07 septembre 2011

Les Grecs dépouillés par leur gouvernement, au service des banques


Le gouvernement grec a décidé d'accélérer la mise en œuvre de son plan de privatisations,
avec le transfert dès mercredi au fonds chargé de ces cessions d'une première série d'actifs à vendre en 2011, a indiqué, mardi 6 septembre, le ministre des finances grec, Evangélos Vénizélos.
Le fonds d'exploitation du patrimoine de l'Etat sera ainsi chargé de négocier "immédiatement" l'extension de la concession de l'aéroport d'Athènes, la vente des parts publiques dans les compagnies gazière Depa et pétrolière Helpe et un premier ensemble d'immobilier d'Etat, a précisé le ministre.
M. Vénizélos rendait compte d'un conseil des ministres tenu alors que les partenaires et créanciers du pays accentuent leur pression pour que la Grèce tienne ses engagements de redressement budgétaire.
"La première vague des privatisations", qui inclut aussi "l'extension des licences de l'OPAP", l'organisme des paris sportifs, et "les nouvelles licences de téléphonie mobile avance immédiatement", a déclaré le ministre.

5 MILLIARDS DE CESSIONS EN 2011

"Ces actifs seront transférés demain au fonds d'exploitation du patrimoine de l'Etat et la même chose sera faite à des rythmes très rapides pour tous les programmes arrivés à maturité", a-t-il ajouté. Le pays "atteindra ses objectifs" en matière de privatisations, a-t-il insisté.
Athènes s'était engagé au printemps à des cessions pour un montant de 50 milliards d'euros d'ici 2015, dont 5 milliards en 2011, afin de convaincre zone euro et Fonds monétaire international de continuer à protéger le pays de la faillite.
Le plan de privatisations doit être piloté par le Fonds, où la zone euro et la Commission européenne auront des postes d'observateurs. Il concerne aussi les ports, les services postaux, le secteur de l'électricité et les banques. Jugé très ambitieux, il peinait à démarrer, avec une seule cession jusque-là: une part des télécommunications grecques OTE (Organization of Telecommunications), entretenant l'impatience des créanciers du pays.

RÉDUIRE LE SECTEUR PUBLIC

M. Vénizélos a aussi fait part de la décision du cabinet socialiste d'avancer sans tarder sur la réduction de la taille du secteur public, autre chiffon rouge social sur lequel le gouvernement tergiversait.
Les fusions ou suppressions annoncées de multiples organismes seront faites "ces prochaines semaines", tandis que la baisse du nombre des employés du secteur public doit être accélérée via la mise en chômage technique pour un an du personnel jugé surnuméraire, en prélude à des licenciements.
Suspendant vendredi un audit du pays entamé fin août, la troïka, délégation tripartite qui représente les créanciers du pays (UE, FMI et BCE) avait donné une dizaine de jours au pays pour avancer sur cet éventail de mesures, en vue du déblocage attendu cet automne d'une sixième tranche des prêts UE-FMI débloqués en mai 2010.
Alors que la zone euro traîne les pieds pour mettre en œuvre son nouveau plan de sauvetage de la Grèce, convenu le 21 juillet, la Grèce avait dû reconnaître vendredi un nouveau dérapage budgétaire, sur fond d'aggravation de la récession.

3 commentaires:

  1. Il s'agit davantage de "gesticulations désespérées" que d'un plan stratégique. La Grèce n'arrive plus à emprunter, c'est à des taux exorbitants (20%), la cessation de paiement est imminente. Tout est bloqué en Grèce, et l'Armée est extrêmement mécontente (rappelons que la Grèce connut la dictature militaire des colonels) de la "vente aux enchères" du pays.

    L'armée est plus probablement "patriote" que la majorité des Grecs, encore que ceux-ci soient de plus en plus révoltés contre les Elites apatrides y compris les politiciens corrompus et traîtres.

    Aujourd'hui c'est le vote au Bundestag sur le plan de renflouement de 440 milliards, dont 110 de rallonge pour a Grèce (il y avait déjà eu 110 il y a un an).
    La situation de l'Eurozone est désespérée.

    Reste à savoir si l'immense chaos qui peut émerger à partir de demain en cas de vote négatif de l'Allemagne est "planifié", ou si c'est une authentique révolte nationale...pour préserver l'avenir des générations futures.

    L'ami Pierrot

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  2. en grèce ou ailleurs , vivement que ça pète tout ça ; l'avenir que l'on prépare aux peuples dans le monde mais aussi aux futures générations est inacceptable !

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  3. Cela me fait penser à un tribut dû à une nation ennemie. Le problème c'est que cet ennemi n'existe pas officiellement.
    Un ennemi invisible, je ne savais pas que cela aurait pu exister...

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