L’ambassade de Chine à Washington a réagi le 26 novembre aux déclarations de Donald Trump comme quoi il imposerait dès son premier jour à la Maison Blanche des droits de douane sur les importations de trois pays, dont la Chine, jusqu’à ce que des mesures soient prises pour endiguer le trafic de drogue et l'immigration illégale.
«Personne ne gagnera une guerre commerciale ou une guerre tarifaire», a déclaré le 26 novembre un porte-parole de l'ambassade de Chine à Washington, Liu Pengyu. «La Chine estime que la coopération économique et commerciale sino-américaine est mutuellement bénéfique par nature», a-t-il par ailleurs déclaré.
Des propos qui surviennent au lendemain de l'annonce par Donald Trump qu'il imposerait dès son investiture des droits de douane aux trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis, soit le Canada, le Mexique et la Chine. Une mesure qui, selon l'agence Reuters, pourraient déboucher sur des guerres commerciales.
«Le 20 janvier, dans le cadre d'un de mes premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25 % sur TOUS les produits entrant aux États-Unis et à leurs frontières absurdement ouvertes», a déclaré Donald Trump sur Truth Social. Quant à la Chine, Donald Trump a évoqué «des droits de douane supplémentaires de 10%, en plus de tous les droits de douane additionnels».
Selon Trump, ces tarifs resteront en vigueur jusqu'à ce que ces différents pays prennent des mesures pour endiguer l'entrée sur le sol américain des drogues, notamment le Fentanyl qui fait des ravages aux États-Unis, et des immigrés illégaux.
D'après Reuters, ces droits de douane pourraient également créer des difficultés pour les entreprises étrangères, telles que de nombreux constructeurs automobiles et fabricants d'électronique asiatiques qui produisent au Mexique pour le marché américain.
Les premières victimes seraient les Américains, arguent Mexico et Ottawa
Un argumentaire mis en avant du côté mexicain de la frontière. «L'escalade des représailles commerciales ne ferait que nuire aux poches des gens, loin de résoudre les problèmes sous-jacents», a déclaré sur X le président de la chambre basse du parlement mexicain, Ricardo Monreal.
«Les principales personnes touchées vont être les consommateurs des États-Unis qui achètent des véhicules de General Motors», a brandi la présidente du pays, Claudia Sheinbaum, dans une lettre ouverte à Donald Trump reprise par le quotidien El Universal. Selon elle, «ce n'est pas par des menaces ou des tarifs douaniers» que Donald Trump mettra un terme au trafic de drogue et à l'immigration illégale.
Depuis Ottowa, dans un communiqué commun, la vice-Première ministre du Canada, Chrystia Freeland et le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc ont déclaré que leur pays était «essentiel à l'approvisionnement énergétique» des États-Unis. «Notre relation est équilibrée et mutuellement bénéfique, surtout pour les travailleurs américains», ont argué les responsables politiques de ce pays dont 75% des exportations dépendent des États-Unis.
Bien avant la victoire de Donald Trump aux présidentielles américaines, les médias et les observateurs politiques avaient brandi le spectre d'un «choc économique mondial» si le républicain revenait à la Maison Blanche et entérinait un bras de fer avec ses partenaires commerciaux. Dans le même temps, le Canada et le Mexique étaient alors présentés comme pouvant échapper à toute mesure tarifaire de Washington dans la mesure où ces deux pays appartiennent, avec les États-Unis, à une même zone de libre-échange.
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