M. Scholz a pris cette décision alors que Christian Lindner, également président du parti libéral (FDP, droite), a proposé lors d’une réunion de crise dans la soirée, selon plusieurs médias, la convocation d’élections législatives anticipées début 2025 face aux blocages au sein du gouvernement sur la politique économique à mener.
Cette rupture, actée à l’issue une journée de pourparlers organisés à la chancellerie, met fin aux efforts d’Olaf Scholz ces derniers jours pour sauver la coalition gouvernementale tripartite composée de son parti social-démocrate, des écologistes et des libéraux, à couteaux tirés depuis des mois et tous très impopulaires dans l’opinion.
Gouvernement minoritaire?
Le limogeage du ministre des Finances devrait logiquement provoquer le départ du FDP du gouvernement et donc à la fin de la coalition gouvernementale actuelle, qui ne disposera plus de majorité à la chambre des députés.
Le chancelier pourrait toutefois tenter de diriger un gouvernement minoritaire jusqu’à la date initialement prévue pour les prochaines législatives, le 28 septembre 2025.
Pas d’accord sur le cap
Alors qu’Olaf Scholz pensait que l’élection du républicain Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, qui pourrait se traduire par des mesures protectionnistes néfastes à l’économie allemande très tournée vers les exportations, forcerait sa fragile coalition à serrer les rangs, c’est le contraire qui s’est produit.
Selon le quotidien Bild, le ministre des Finances a argumenté lors de la réunion de crise que cette élection et l’impact à en attendre rendaient encore plus urgent un changement de cap économique en Allemagne, vers plus de libéralisme. Ce que refusent tant sociaux-démocrates qu’écologistes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.