01 novembre 2024

L’hébergement des sans-papiers coûte plus de 2,2 milliards aux contribuables

Chaque “camp” en tirera bien entendu les conclusions qu’il voudra… Mais l’examen du budget 2025 permet de mettre les chiffres à jour : le gouvernement prévoit plus de 2,2 milliards de subventions à des associations diverses pour assurer l’hébergement des sans-papiers. Qu’il s’agisse de l’hébergement d’urgence ou non, des primo-arrivants, des demandeurs d’asile, et de tous les autres, qui s’entassent régulièrement sur les trottoirs parisiens (et de quelques autres villes, notamment dans la jungle de Calais) dans l’attente d’un quelque chose qu’on ne cerne pas toujours très bien. Et, dans cette aventure, le gouvernement embarque encore et toujours le mentor de Macron, Jean-Marc Borello. Dans quelle mesure les poids lourds associatifs définissent-ils aujourd’hui les politiques d’immigration et d’accueil ? La question est ouverte. 

En fouinant dans les différents documents budgétaires (les bleus, les verts, les jaunes), on trouve d’intéressantes informations qui éclairent, loin des postures politiciennes, le débat public sous une lumière indépendante. Ainsi, la liste des subventions aux associations publiées par le gouvernement (qui ne concerne que les subventions de l’Etat, sans compter les subventions des collectivités locales ou de l’Union Européenne, bien entendu) rappellent quelques réalités simples que nous détaillons dans un post spécifique.

En retraitant le fichier publié par le gouvernement, on extrait assez naturellement les données relatives à l’accueil des sans-papiers, au sens “large”. On découvre que, sur un total d’action de soutien de l’Etat aux associations qui s’élève à 4,6 milliards par an, l’accueil des migrants en représente à peu près la moitié : un peu plus de 2,2 milliards €. Ce n’est pas rien tout de même.

Ces aides sont attribuées à plusieurs titres :

  • l’hébergement d’urgence
  • l’hébergement durable
  • à destination des primo-arrivants, des demandeurs d’asile, des réfugiés, catégories distinctes mais qui mobilisent chaque fois des subventions de l’Etat.

On notera que ces versements publics profitent à des associations dont certaines sont bien connues, à défaut d’avoir un fonctionnement transparent.

Borello, le mentor de Macron qui touche le pactole

Dans le panel d’associations qui se consacrent à l’accueil des migrants, on retrouve quelques noms bien connus. 

Ainsi, le groupe SOS, fondé et dirigé par le bien connu Borello, proche de Macron, percevra 90 millions € de subventions en 2025 (70 millions en 2020…). Nous avons déjà évoqué l’opacité très criticable de fonctionnement de son association.

À titre de comparaison, voici les montants perçus par des associations aux objectifs proches :

  • Coallia : 214,5 millions €
  • Croix-Rouge : 107 millions €
  • Aurore : 100 millions €
  • Emmaüs : 79 millions €
  • France Terre d’Asile : 70 millions €
  • France Horizon : 67 millions €
  • Armée du Salut : 64 millions €

Si l’on songe que le groupe SOS s’est lancé dans l’accueil des migrants avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, Borello peut se féliciter d’être le 4è acteur associatif français dans ce secteur prometteur, faisant jeu égal avec des structures qui ont plus de 100 ans (Croix-Rouge, Aurore), et coiffant largement Emmaüs et l’Armée du Salut.

On oublie trop souvent que l’accueil des migrants n’est pas seulement une dépense pour le pays : il est une recette pour des acteurs associatifs, qui passent volontiers sous les radars malgré des chiffres d’affaires colossaux.

Jusqu’ici, personne ne s’est demandé quelle était l’influence de ces acteurs très politiques dans la définition même des stratégies d’accueil… Voilà un sujet qui pourrait réserver bien des surprises, si l’on songe à la proximité de Borello, par exemple, avec le couple présidentiel, mais aussi avec la macronie dans son ensemble. 

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