29 février 2024

« Emmanuel Macron et le risque de gérontocratie » selon les Echos

 

Le titre de cet article des Echos est assez édifiant.

« Plan d’économies : Emmanuel Macron et le risque de gérontocratie ».

Édifiant mais il pose une question juste et pertinente.

Une question dont on ne pourra sans plus faire très longtemps l’économie.

Dans un pays qui a 3.100 milliards d’euros de dettes et un déficit budgétaire de presque 5 % de son PIB chaque année, il va bien falloir soit aller vers la faillite soit faire le choix du redressement.

Or, il est impensable économiquement comme intellectuellement de rémunérer plus l’inactivité que l’activité.

Le travail doit payer mais il ne peut plus payer dans un pays où l’on peut passer sa vie au RSA en cumulant les aides aux logements et les différentes primes (de rentrée, de noël, de sortie, de vacances, d’inflation, d’essence, de carburant), ou en percevant des retraites telles que le montant moyen des pensions reçues est supérieur au… salaire moyen !

Il ne s’agit pas de juger nos ainés. Ils ont cotisé, mérité leur retraite, ils n’ont pas eu les 35 heures ni les RTT, donc je ne juge pas.

Je dis qu’en revanche, il ne faut pas être naïf. Il faut s’attendre qu’à un moment, entre la faillite de la France et la baisse des pensions, le choix sera vite fait. Il y aura une baisse significative des pensions. D’abord les plus grosses (au dessus de 5.000 euros), personne n’ira pleurer sur le sort du pauvre retraité « riche » ayant 5.000 € et devant désormais se contenter de 4.500… ou de ne plus voir sa pension… revalorisée. Puis petit à petit, ces seuils seront abaissés. Au bout du compte, tous les retraités tendront vers un minimum vieillesse tournant autour des 1.200 ou 1.300 euros nets par mois.

Revenons aux Echos. Voici la question qu’ils posent. 

« Plus de 40 % des coupes du plan d’économies de 10 milliards d’euros du gouvernement annoncé la semaine dernière reposent sur les dépenses d’avenir (écologie, éducation, recherche). Le sort qui leur est réservé contraste avec celui des retraités, choyés budgétairement depuis plusieurs années. Est-ce encore tenable longtemps ? »

Si vous lisez ces lignes et que vous êtes potentiellement concerné, ne soyez pas offusqué par ce que vous lisez.

Comme les gens au RSA et comme tous ceux qui bénéficient de la dépense publique au sens large, ne soyez pas naïfs. Préparez-vous à devoir vous serrer la ceinture plus que les actifs.

Charles SANNAT

Source Les Echos ici

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