagatelle de 37000€. Et puis…

Et là c’est à pleurer… ou… A SE REVOLTER !... A se révolter surtout.
Si par malheur il ne se manifestait même pas d’indignation collective face à cet acte d’acharnement profondément illégitime et probablement illégal, quelle sera alors la prochaine étape ? Il serait bon que chacun en prenne bien conscience, et en évalue la portée.

2 commentaires:

  1. Une poignée d'Indiens dans les caves et les souterrains, qui se livrent à des activités qui semblent insignifiantes, écrivant des phrases et construisant des "ondes de forme", de la "magie" de cave d'immeuble.
    Bref, cela paraît bien dérisoire, devant le gigantisme des tours de la défense, symboles du capitalisme total et totalitaire (Tour Total...), devant ces foules affairées qui ne voient rien. La flicaille du régime a beau jeu de disperser ces poignées de rêveurs inoffensifs...

    Comme cela paraît insignifiant et pathétique...comme cette "révolution de conscience" nous semble un mythe, soutenu par quelques barbus et chevelus mal fringués....

    L'ami Pierrot

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  2. Je suppose que ces gens qui font partie des "forces de l'ordre" (quelle jolie expression !!!) trouvent une immense satisfaction à détruire tout ce qu'ils touchent.
    Un "plaisir" ?
    Je crois que je ne les comprendrai jamais.

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