29 janvier 2024

Paris craque et demande au gouvernement de revoir le calendrier intenable des interdictions de locations.

 

Il y a l’idéologie et le monde théorique de nos technocrates qui nous pondent des systèmes parfaits sur le papier.

Le problème des plans, et n’importe quel militaire vous le dira, c’est qu’ils ne tiennent que jusqu’au 1er coup de canon.

Après en général il faut tout revoir.

Le problème, c’est que nos mamamouchis technocrates ne veulent jamais avouer qu’ils se sont trompés et ce n’est qu’au dernier moment et quand la catastrophe qu’ils ont créée est certaine qu’ils se mettent à agir pour écoper.

Le gouvernement ne veut donc toujours pas officiellement revoir son calendrier d’interdiction à la location des passoires thermiques qui sont créées elles aussi de toute pièce par une nouvelle réglementation que nous pourrions parfaitement revoir intégralement.

Il suffit de changer les paramètres des DPE pour qu’un logement parfait aujourd’hui soit toujours bon demain.

On marche totalement sur la tête.

Aujourd’hui c’est la Mairie de Paris qui a craqué la première face au tsunami locatif qui leur arrive dessus.

« Dans un courrier envoyé au Premier ministre ce jeudi, l’adjoint au logement à la ville de Paris Jacques Baudrier demande à ce que l’interdiction de la mise en location des logements de catégorie G soit repoussée, de façon à laisser aux copropriétés le temps de réaliser les travaux nécessaires. »

Entrée en vigueur en 2021, la loi Climat et Résilience a permis, depuis le 1er janvier 2023, l’interdiction de la mise en location des logements de catégorie G+. À compter du 1er janvier 2025, elle prévoit également de prohiber la location de logements de catégorie G. Les logements classés F et E devront respectivement être interdits en 2028 et 2034. Selon la ville de Paris, l’échéance prévue pour les logements classés G arrive trop rapidement.

« De fait, le calendrier est trop court pour que toutes les copropriétés engagées dans le processus de rénovation aient réalisé leurs travaux avant le 1er janvier 2025 », affirme Jacques Baudrier dans son courrier à Gabriel Attal, que Le Monde a initialement révélé.

À la place, la municipalité aimerait que les logements de catégorie G soient considérés comme décents jusqu’au 1er janvier 2028, à condition que la copropriété ait voté, avant le 1er janvier 2026, un plan pluriannuel de travaux avec un échéancier de travaux permettant au logement d’atteindre le niveau de performance exigé au 1er janvier 2028.

« Tel qu’est prévu le calendrier actuel, il faudrait que les travaux soient terminés d’ici la fin de l’année. Pour cela, il aurait fallu que les copropriétés entament ces rénovations il y a quatre ou cinq ans. Or, à ce moment-là, la loi n’était pas encore entrée en vigueur. Même pour les bons élèves qui ont immédiatement commencé leurs travaux, le calendrier n’est pas tenable », argue l’élu auprès du Parisien.

Attention ma proposition n’est pas de drôate hein…

« L’élu communiste tient en revanche à ce que sa proposition ne soit pas mise dans le même panier que celles formulées à droite de l’échiquier politique : « Je suis pour la rénovation et pour la transition écologique. Mais pour que les logements soient rénovés, il faut donner aux copropriétés un calendrier faisable. »

Voilà la partie la plus cocasse et cela montre bien la profondeur abyssale et insondable des politiques de notre pays.

Je me fiche de savoir si ce monsieur est communiste ou droitiste ou gauchiste modéré ou « zêstreme ».

Son constat est simplement pragmatique et cette transition est intenable.

Il faut être sérieux.

A un moment, le principe de réalité finit toujours par s’imposer.

C’est inévitable.

Le problème c’est que c’est douloureux et que nous aurions pu nous l’éviter.

Charles SANNAT

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