De nouvelles images corroborent les rapports précédents selon lesquels l’armée israélienne est responsable d’un grand nombre de victimes israéliennes au cours de la première journée de l’opération “inondation d’Al-Aqsa”.
L’armée israélienne a diffusé des images de drones montrant des centaines de voitures brûlées et endommagées déplacées du festival de musique Nova, apportant une preuve supplémentaire que les forces israéliennes ont probablement tué beaucoup des leurs lors du début de l’opération Al-Aqsa Flood le 7 octobre, rapportait RT le 6 novembre.
Le festival Nova se déroulait près du kibboutz Beeri, à seulement cinq kilomètres du mur de séparation de Gaza. Ce fut l’une des premières cibles atteintes par les combattants de la résistance palestinienne lorsqu’ils ont quitté Gaza, pour attaquer les bases militaires et les colonies dès 6h30 du matin.
Au cours de l’attaque, les combattants palestiniens ont réussi à faire prisonniers quelque 240 Israéliens, dont des soldats, des colons et des étrangers.
Les nouvelles images de drone montrent la vue aérienne de centaines de voitures brûlées et détruites qui ont été enlevées du site du festival et placées sur un parking en terre battue, créant ainsi une casse de fortune.
Le service de secours israélien Zaka affirme avoir retiré 260 corps du site du festival. Israël affirme qu’ils ont été massacrés par des combattants du Hamas et des pillards civils palestiniens qui ont franchi la clôture ouverte de la frontière de Gaza dans les heures qui ont suivi l’attaque du Hamas.
Toutefois, les images semblent confirmer les rapports précédents des médias israéliens selon lesquels les pilotes israéliens utilisant des hélicoptères Apache ont répondu aux attaques en ouvrant le feu à la fois sur les combattants du Hamas et des Israéliens.
Le 15 octobre, un article de Yedioth Ahronoth expliquait que les premiers hélicoptères étaient arrivés dans la bande de Gaza environ une heure après le début des combats.
Le journal en hébreu rapporte que la mission des hélicoptères de combat et des drones armés Zik était d’arrêter le flux de combattants du Hamas et de pillards qui se déversaient sur le territoire israélien par les brèches de la barrière frontalière de Gaza.
Cette mission a été compliquée par la difficulté qu’ont eue les pilotes à faire la distinction entre les combattants du Hamas, les pillards palestiniens habillés en civil et les Israéliens.
Le journal note que “cette complication a duré pendant un temps considérable, jusqu’à ce que les Apaches aient dû contourner toutes les restrictions. Ce n’est que vers 9 heures du matin que certains d’entre eux ont commencé à arroser les terroristes avec leurs propres canons, sans l’autorisation de leurs supérieurs“.
“La cadence de tir contre les milliers de terroristes a d’abord été énorme, et ce n’est qu’à un certain moment que les pilotes ont commencé à ralentir les attaques et à sélectionner soigneusement leur cible“, ajoute le journal.
Malgré la confusion, vingt-huit hélicoptères de combat israéliens ont tiré toutes les munitions qu’ils détenaient, y compris des centaines d’obus de 30 mm et des missiles Hellfire, au cours de la journée.
Après avoir posé son Apache pour recharger des munitions vers 10 heures, le commandant de l’escadron 190 a demandé aux autres pilotes de “tirer sur tout ce qu’ils verraient dans la zone de la clôture“, qui sépare Israël de Gaza.
Le même commandant a attaqué un poste militaire israélien avec des soldats assiégés à l’intérieur pour aider l’armée israélienne à le reprendre au Hamas et a ouvert le feu près de maisons dans un kibboutz pour soutenir un officier de la division du Sinaï qui avait été parachuté pour combattre les militants du Hamas.
Selon l’armée de l’air, au cours des quatre premières heures qui ont suivi le début des combats, des hélicoptères et des avions de chasse ont attaqué environ 300 cibles, dont la plupart se trouvaient en territoire israélien.
La réponse d’Israël à l’attaque du Hamas et au problème des captifs a été évoquée dans les commentaires du porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari, le 7 octobre. Il a décrit comment l’armée israélienne traitait les “situations d’otages” en utilisant à la fois des frappes aériennes et des forces terrestres.
Hagari a déclaré que l’armée “se battait dans 22 localités“, ajoutant qu’il n’y avait “aucune communauté dans le sud d’Israël où nous n’avions pas de forces, dans toutes les villes“.
“Il y a des forces spéciales avec des commandants de haut rang, et des échanges de tirs réels se déroulent là-bas“, a-t-il déclaré.
L’armée de l’air israélienne a mené des frappes dans “plusieurs endroits“, a déclaré Hagari, ajoutant qu’il y avait eu “des centaines de morts, dont de nombreux terroristes“.
L’objectif principal est d'”éliminer” tous “ceux qui se sont infiltrés en Israël et qui tentent de retourner dans la bande de Gaza“, a-t-il ajouté. “Tout d’abord, nous frapperons depuis les airs, puis avec des moyens terrestres lourds“, a-t-il ajouté.
Répondre à des prises d’otages avec une telle puissance de feu signifie que la sécurité des otages eux-mêmes n’est pas une priorité.
The Guardian a rapporté que l’influent ministre israélien des finances et chef des colons, Bezalel Smotrich, a exhorté l’armée israélienne à “frapper brutalement le Hamas et à ne pas prendre en considération la question des captifs” lors d’une réunion du cabinet, le 7 octobre, alors que l’attaque du Hamas était toujours en cours.
Yasmin Porat, qui a survécu à l’attaque du Hamas contre le kibboutz de Be’eri, près de Gaza, le 7 octobre, a déclaré lors d’une interview radiophonique sur la chaîne publique israélienne Kan que des civils israéliens avaient également été tués par les forces de sécurité.
“Ils ont éliminé tout le monde, y compris les otages“, a déclaré cette mère de trois enfants à Kan. “Il y a eu des tirs croisés très, très nourris“.
Comme le note Mondoweiss, le quotidien libéral israélien Haaretz a publié le 13 octobre un long article décrivant comment un commandant israélien, le général de brigade Avi Rosenfeld de la division de Gaza, a fait le choix difficile d’appeler à des frappes aériennes contre sa propre base alors que les combattants du Hamas l’envahissaient, capturant et tuant de nombreux soldats qui s’y trouvaient.
Barricadé dans la salle de guerre souterraine de la division avec une poignée de soldats, hommes et femmes, Rosenfeld a tenté “désespérément de sauver et d’organiser le secteur attaqué. De nombreux soldats, dont la plupart n’étaient pas des combattants, ont été tués ou blessés à l’extérieur. La division a été contrainte de demander une attaque aérienne contre la base elle-même afin de repousser les terroristes“.
Un cas similaire s’est produit à Sderot, une ville de 30 000 habitants située à 12 kilomètres de la frontière de Gaza, lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre.
La journaliste Stephanie Freid de la chaîne chinoise CGTN s’est rendue à Sderot une semaine plus tard. Elle a rapporté que Sderot “était une ville prise d’assaut par les combattants du Hamas. Beaucoup de gens ont été tués et il y a eu des échanges de tirs. La preuve en est les décombres du commissariat de police. Il a été pris ici. Jusqu’à 20 personnes ont été tuées, y compris des prisonniers qui étaient détenus au commissariat“.
Les combattants du Hamas et leurs prisonniers policiers ont apparemment été tués lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu sur le commissariat avec un char d’assaut.
The Cradle
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
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