02 octobre 2024

La France vend 4 sous-marins aux Pays-Bas

C’est un article de la Tribune (source ici) qui revient sur le superbe contrat sous-marins de Naval Group qui vient de remporter  le renouvellement de la flotte néerlandaise.

“C’était une finale de Ligue des champions à ne pas perdre ; Naval Group l’a gagnée en dépit de vents contraires. Le groupe naval tricolore s’est imposé, certes au forceps, aux Pays-Bas grâce à sa nouvelle arme commerciale décisive, le sous-marin expéditionnaire Barracuda, face à ses deux concurrents les plus redoutables du moment – le duo suédois-néerlandais Kockums/Damen et surtout l’allemand ThyssenKrupps Marine Systems -TKMS) – en attendant l’émergence de rivaux sud-coréens plus agressifs sur le plan financier. A cet égard, la campagne en Pologne, qui veut acheter trois sous-marins, risque d’être très instructive avec cette nouvelle concurrence sud-coréenne (Hanwha et Hyundaï).

Pour l’heure, Naval Group sable une nouvelle fois le champagne aux Pays-Bas après avoir déjà récemment terrassé ses concurrents européens en Inde et en Indonésie. En dépit d’un changement de gouvernement et d’un recours de TKMS, les Pays-Bas n’ont pas changé de cap. Le nouveau gouvernement a pris conscience qu’ils ont obtenu avec Naval Group « des sous-marins ultramodernes ». « Cela nous permettra de servir au maximum les intérêts de sécurité néerlandais et ceux de l’OTAN et de l’Europe », a d’ailleurs estimé lundi le secrétaire d’État à la Défense, Gijs Tuinman. Actuellement, Naval Group entretient une belle dynamique commerciale dans le domaine des sous-marins. Pourquoi ? Le sous-marin Barracuda est un bâtiment où le niveau d’innovations a permis à Naval Group d’être plus attractif que la concurrence.

Le groupe naval a travaillé avec Saft, filiale de TotalEnergie, pour développer une nouvelle génération de batteries lithium-ion hyper sécurisées destinées aux sous-marins. Des batteries qui permettent des missions de plus de 70 jours. Le sous-marin Barracuda émerge environ tous les dix jours pour recharger très rapidement ses diesels. Au final, il passe plus de 90 % de sa mission en plongée. Idéal pour les marines qui veulent privilégier des missions océaniques à l’image de celle des Pays-Bas. Pour effectuer de telles missions, il faut des sous-marins qui vont très loin et qui restent longtemps en immersion. Ce qui n’est pas le cas de celles des sous-marins dits côtiers équipés d’un AIP (Air Independant Propulsion), et donc cantonnés à des missions de protection du littoral.

« Il y a eu une compétition AIP versus batteries. Et les Pays-Bas ont choisi les batteries », explique-t-on à La Tribune. « Les Pays-Bas ont des routes et des infrastructures maritimes à protéger à protéger. Et ils ont des territoires aussi un peu loin ainsi qu’une vision de coalition expéditionnaire ».

Le secteur des armes se porte donc fort bien. 

Et c’est bien l’un des rares secteurs français qui exporte encore.

Alors au moment où l’on parle de la RSE, de la CSRD, du calcul de son impact social et environnemental et que l’industrie de l’armement tourne à plein régime pour déverser des tonnes de bombes, obus, mitrailles et autres missiles sur les populations civiles, c’est tout de même assez révoltant.

Vous penserez donc à faire pipi sous la douche et à manger un steak végétal pour sauver la planète.

Pour le reste les Etats et les industries s’occupent de pourrir notre planète dans des proportions dont vous n’avez même idée.

Charles SANNAT

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