26 mars 2024

A quoi va ressembler la politique de rigueur ?

 

Nous allons beaucoup parler de la crise de la dette de la France ces prochains mois.

Mon pronostic est que nous allons rester relativement tranquille jusqu’à l’été 2024 et au moins jusqu’au 9 juin.

Nous avons deux marqueurs temporels analytique très forts.

Le premier ce sont les élections européennes. Vous remarquerez comme l’Union Européenne (je pense à la grosse Commission de Bruxelles) ou la BCE peuvent être silencieuses sur la qualité de la gestion budgétaire de la France en particulier et du reste des pays endettés en général. Il ne se passera rien de significatif sur le front de la dette d’ici-là. Même si Burno gesticule et tente de faire des économies et que toute la macronie embraye sur la baisse des dépenses notamment sociales, nous y reviendrons.

Le second c’est la guerre en Ukraine. Pour le moment et à ce stade et jusqu’au élections américaines de novembre, la politique est à la « guerre » contre la Russie et au soutien inconditionnel de l’Ukraine par l’occident et les pays de l’Otan. Je ne juge pas, j’analyse et commente des faits. Il y a donc très peu de chance que les agences de notation dégradent la note souveraine de notre pays en ajoutant une crise financière en zone euro à un moment ou l’Union Européenne veut se croire à sa naissance en tant que puissance en devant son existence à une guerre.

Globalement, d’ici novembre 2024 les choses devraient rester relativement sous contrôle sur le front de la crise de la dette.

La crise de la dette éclatera quand la paix se fera ! Pas avant.

C’est une bonne chose puisque cela nous laisse le temps de nous préparer.


C’était le sujet de l’émission écorama de lundi.

A noter, que même si nous n’avons pas une crise de la dette, nous allons avoir une crise de la dépense sociale.

C’est la dépense sociale qui va être vraisemblablement attaquée, car c’est la dépense sociale, les 900 milliards d’euros des différentes branches de la sécu, qui représentent le gros de la dépense.

Ceux qui dépendent de la dépense publique sont donc logiquement ceux qui vont perdre le plus et c’est hélas… prévisible et assez normal.

Dans un monde normal, l’inactivité ne peut pas rémunérer autant et parfois même mieux que l’activité.

Lorsque le « modèle social » français sera remis à plat, c’est tout un pan de la société qui va devoir réapprendre la responsabilité individuelle et personnelle.

L’assistanat est le dévoiement de la juste et nécessaire solidarité.

Je suis pour la solidarité à l’égard de ceux qui ne peuvent pas faire face. Je suis opposé à l’assistanat de ceux qui pourraient travailler et ils sont des millions.

Nous n’avons pas redressé la France après la guerre avec le droit à la paresse et les 35 heures.

Nous ne redresserons pas la France sans effort.

Il va falloir travailler et nous retrousser les manches, mais pour cela, il faut un projet partagé, une vision acceptée par tous, des objectifs pour que demain soit désirable et mieux qu’aujourd’hui.

Alors l’austérité sans projet et sans vision d’avenir n’a aucun sens.

Vu ceux qui nous dirigent, nous aurons des Mozart de l’austérité, sans vision, sans idée, et ils feront sans doute les pires choix… comme depuis 50 ans !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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