C’est un article du Figaro (source ici) intitulé “« On a vécu un séisme sur le business » : la recomposition du marché mondial des puces met l’Europe KO” qui revient sur les derniers développements funestes de “l’airbus des puces” et des semi-conducteurs.
Il est facile de se moquer des Russes qui récupéraient soit disant les puces des machines à laver ukrainiennes mais il est nettement plus difficile quand c’est la petite Europe, l’Europe des nains de prendre un marché aux Etats-Unis.
“Les acteurs du Vieux Continent sont exposés au ralentissement des secteurs automobile et industriel, et peinent encore à bénéficier du boom des composants pour l’IA et les data centers. Le nouveau contexte géopolitique pourrait aggraver les choses.
C’est une petite phrase, passée inaperçue ou presque, mais lourde de sens. À Munich la semaine dernière, lors du salon phare des semi-conducteurs, l’Electronica, un cadre de Bruxelles était invité à livrer son analyse sur la dynamique actuelle et les ambitions du Chips Act européen. Adopté à l’hiver 2023, ce plan visait à mobiliser pas moins de 100 milliards d’euros d’investissements publics et privés sur le Vieux Continent, afin de doubler sa part de marché dans les ventes mondiales de puces en 2030 pour atteindre autour de 20 %. Sur l’estrade, le dirigeant a confirmé tout haut ce que tous les acteurs pensent maintenant depuis plusieurs mois : l’Europe ne sera pas au rendez-vous de cette ambition. « L’objectif est désormais de passer de 8 % à 11 % d’ici la fin de la décennie » , rapporte un participant à la table ronde.”
Pas de quoi donc menacer la suprématie américaine.
On nous explique que l’Europe nous permet à nous les “petits pays” de s’unir pour peser dans le monde.
Nous ne pesons rien du tout.
Rien.
Nous nous soumettons aux oukases de l’oncle Sam.
Nous avons les inconvénients de l’Europe sans en avoir ses avantages.
Terrible constat politique.
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