Apocalypse
et lacunes en maths ; Amal nous écrit : «…arrive le moment de régler
mes achats, le jeune boucher prend mon billet de 20 € et n’arrive pas à
encaisser avec sa machine ultra-high Tech. D’un seul coup, il est en
panique, me demande d’attendre sa collègue, il tourne en rond avec le
billet en main et est perdu. Le manège dure cinq bonnes minutes et je
l’interpelle (pour info, j’en avais eu pour 7,85 €). Je lui donne 85
centimes pour lui faciliter la tâche et je fais les comptes avec lui.
Moyennement satisfait, il me rend la monnaie; enfin ! Ce jeune boucher
m’a fasciné par sa nullité, il travaille dans un commerce et ne sait pas
calculer de tête. Il y avait juste à faire une soustraction. Le pire
est que ce n’est pas un cas isolé et que ça touche tous les âges. Nul en
calcul, merci la machine pour ce désastre.»
Qu’est-ce que je fous ici dans ce monde ?
Je me pose souvent cette question : qu’est-ce que je fous ici ? Plus je vieillis, plus je déteste ce monde. Plus j’en apprends sur ce monde et plus je le déteste. Je ne suis plus en phase avec les êtres qui m’entourent, ces êtres ignorants, incapables, incompétents, nuls et de surcroît, ils sont de mauvaise foi.
Regardez comme c’est médiocre autour de
nous. Les institutions sont médiocres, le travail est médiocre, les gens
sont médiocres, les médecins sont médiocres, les habitations sont
médiocres, les villes sont médiocres. Tout est médiocre, je reste
clémente en disant cela, car il y en a qui mérite la mention : nul.
Je
ne supporte plus cette idiotie, cette bêtise et cette indigence. Tout
est pauvre aujourd’hui : la culture est pauvre, le cinéma est pauvre,
l’art est pauvre, la littérature est pauvre, la poésie est pauvre, le
théâtre est pauvre, la musique est pauvre, le sport est pauvre, la
politique est pauvre, l’humanité est pauvre.
Tout est insignifiant.
Les zombies autour de moi m’insupportent et m’énervent.
Ils
m’énervent par leur ignorance. Ils n’ont pas de culture, ils n’ont plus
de logique, ils n’ont pas de jugeote, ils n’ont pas de sagacité, ils
n’ont pas de sagesse.
Ils m’énervent quand ils citent la chuchoteuse comme référence.
Ils m’énervent quand ils parlent.
Ils m’énervent par leur immobilisme.
Ils m’énervent par leur fatalisme.
Ils sont écrasés, étouffés, acculés, endettés et ils restent silencieux.
Liens sur le film apocalyptique-satanique-woke d’Obama-Julia-Roberts :
Nicolas Bonnal
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