Hier soir, le match France-Israël au Stade de France n’a pas attiré les foules : seulement 16 611 spectateurs pour une rencontre marquée par des tensions en tribune, des interdictions de drapeaux palestiniens et un score de 0-0. La France se qualifie pour les quarts de finale, mais l’ambiance était loin de la fête…
Des échauffourées en tribune : entre provocation et débordements
Dans un Stade de France clairsemé, les incidents n’ont pourtant pas manqué. Dès le début du match, des heurts éclatent dans la tribune occupée par les supporters israéliens (secteurs L, K et J). Certains d’entre eux se sont précipités vers des spectateurs français neutres, déclenchant des bagarres qui auront duré quelques minutes. Mais, pour les médias, lorsque des supporters israéliens saccagent Amsterdam en hurlant des chants racistes et se font maîtriser, on parle immédiatement de « pogrom ». Et, étrangement, quand ce sont des supporters israéliens qui s’attaquent à des Français, on se contente de parler d’« échauffourées » et de simples « bagarres ». Finalement, une personne, soupçonnée de soutenir Israël, a été interpellée après des échanges de coups.
La sélection stricte des symboles autorisés
Comme si cela ne suffisait pas, les autorités avaient décidé d’encadrer sévèrement les symboles et messages politiques : seuls les drapeaux français et israéliens étaient autorisés. Toute bannière palestinienne était strictement interdite, et les quelques spectateurs qui ont osé brandir les couleurs palestiniennes se sont vus immédiatement confisquer leurs drapeaux. Non seulement leurs bannières ont été saisies, mais les intéressés ont également été verbalisés, en raison d’un arrêté préfectoral interdisant toute allusion politique en lien avec le conflit.
A l’extérieur, l’after-party pro-israélienne et le triomphe médiatique
À l’extérieur du stade, une autre scène, cette fois sans ballon rond, se déroule. Les partisans d’Israël, particulièrement euphoriques, célèbrent ce qu’ils semblent percevoir comme une victoire symbolique, drapeaux au vent et chants enthousiastes. Les images montrent un soutien marqué pour la chaîne CNEWS et Pascal Praud, figure médiatique réputée pour ses positions ouvertement pro-israéliennes. Pour eux, la soirée semble réussie.
Un score aussi terne que l’ambiance
En résumé, Français et Israéliens se quittent sur un score de 0-0, aussi dénué d’émotion que la rencontre elle-même. Cependant, la France, par ce résultat, se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des nations. Mais le souvenir laissé par cette soirée est avant tout celui d’un match qui n’a pas su mobiliser le public, marqué par des incidents regrettables en tribune et un climat de tensions au-delà du sportif.
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