30 juin 2024

Sports à la capitale : pertes, dette, et nuisances

Comme le résume La Tribune, les candidats aux élections proposent – d’un côté comme de l’autre – “[une] explosion de la dépense publique pour financer une politique de la demande plutôt que de l’offre, baisses d’impôts, ou encore le retour sur la réforme de l’âge de la retraite.”

Le parti au pouvoir n’est pas en reste, en quête de maintien du contrôle à l’Assemblée, et fait aussi des promesses de dépenses – sous forme de baisses des prix de l’énergie, et d’aides au logement.

Les Echos expliquent ainsi :

“…alors que l’extrême droite fait aussi campagne sur le pouvoir d’achat et les factures d’énergie, Gabriel Attal, comme, plus tôt, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est engagé à une baisse des factures d’électricité de 15 % l’hiver prochain, à la faveur de la réforme du marché européen de l’électricité. Cela représenterait en moyenne pour les ménages une baisse de 200 euros par an environ.

“Côté logement – « une bombe sociale », avait jadis dit Edouard Philippe -, Gabriel Attal a expliqué sur France 2 qu’il souhaitait mettre en place « un fonds pour aider les classes moyennes qui n’ont pas toujours droit à des aides » sur la rénovation énergétique. Ce fonds serait abondé par une taxe sur les rachats d’action, dont la majorité parle depuis mars 2023 sans l’avoir mise en place. Cela permettrait, vise-t-il, de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici à 2027.”

Ainsi, même sans changement de parti aux commandes, les dépenses et les déficits continuent d’année en année, avec aucun terme en vue.

La presse donne tout de même beaucoup d’importance aux élections… en dépit des ressemblances entre les programmes.

Une tribune dans Les Echos fait par exemple un lien entre les élections en cours et la Seconde guerre mondiale :

“Le Rassemblement national, tout comme LFI, constitue une menace absolue pour la démocratie, contre laquelle il convient de s’unir. Les soldats qui sont morts héroïquement pour nous sur les plages de Normandie, en juin 1944, seraient morts en quelque sorte pour rien si l’Europe, n’ayant rien appris et rien retenu de la face tragique de son histoire, retombait dans les pièges des années 1920 et 1930…”

La presse en soutien aux programmes

Les tribunes de journaux demandent sans cesse des programmes – au nom de la protection de l’industrie, ou de la lutte contre les émissions de carbone.

Le directeur d’un Think Tank demande par exemple la création de programmes d’investissement, au niveau de la zone euro : “La question des cinq prochaines années pour l’Europe n’est donc pas de savoir s’il faut remettre en cause le pacte vert ou pas, mais de préciser les modalités pour doubler les investissements en faveur de la compétitivité, de la souveraineté et de la sécurité de l’Union.”

Un autre groupe d’auteurs, dont le président de la fondation Solar Impulse – un groupe de conseil en réduction des émissions de carbone – demande quant à lui dans une tribune de “confirmer que le Pacte Vert européen est une priorité majeure du nouveau mandat, complété par un Pacte industriel vert,” et de “soutenir financièrement le Pacte Vert et son plan industriel complémentaire.”

Ils ajoutent même que “Cela implique d’aligner tous les outils financiers de l’UE sur les objectifs du Pacte Vert et de soutenir activement tous les acteurs de ces transitions.”

Les demandes de programmes, de la part d’experts en connivence avec le gouvernement, continuent sans cesse.

La presse fait aussi de la communication pour les programmes en cours, dont le soutien aux usines d’hydrogène, comme par exemple NeozOne :

“L’hydrogène est un vecteur d’énergie qui constitue une alternative prometteuse aux combustibles fossiles. Sa production à grande échelle et son adoption en masse constituent des solutions potentielles au réchauffement climatique. En Norvège, on vient ainsi d’inaugurer le plus grand électrolyseur d’Europe qui servira essentiellement à la production d’hydrogène vert.”

Les rapports dans la presse laissent de côté les questions de rentabilité, et des coûts des subventions et garanties.

Pertes et nuisances de jeux de sport à la capitale

La création de richesse autour de nous – comme l’expliquent les libéraux – provient des efforts de particuliers, et non de programmes de la part d’un groupe de politiciens ou d’un autre. Les subventions, les garanties de prix à des producteurs, ou les taxes aux frontières ne font que réduire le niveau de vie. Certes, ils garantissent des revenus à une poignée d’entreprises ou de groupes judicieusement placés, mais mènent à des pertes de richesse au global. En effet, les investisseurs et entreprises passent ainsi plus de temps et mettent plus d’argent en jeu dans les projets des politiciens et ce aux dépens d’autres types d’activités, réellement rentables.

Les coûts font partie des effets “qu’on ne voit pas” des directives – le concept derrière des essais de l’économiste Frédéric Bastiat, au début du XIXème siècle.

Il résume l’idée dans un passage de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, au sujet de l’impôt (et ainsi la totalité des dépenses du gouvernement) :

“Les avantages que les fonctionnaires trouvent à émarger, c’est ce qu’on voit. Le bien qui en résulte pour leurs fournisseurs, c’est ce qu’on voit encore. Cela crève les yeux du corps.

Mais le désavantage que les contribuables éprouvent à se libérer, c’est ce qu’on ne voit pas, et le dommage qui en résulte pour leurs fournisseurs, c’est ce qu’on ne voit pas davantage, bien que cela dût sauter aux yeux de l’esprit.

Quand un fonctionnaire dépense à son profit cent sous de plus, cela implique qu’un contribuable dépense à son profit cent sous de moins. Mais la dépense du fonctionnaire se voit, parce qu’elle se fait ; tandis que celle du contribuable ne se voit pas, parce que, hélas ! on l’empêche de se faire.”

À Paris, les préparations pour les Jeux Olympiques prennent de plus en plus de place dans la ville. Les travaux et installations bloquent les rues et les trottoirs. Ils provoquent toujours plus d’embouteillages et de nuisances.

On trouve ainsi dans Le Parisien le passage suivant :

“Paris se transforme à mesure que les Jeux olympiques approchent, dont la cérémonie d’ouverture doit se tenir sur la Seine le 26 juillet. Aux quatre coins de la Ville Lumière, des travaux de montage, d’installation sont en cours pour permettre la tenue des épreuves en cœur de ville et l’accueil des spectateurs.

Dans ce contexte, de nombreux axes sont désormais fermés : le pont Alexandre-III, la place de la Concorde, une partie des artères qui entourent le Trocadéro, ce qui rend encore moins aisée la circulation routière dans Paris.”

La carte ci-dessous montre l’ampleur des fermetures de routes au centre de la ville.

Cette activité résultante génère de moins en moins d’optimisme concernant les JO. Ainsi, le Monde remarque :

“Retour à la réalité après les rêves de spéculation. A quelques semaines de l’ouverture des Jeux olympiques (JO), le 26 juillet, les prix affichés des hébergements ne sont plus aussi stratosphériques que ceux qui avaient été annoncés durant l’été 2023.”

En fait, beaucoup de gens évitent la capitale en raison du dérangement. Ainsi, la ville perd une partie de l’activité de tourisme – des visiteurs de musées et monuments, ou amateurs de vêtements de luxe et objets d’art. De plus, le gouvernement et la Ville de Paris paient environ la moitié du coût de l’événement, et ajoutent ainsi à la dette.

Pour Europe 1,

“Les Jeux olympiques de Paris 2024 “devraient coûter” entre trois et cinq milliards d’euros d’argent public, a estimé, ce mardi 26 mars, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur France Inter.”

Finalement, les revenus à l’économie, en lien avec ces Jeux, n’atteignent qu’une fraction des coûts de l’organisation de l’événement. Selon le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, cité par Les Echos, “l’impact de la compétition, qui comptabilise également le surplus d’activité induit par les dépenses des visiteurs, devrait être compris entre 1,2 et 2,1 milliards d’euros.”

L’organisation des JO, comme tout programme du gouvernement, se résume à un gâchis d’argent et de ressources. Les dirigeants mettent en place un projet, sans soucis de rentabilité, et avec le soutien de la presse. Les politiciens n’ont pas de produits ni de services. Ils ne génèrent pas de bénéfices. Au final, les JO reviennent à une perte – en net – pour l’économie !

Le même genre de problème touche la totalité des programmes – la relance de l’économie, le soutien à l’industrie, ou les fonds d’investissement pour le climat. Ils n’ont pas leur peau en jeu, et n’ont pas d’expertise dans la création de valeur. Pourtant, en général, la presse encourage leurs ambitions !

La création de richesse vient des particuliers. Ce sont eux qui organisent les entreprises, les produits et les services autour des goûts et de la demande des consommateurs. Au fil du temps, les investissements et les innovations par ces producteurs mènent à une hausse de la richesse dans l’ensemble.

Les politiciens, en revanche, mettent en place des projets sans avoir mis leur peau en jeu, et donc sans risque de faillite personnelle en cas d’échec. Sans le processus de régulation par l’offre et la demande – et la nécessité d’un bénéfice -, les décisions des politiciens mènent sans exception à des gâchis de ressources, de temps, et d’énergies.

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Henry Bonner

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