Les nouveaux vitraux, c'était une idée de Mgr Laurent Ulrich. Du moins c'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron. On a du mal à y croire, tant notre président s'y est personnellement engagé. Il a quand même passé la balle à Rachida Dati. À elle d'organiser un comité artistique pour choisir un artiste. Son prototype sera présenté le jour de l'inauguration, le 7 décembre.
La commission du patrimoine et de l’architecture s’était opposée à l’unanimité au remplacement des vitraux de Viollet-le-Duc. Son avis, consultatif, n’a pas été suivi. Comme on est en démocratie, le ministère de la Culture a donc créé un comité (artistique). En fin de compte aucun projet n’a soulevé l’enthousiasme. Pas moyen de se mettre d’accord. Sur les huit artistes en lice, sept appartiennent au milieu parisien. L’unique provincial a le soutien de l’archevêché. Finalement, ce serait Mgr Ulrich qui déciderait de l’heureux gagnant des trois millions. On a du mal à le croire tant notre omni-président tient à avoir toujours le dernier mot. Une guignolade avec un tel budget, c’est quand même beaucoup pour un spectacle de marionnettes.
Une des « œuvres » de Flavie Serrière Vincent-Petit à l’église Saint-Étienne de Bar-sur-Seine
L’archevêque préfère une artiste provinciale
Le Figaro et Le jour du seigneur tressent des louanges à Flavie Serrière Vincent-Petit. Elle avait réalisé un vitrail de l’église Saint-Étienne de Bar-sur-Seine en suivant les avis locaux. A-t-elle bien fait de s’y conformer ? Certains en doutent. Philippe Pichery, qui préside le Conseil départemental de l’Aube depuis 2017, lui avait remis la Légion d’honneur et… la flamme olympique.
Le président préfère Buren
L’appel d’offres du ministère de la Culture précisait : « Cette consultation visera […] à sélectionner jusqu’à cinq groupements réunissant chacun un artiste et un maître-verrier. »
Respectueux de l’opposition de la commission d’experts du patrimoine et de l’architecture, Pascal Convert avait retiré sa candidature. Il fallait donc ajouter un candidat, à trouver dans ceux qui avaient été écartés.
Buren,
habitué des commandes officielles et favori du président du comité
artistique Olivier Blistène,
a été discrètement ajouté avec d’autres
artistes. Pourtant un seul manquait… Un beau tour de bonneteau ! Au lieu
des cinq candidats, ils ont été huit. Les règles n’ont donc pas été
respectées.
« Pourquoi s’encombrer d’un jury indépendant puisque, de toute façon, Emmanuel Macron n’en fait qu’à sa tête depuis le début ? » commente Baptiste Gianeselli, lanceur d’alerte du patrimoine parisien.
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