04 juin 2024

Le printemps le plus pluvieux depuis 2008

Le printemps météorologique (mars, avril, mai) s'est achevé le 31 mai. Il s'est classé au 4e rang des printemps les plus pluvieux, avec un déficit d'ensoleillement de près de 20 % sur la France. Malgré la pluie et le manque de soleil, il se termine au-dessus des normales de saison côté températures.

Ce qu'il faut retenir

Le printemps le plus pluvieux depuis 2008

De nombreux épisodes pluvieux, souvent abondants, ont concerné le pays au cours des mois de mars, avril et mai. Avec une anomalie de +45 % en précipitations (normales 1991 - 2020), le printemps 2024 se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux (depuis le début des mesures en 1959), derrière les printemps 2001 (+57 %), 1983 (+52 %) et 2008 (+47 %).

Partout, il a beaucoup plu et souvent, entraînant par endroits des inondations et des coulées de boue (en Bourgogne, dans le Centre-Ouest, en Lorraine et en Alsace, dans l’Aisne, etc.). Sur le Poitou, les Charentes, le nord de l’Alsace et la Lorraine ainsi que sur les Cévennes ardéchoises ou encore la Côte d’Azur, il est tombé deux fois plus de pluies que la normale.

Sur l’ensemble de la saison, il a parfois plu jusqu’à 10 à 15 jours de plus que la normale, à l’exception des régions méditerranéennes et pyrénéennes, et du littoral de la Manche.

Rapport à la normale du cumul de précipitations, printemps 2024, France. © Météo-France

Fréquence des précipitations, printemps 2024, France © Météo-France

Cette tendance pluvieuse est particulièrement marquée au mois de mai 2024, qui devient ainsi le mois de mai le plus pluvieux depuis 2013. Les précipitations sont excédentaires sur la quasi-totalité du territoire. Les cumuls sont parfois deux fois supérieurs à la normale sur le Centre-Ouest, ou encore près des frontières allemandes.

Le soleil, l’un des grands absents de ce printemps 2024 

Sur une grande partie du territoire, le soleil s’est montré particulièrement timide pendant ces trois derniers mois. À l’échelle de la saison et du pays, on enregistre un déficit d’ensoleillement proche de 20 %, qui atteint 30 % localement dans le nord-est de la France. 

Le printemps 2024 est ainsi parmi les moins ensoleillés, comparable aux printemps 2013 et 1983. Depuis le début de l'année, seul le mois de janvier a bénéficié d'un ensoleillement en moyenne proche de la normale.

Anomalies de précipitations, printemps 2024, France © Météo-France

Côté températures, un printemps qui termine au-dessus des normales de saison 

Malgré un ressenti maussade en raison des pluies abondantes et du manque d'ensoleillement, les températures restent supérieures aux normales en moyenne sur la saison, avec une anomalie de +0,8 °C par rapport aux normales 1991-2020.

Evolution des températures en France au printemps 2024 © Météo-France

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