03 août 2024

Abus sexuels sur son élève de 8 ans: une ex-professeure de Laval obtient sa semi-liberté

GEN - JOSIANNE LÉVESQUE ACCUSÉE

Une enseignante déchue de Laval, qui a agressé sexuellement un élève de huit ans, a obtenu sa semi-liberté après avoir purgé environ le tiers de sa peine grâce à son comportement exemplaire en détention, au grand dam de la victime, désormais adolescente.

«Mon fils ne comprend pas du tout. Je lui ai expliqué comment la loi fonctionne, mais dans sa tête de jeune adolescent, il se demande c’est quoi le but de donner une sentence de six ans si elle peut sortir après deux», confie au Journal la mère de la victime.

«Il sent que le système ne lui a pas dit les vraies affaires au début», ajoute celle que l’on ne peut nommer, pour protéger l’identité de son fils.

L’ex-professeure Josianne Lévesque purge depuis octobre 2022 une peine pour contacts sexuels sur un élève de 8 ans. Les agressions se sont déroulées dans un contexte de tutorat, mais elle avait été son enseignante en deuxième année du primaire dans un collège privé.

GEN - JOSIANNE LÉVESQUE ACCUSÉE

Josianne Lévesque, 43 ans, était en liberté en avril dernier pour les observations sur sa peine, quand elle a été photographiée au palais de justice de Laval. Photo Martin Alarie

Manipulation

Lévesque refusait de se faire payer pour les séances de tutorat, instaurant plutôt un système de récompenses. Mais elle profitait des moments où elle était seule avec l’enfant pour commettre des abus sur lui. Cela a duré 17 mois avant que le garçon avoue tout à sa mère.

«Pour arriver à vos fins, vous avez fait preuve de manipulation et de préméditation», note la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Malgré la gravité du crime et les nombreuses séquelles causées à la victime, la Commission a accordé une semi-liberté de six mois à Lévesque, mais lui a refusé sa libération conditionnelle totale.

GEN - JOSIANNE LÉVESQUE ACCUSÉE

La pédophile Josianne Lévesque Photo courtoisie

La femme de 45 ans a montré patte blanche pendant son incarcération, ce qui a convaincu les commissaires de la laisser aller en maison de transition afin de poursuivre sa réhabilitation. En prison, elle s’est impliquée avec sérieux dans divers programmes, révèle la décision de la CLCC.

Par contre, aucun programme pour délinquantes sexuelles n’a été intégré à son plan correctionnel, puisqu’elle ne satisfaisait pas aux critères, apprend-on.

«Elle a abusé d’un enfant. Qu’est-ce que tu dois faire pour rencontrer les critères? Sa sortie est vraiment prématurée, d’autant plus qu’elle ne reconnaît jamais sa déviance, sa pédophilie», s’inquiète la mère de la victime.

Limité dans sa vie sociale

Parmi les conditions à respecter, Lévesque ne pourra pas se rendre dans un secteur de la ville où vit sa victime. Cela a pour effet de limiter le jeune dans ses déplacements et ses sorties avec ses amis, estime sa mère. Elle aurait souhaité que l’interdiction s’étende plutôt à l’entièreté de la municipalité.

«Mon fils vivait sa vie et il était bien content de ne pas avoir à craindre de la croiser. Il pensait ne plus en entendre parler pendant six ans, mais là... Comment il va expliquer à ses amis qu’il ne peut plus aller, tout d’un coup, à tel cinéma ou au [centre d’achat]?», se questionne-t-elle.

Il lui sera aussi interdit de communiquer avec une personne âgée de moins de seize ans, à moins d’en avoir l’autorisation.

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