Dix jours après le violent orage de grêle qui s’est abattu sur le Ribéracois dans la soirée du lundi 20 juin, les propriétaires de centrales solaires redoutent des délais de réparation à rallonge en raison de la pénurie de matière première.
Une mer de verre constellée d’éclats. Le tableau passerait presque pour une œuvre d’art contemporaine s’il ne reflétait l’état désastreux des ombrières du parking de l’Intermarché de Ribérac (Dordogne). Pas plus qu’il n’a donné de sursis aux toitures voisines, l’orage de grêle qui s’est abattu sur le Ribéracois dans la soirée du lundi 20 juin n’a laissé de chance aux 1 200 m² de panneaux photovoltaïques mis en service en mars 2022.
« Cette production maison était censée nous aider à réduire notre consommation d’électricité auprès d’EDF », explique Thierry Chouffier, le directeur du supermarché ribéracois. Même si le compteur montre que le dispositif ne tourne pas complètement à vide, « il va de soi qu’il faudra plus tirer sur les réseaux pendant quelque temps ». Combien ? « Toute la question est là », enchaîne Thierry Chouffier, qui espérait en savoir plus jeudi 30 juin au matin avec le passage sur place d’un expert.
À Vanxains non plus, les intempéries n’ont pas fait dans la dentelle. Chez Jean-Paul Morillère, les grêlons ont détruit 100 % des panneaux photovoltaïques installés en avril sur son exploitation par la Société d’économie mixte de la Dordogne (SEM 24). « Le vent est arrivé de la façade ouest et les panneaux étaient exposés plein sud. Ils se sont pris les grêlons en pleine face », déplore l’agriculteur. Par chance, seule la moitié de la toiture avait été couverte, faute de panneaux disponibles en quantité suffisante. C’est autant de plaques en moins qui seront à démanteler le jour venu par les agents de la SEM 24. En attendant, Jean-Paul Morillère se rassure en sachant que la sécurité du bâtiment est garantie. « Il est hermétique aux infiltrations par le toit grâce à la couverture en acier qui fait office de toiture », glisse l’agriculteur.
« Parfois, c’est trois panneaux qu’il faut changer, parfois 450 »
« Les installations agricoles, comme celle de M. Morillère, ne sont pas les seules à avoir été touchées », complète Daniel Fenaux, le patron de la SEM 24, qui a axé une partie de son développement sur la promotion des énergies solaires dans le département. Entreprises, industries, bâtiments publics… Au total, pas moins de sept bâtiments ont été laminés avec plus ou moins d’intensité par l’épisode de grêle. « Parfois, c’est trois panneaux qu’il faut changer, parfois 450. C’est très différent selon les installations », concède Daniel Fenaux, dont l’inquiétude porte moins sur la capacité de ses services à réagir que sur les délais à rallonge du passage des experts des assurances.
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