Méfiez-vous lorsqu’on parle de “résistance”. C’est un très beau mot, qui nous sied selon ce que nous estimons être sa bonne compréhension. Jusqu’il y a peu, le mot était employé par ses membres pour qualifier l’“Axe du Mal” courant, – expression comme toujours de valeur totalement invertie, habitude quasiment pavlovienne du Système, alias DeepState très sympa. L’Axe du Mal revu années 2020, c’était la Russie, la Chine, l’Iran et les autres, et la “résistance” regroupait la nébuleuse des groupes antiimpérialistes soutenus par les affreux de l’Axe.
Méfiez-vous des mots et de l’usage qu’on en fait, jusqu’aux plus nobles et surtout les plus nobles ! L’expression ‘Resistance 2.0’ est devenue l’emblème du combat jusqu’au bout des débris du globalisme hollywoodien-neocon engagé dans une bataille jusqu’auboutiste, – et osons l’italique de la citation véridique, – disons que des voix nous ont parlé, comme à Jeanne :
« Allo-Allo, Ici radio-‘Hollywood-Bubble’, des bobos-globalistes parlent aux bobos-globalistes ! ‘Hollywood-Bubble’ a perdu une bataille, il n’a pas perdu la guerre. »
Suit un tableau général de la ‘Resistance 2.0’ (curieux, nous n’entendîmes jamais parlé de ‘Résistance 1.0’ contre le Monstre), – tableau dressé par Jonathan Turley, avec sa compétence et son sérieux habituels ; par ailleurs, un Turley définitivement passé dans le camp trumpiste & Cie, simplement par l’insupportabilité où il se trouve d’encore considérer ‘Hollywood-Bubble’ comme autre chose qu’une infamie mise au monde pour écraser la civilisation par subversion, inversion et simulacre.
Pour nous qui poursuivons le but de l’attaque contre le Système (‘Delanda Est Systema’), qui doit nécessairement passer par la désintégration structurelle du monstre américaniste, cette situation d’une nouvelle “résistance” face à Trump est la meilleure situation dont l’on puisse rêver. Un triomphe complet de Trump, avec unité retrouvée absorbant les globalistes serait/aurait été une catastrophe – puisque triomphe-unité aussitôt absorbé par un DeepState reconstitué, – puisque ce triomphe trumpiste aurait signifié que le cadre de reconstruction serait resté celui des USA américaniste-occidentaliste. Ce que signifie la persistance de ‘Hollywood-Bubble’ transformé en ‘Resistance 2.0’, c’est la poursuite par la relance de la guerre civile communicationnelle et larvée que nous connaissons depuis huit ans, mais cette fois avec les trumpistes-populistes en très bonne position et tenant nombre des leviers des restes encore puissants d’un pouvoir qui le fut considérablement.
Notre espoir est alors une accélération des regroupements géo-idéologiques. On peut avancer l’exemple du Nevada, qui a très largement voté Trump et républicain [pro-Biden en 2020]. Une hypothèse est d’y voir en partie l’influence de l’installation dans l’État de 4 000 Californiens fuyant la dictature globaliste-Woke du gouverneur Newton (d’ailleurs battu le 5 novembre !). Le climat qui se dessine tend à nous orienter à des affrontements qui vont prendre une tournure de plus en plus selon des regroupements idéologico-régionaux tandis que mêmes les États républicains (27 sur 50) seraient conduits à rejeter de plus en plus les consignes de Washington qui viendraient des bureaucraties globalistes, contre lesquelles Trump doit se battre de son côté. On voit bien que le véritable destin de Trump, qui se voudrait unificateur pour faire l’Amérique ‘Great Again’, pourrait bien être de mettre à nu, avec un rangement géographique acceptable, les deux tendances qui s’affrontent selon le fatalisme de haines extraordinaires.
A notre sens, l’influence sur la politique étrangère sera moins directe qu’indirecte. Les incursions armées US, voir certaines bases, cesseraient bien plus à cause de l’absence de moyens, du refus d’intervention des États et de leurs Gardes Nationales, que des orientations venues d’en-haut et se heurtant à des obstacles bureaucratiques et idéologiques très difficiles à vaincre, et d’ailleurs replongeant l’administration Trump dans ses batailles intérieures. Le jugement habituel : “Nous séparons les questions intérieures US, auxquelles nous n’avons rien à dire, tandis que les questions extérieures nous concernent” ne vaut rien du tout ; aux USA, dans la crise actuelle, les deux questions intérieure et extérieure sont étroitement dépendantes l’une de l’autre, jusqu’à ne faire qu’une. Quoi qu’on dise et fasse, l’évolution intérieure des USA est une affaire vitale qui nous concerne tous.
Par conséquent, il est intéressant de lire le commentaire général que Jonathan Turley fait de l’avenir de la ‘Résistance 2.0’. Turley ne nous donne pas les issues probables de la bataille, il détaille les circonstances juridiques et constitutionnelles qui vont la caractériser. Il est incapable et n’y prétend pas une seconde de nous annoncer, les accidents et les incidents qui vont émailler l’affrontement. Pour son texte, il s’agit une nouvelle fois de sa chronique (du 11 novembre) dans ‘The Hill’, qu’il présente en ces termes :
« Vous trouverez ci-dessous ma chronique dans ‘The Hill’ sur les appels croissants des gouverneurs et des procureurs démocrates à une résistance organisée à l'administration Trump. Ils pourraient cependant constater que le mouvement de résistance devra cette fois-ci faire face à des obstacles juridiques et politiques importants. »
Il faut noter loyalement que Turley, qui est au cœur de la mêlée et sait identifier les bruits innombrables d’arrière-plan, reconnaît bien mieux que nous les annonces de tendances et de tension. Son texte remet en bonne perspective tout ce que nous avons tenté d’analyser jusqu’ici, de loin, du cœur de la clinquante et si sûre d’elle civilisation bruxello-européiste.
dedefensa.org
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‘Resistance 2.0’ vu par Turley« Le principe le plus courant des programmes de rétablissement est que la première étape consiste à admettre que vous avez un problème.
Cette première étape continue à échapper aux politiciens et aux experts qui ont poussé sans succès la guerre juridique et la politique de panique pendant des années. Cela inclut des procureurs comme la procureure générale de New York, Letitia James, et des politiciens comme le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker, qui a affirmé cette semaine qu’ils allaient redoubler, et non reconsidérer, leurs positions passées.
De son côté, le Washington Post a rapidement publié un éditorial intitulé « La deuxième résistance à Trump doit commencer maintenant ». Ils pourraient cependant trouver la résistance plus difficile, tant sur le plan politique que juridique, cette fois-ci.
Il est important de noter d’emblée qu’il n’y a aucune raison pour que les militants démocrates abandonnent leurs valeurs simplement parce qu’ils ont perdu cette élection. Notre système est renforcé par un plaidoyer passionné et actif.
C’est plutôt la fureur collective et le délire des manifestations post-électorales qui ont été si déconcertants. Les experts ont fustigé la majorité des électeurs, insistant sur le fait que l’élection a démontré que la moitié de la nation est composée de racistes, de misogynes ou de dominatrices qui aspirent à se soumettre à la tyrannie.
D’autres ont blâmé la liberté d’expression et le fait que les réseaux sociaux permettent à des électeurs ignorants de lire de la « désinformation ». En d’autres termes, le problème ne pouvait pas venir d’eux-mêmes. C’était plutôt le public, qui refusait d’écouter.
Cela n’augure rien de bon pour le Parti démocrate. Ayant grandi dans une famille libérale et politiquement active à Chicago, j’avais espéré une plus grande introspection après cette déroute électorale.
D’ordinaire, la guérison peut commencer par « une expérience terrible » lorsque quelqu’un touche le fond.
Après une défaite électorale écrasante et la perte de la Maison Blanche et probablement des deux chambres du Congrès, on pourrait penser que les démocrates seraient prêts à faire ce premier pas vers la guérison. Cependant, ceux qui espèrent une nouvelle feuille de route à gauche ne comprennent pas la véritable emprise addictive de la rage.
Dans mon récent livre, ‘The Indispensable Right: Free Speech in an Age of Rage’, j’explore la colère et notre longue histoire de politique de la colère. La colère procure une certaine libération lorsqu’on permet aux gens de faire et de dire des choses qu’on ne ferait ou ne dirait jamais. Les gens l’admettent rarement, mais ils aiment ça. C’est l’euphorie ultime produite par la forme la plus basse du discours politique.
Au cours des huit dernières années, les États-Unis sont devenus une nation de toxicomanes de la colère.
Pendant des mois, les dirigeants démocrates ont dénoncé Donald Trump et ses partisans comme des fascistes et des néonazis. Le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et d’autres ont suggéré que la démocratie elle-même était sur le point de mourir si les démocrates ne restaient pas au pouvoir.
Juste avant les élections, la gouverneure de New York Kathy Hochul a qualifié ceux qui ont voté pour Trump d’« anti-américains ». Selon Hochul, plus de la moitié de l’électorat américain est désormais “anti-américain”.
James est le visage de la guerre juridique. Elle a peut-être fait plus pour réélire Trump que quiconque, à part le président lui-même. Elle a fait campagne en accusant Trump de quelque chose, n’importe quoi. À New York, elle a été rejointe par le procureur de Manhattan Alvin Bragg dans cette tentative mal conçue. Ils ont concrétisé le récit d’un système juridique militarisé. Chaque nouvelle action en justice semblait produire une nouvelle poussée dans les sondages en faveur de Trump.
Et pourtant, James était là, peu après l’élection, avec une autre conférence de presse promettant à nouveau de déchaîner les pouvoirs de son bureau pour mettre fin aux politiques de Trump.
Et puis il y a eu Pritzker, qui a fait la version théâtrale communautaire de ‘The Avengers’ et a déclaré : « Vous venez pour mon peuple, vous venez à travers moi. »
Le gouverneur du New Jersey Phil Murphy (D) a ajouté qu’il « se battra lui aussi jusqu’à la mort » contre le programme de Trump.
Plutôt que de baisser la rhétorique, ces accros à la colère ont couru chercher une autre raison de l’être encore plus.
Nos précédentes périodes de politique de la colère ont été en grande partie terminées par le public lors de changements électoraux majeurs comme celui de ce mois-ci. Les choses sont cependant différentes cette fois-ci, tant sur le plan politique que juridique. Le problème pour la résistance est la démocratie même qu’ils prétendaient sauver.
Les démocrates ont perdu après s’être opposés à des politiques soutenues par une part étonnante de l’opinion publique à une époque de profondes divisions politiques. Cet effort comprenait notamment l’opposition aux lois sur l’identification des électeurs, qui ont reçu le soutien de 84 % de l’opinion publique.
Ils sont désormais déterminés à s’opposer aux politiques qui ont contribué à cette déroute électorale, notamment les expulsions d’immigrants illégaux, qui sont soutenues dans certains sondages par deux tiers des Américains.
De même, les démocrates ont déjà redoublé d’attaques contre la liberté d’expression, imputant notamment leur défaite à l’absence de censure suffisante. Sur MSNBC, l’animateur Mika Brzezinski a imputé en partie cette défaite à une « désinformation massive ». Pourtant, selon certains sondages, la liberté d’expression s’est classée au deuxième rang des enjeux du jour de l’élection.
Selon CNN, la performance de Trump a été la meilleure parmi les jeunes (18-29 ans) depuis 20 ans, la meilleure parmi les électeurs noirs depuis 48 ans et la meilleure parmi les électeurs hispaniques depuis plus de 50 ans.
Harris a en fait perdu un peu de soutien auprès des femmes, et Trump a gagné facilement auprès de certains groupes de femmes.
Rien de tout cela ne semble avoir d’importance cette fois-ci. Nous avons une alliance de médias politiques et d’intérêts universitaires totalement détachés des opinions de la majorité du public. Pourtant, avec les deux chambres du Congrès sous contrôle républicain, les enquêtes et les efforts de destitution qui ont harcelé Trump tout au long de son premier mandat constitueront une menace moins importante lors de son deuxième mandat.
Pour cette raison, le centre de gravité de la “deuxième résistance” se déplacera vers des procureurs démocrates comme James, Bragg et la procureure du comté de Fulton Fani Willis, qui vient d’être réélue.
Plusieurs gouverneurs démocrates s’engagent également à contrecarrer les politiques de Trump malgré les résultats de l’élection.
La “deuxième résistance” tentera d’utiliser le pouvoir de l’État pour s’opposer aux problèmes et aux politiques mêmes qui ont conduit à ce changement politique historique. Cela signifie qu’il y aura un déplacement juridique dans l’orientation des litiges vers les pouvoirs fédéraux inhérents par rapport aux pouvoirs des États. Cette bataille favorisera l’administration Trump.
Pour être juste envers ces politiciens démocrates, ils sont certainement libres d’aller devant les tribunaux, comme les républicains l’ont fait sous Biden pour plaider en faveur de limitations des pouvoirs fédéraux. Mais la promesse du gouverneur de Californie Gavin Newsom d’employer “la méthode Trump” pour protéger l’État est plus facile à faire rhétoriquement qu’à tenir juridiquement.
En effet, Trump pourra citer un allié curieux dans ce combat : Barack Obama. C’est Obama qui a réussi à écraser les efforts des États pour poursuivre leurs propres politiques et programmes en matière d’application des lois sur l’immigration. Obama a insisté sur le fait que les lois des États étaient préemptées dans ce domaine et la Cour suprême a largement accepté dans sa décision de 2012 dans l’affaire Arizona contre États-Unis.
Le Congrès pourrait même chercher à lier la réception de fonds fédéraux à la coopération des États avec les mandats fédéraux. C’est pour cette raison que les démocrates, qui avaient fait campagne sur la promesse de mettre fin à l’obstruction parlementaire pour le bien de la démocratie, sont soudainement devenus de fervents adeptes de cette règle du Sénat vers 2 h 30 du matin mercredi dernier.
Alors que la majorité des citoyens quittent la soirée en secouant la tête, de nombreux militants ne conservent que leur colère. Au lieu de réévaluer les années d’orthodoxie et d’intolérance de l’extrême gauche, certains appellent à démolir le système ou à prendre des mesures individuelles drastiques, notamment en demandant aux femmes de rompre avec leur petit ami et leur mari ou de se couper les cheveux.
En fait, elles vont garder leur colère et mettre fin à leurs relations. C’est vraiment une addiction. »
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