23 juillet 2011

USA : Fin de partie

Les républicains ont interrompu hier en fin d’après-midi les pourparlers,
alors qu’un accord sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine doit être trouvé avant lundi si l’on veut que l’échéance du 2 août soit respectée. Si elle ne l’est pas, l’État sera alors en défaut de paiement. Ce qui ne serait pas trop grave s’il ne s’agissait que de l’affaire de quelques jours. Si ce n’est que la notation de crédit des États-Unis sera dégradée, dégradation difficilement réversible et provoquant une hausse des taux d’intérêt dont ils doivent s’acquitter sur leur dette, et une dépréciation immédiate de tous les titres de dette déjà en circulation – ce dont le pays n’a certainement aucun besoin !
On savait évidemment que l’échéance du 2 août serait l’occasion d’effets de manche de la part des deux partis en présence. Mais on imaginait que leurs positions se seraient suffisamment rapprochées pour être réconciliables grâce à un accord de dernière minute. Ce n’est pas le cas, et on pouvait en réalité s’en douter depuis en certain temps, les positions n’ayant cessé de diverger entre républicains et démocrates au cours des derniers mois.
De quoi s’agit-il ? Les républicains prétendent démanteler une fois pour toutes ce qu’il reste aux États-Unis d’État-providence, et en particulier Medicare, l’assurance-maladie des retraités, tentent aussi d’empêcher la mise en application de la loi Dodd-Frank de réforme de la finance votée l’année dernière – en l’asphyxiant par manque de fonds, et enfin et peut-être surtout, tentent de réaliser un vieux rêve républicain d’interdiction de fait de l’avortement, en éliminant son financement.
Avec une dette publique de 14 mille milliards de dollars, l’État américain est de facto en faillite et un relèvement du plafond autorisé n’arrangera pas les choses. Les deux partis en présence le savent, et plutôt que de tenter de trouver une « solution » à un problème insoluble, ils semblent s’être résolus, chacun de son côté, à présenter au mieux aux yeux de l’opinion les raisons de son refus d’un compromis. Et ceci pour que ce soit le parti d’en face qui apparaisse responsable de l’échec des négociations, et soit blâmé in fine de la faillite des États-Unis… qui est elle d’ores et déjà acquise, et à laquelle ils ont tous deux contribué vaillamment au fil des années.


8 commentaires:

  1. bonjour
    donc en fait si j'ai bien compris les usa le 3 aout au matin sont en faillite quoi qu'il arrive ?

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  2. Les USA sont déjà en faillite depuis un moment.
    La finance avait intérêt à fermer les yeux jusqu'ici. Le crack mondial devrait survenir fin d'année prochaine.

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  3. mais comment vont ils faire pour camoufler leurs faillite jusqu’à fin 2012 alors qui il y déjà des états en grande difficulté financière ?
    est ce que ça va être pour les usa et le reste du monde une longue descente au enfer jusqu'au crash mondial fin 2012 ?

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  4. (Paul
    Éternel curieux, bougon et optimiste? par pronostique défavorable... )
    QUELLE OPTIMISME????

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  5. Optimisme par pronostique défavorable :
    Le fait d'envisager le pire, de s'y préparer, et donc de pouvoir aspirer au meilleur.
    Si le pire arrive, pas de surprises, nous sommes déjà prêt !
    Si le meilleur arrive, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

    Nous restons optimistes puisque quelque soit le scénario, il a été envisagé !

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  6. Ok Paul!
    je comprend davantage ta pensé !
    Merci pour ta réponse
    Good luck ;)

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  7. l'esclavagisme sera le futur proche...il prepare le terrain pour l'antichrist.on ne peut peu pas raisonner ces gens.le diable les habitent

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