Une interview de Hillary Clinton à CNN qui laissera des traces. Elle s’affirme comme chaude partisanne de la censure. Dans quel but ? Ne pas “perdre le contrôle total” de la parole. Jonathan Turley apprécie.
On croyait que la meilleure d’Hillary, ce moment qui résume un être en
un instant et quelques mots, et leur signification, était ce jour de
2013 sur CBS où elle s’exclama à propos de la mort particulièrement atroce de Kadafi :
« We came, We Saw, He Died ! »
Peut-être bien qu’elle vient de faire mieux. Dans une interview sur CNN, elle dévoile tout ce qui lui paraît si nécessaire et si juste et sain dans la démocratie, qu’une censure appliquée avec rigueur pour le bien de tous. Ci-dessous, Jonathan Turley nous dit son avis sur ces déclarations.
Il attire notre attention sur ce passage où Hillary développe la cause, la Juste Cause, de son enthousiasme pour cette pratique. On en donne ici quelques mots, avec interruption sur l’affirmation essentielle, sur la menace qui pèse sur nous tous, c’est-à-dire sur “eux-tous”, et qui est “la perte du contrôle total”, comme d’autres perdent l’équilibre, la parole, le pouvoir et la liberté :
« Que ce soit Facebook, Twitter, X, Instagram ou TikTok, quels qu’ils soient, s’ils ne modèrent pas et ne surveillent pas le contenu, nous perdons le contrôle total... »
Cette phrase, “la perte du contrôle total”,a beaucoup fait jaser et Turley ne manque pas de la relever, avec élégance mais également fermeté. Paul Murray, de ‘SkyNews Australia’, en fait aussi un festin de sarcasmes.
Bref , voilà donc la plus fameuse femme politique du temps aux USA, réduite à ses plus infâmes et médiocres manigances. La ‘Mère-Censeure’, la ‘Papy-Flic’ de l’Amérique, dans toute son arrogance et médiocrité, pas ‘Deplorable’ pour un sou. Et à gauche, vraiment très à gauche, en dérapage contrôlé, – “contrôle total”, les amis.
dde.org
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Ne pas perdre “le contrôle total”
Hillary Clinton poursuit ses efforts mondiaux pour inciter les pays, y compris les États-Unis, à réprimer les opinions dissidentes. Clinton est allée sur CNN pour déplorer la résistance continue à la censure et pour appeler le Congrès à limiter la liberté d’expression. En faisant la promotion de son dernier livre, ‘Something Lost and Something Gained’, Clinton a amplifié ses avertissements sur les dangers de la liberté d’expression. Ce qui est clair, c’est que le gain de pouvoir pour des dirigeants comme Clinton se traduirait par la perte de la liberté d’expression pour les citoyens ordinaires.
Clinton a salué le mouvement croissant contre la liberté d’expression et a noté que « certains le défendent, mais le chemin a été long et difficile pour obtenir quelque chose ». Elle a raison, bien sûr. Comme je l’explique dans mon livre, le défi pour les défenseurs de la liberté d’expression comme Clinton est qu’il n’est pas facile de convaincre un peuple libre de renoncer à sa liberté.
C’est pourquoi des personnalités comme elle font appel à la “vieille école” et se tournent vers le gouvernement ou les entreprises pour simplement purement et simplement réprimer les citoyens. L’un des moments les plus infâme a eu lieu après qu’Elon Musk a acheté Twitter en s’engageant à rétablir la protection de la liberté d’expression. Clinton a appelé les responsables européens à forcer Elon Musk à censurer les citoyens américains en vertu du tristement célèbre Digital Services Act (DSA). Il s’agit d’une ancienne candidate démocrate à la présidence qui appelle les Européens à soumettre à la la censure des Américains.
Elle a été rejointe récemment par un autre ancien candidat démocrate à la présidence, John Kerry, qui a appelé le gouvernement à réprimer la liberté d’expression.
D’autres démocrates ont félicité le Brésil pour avoir interdit X. De son côté, Clinton a salué les efforts contre la liberté d’expression en Californie et à New York et a appelé le reste du pays à reproduire l’approche de ces États.
Clinton a ajouté une phrase particulièrement éclairante qui dit à voix haute sa principale préoccupation (« the quiet part out loud »). Tout est une question de pouvoir et de peur qu’elle et d’autres « perdent le contrôle » de la parole :
« Que ce soit Facebook, Twitter, X, Instagram ou TikTok, quels qu’ils soient, s’ils ne modèrent pas et ne surveillent pas le contenu, nous perdons le contrôle total et ce ne sont pas seulement les effets sociaux et psychologiques, c’est un véritable préjudice, il s’agit de pornographie infantile et de menaces de violence, des choses qui sont terriblement dangereuses. »
Hillary Clinton continue de donner un exemple classique du discours anti-liberté d’expression. Tout en cherchant à censurer de manière radicale tout ce qui est considéré comme de la désinformation, Clinton cite des exemples spécifiques qui sont déjà interdits par la loi fédérale, comme la pornographie infantile.
Malgré le message amplifié sur des sites comme CNN, la plupart des citoyens ne sont peut-être pas aussi mécontents que Clinton de voir qu’elle et ses alliés pourraient « perdre le contrôle total » d’Internet. La plus grande crainte est qu’elle et ses alliés puissent reprendre le contrôle des médias sociaux. Internet est la plus grande invention pour la liberté d’expression depuis l’imprimerie. C’est précisément pourquoi des personnalités comme Clinton paniquent face à l’incapacité de le contrôler.
Si les citoyens restent fidèles à leurs valeurs et à ce droit indispensable, Clinton devra, espérons-le, continuer à affronter « un chemin long et difficile pour parvenir à quelque chose » en limitant la liberté d’expression de ses concitoyens.
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