30 novembre 2023

Des nanoparticules se cachent dans des aliments et des cosmétiques

On trouve des nanoparticules, potentiellement nocives sur la santé, dissimulées dans des aliments et des produits cosmétiques courants.

Les M&M’s, le déodorant Sanex Natur 48h ou le Dentifrice Aquafresh triple protection + blancheur… Ces produits contiennent des nanoparticules.

Mais leurs fabricants « oublient » de mentionner la présence de ces substances sur les étiquettes, selon la dernière analyse de l’UFC-Que Choisir. Sur 16 produits alimentaires et cosmétiques étudiés qui contiennent des nanoparticules, seuls 3 le mentionnent. C’est pourtant une obligation légale de mentionner leur présence sur l’emballage, conformément à la règlementation européenne.

On évite les nanoparticules, obligatoirement mentionnées sur l'étiquette.

Exemples de mention de nanomatériaux dans les ingrédients de crèmes solaires.

Pire, pour 6 des produits étudiés, les additifs/ingrédients sont intégralement sous forme nanométrique, toujours sans que le consommateur n’en soit informé. Il s’agit de la Soupe Poule au pot de Casino, d’un mélange d’épices Ducros, du Cappuccino instantané Maxwell House, du stick à lèvres nourrissant Avène Cold cream, ou encore d’un gloss effet 3D de Bourjois.

C’est également le cas de la crème solaire Lavera 100 % minérale SPF 30. Le produit est pourtant labellisé Natrue. Mais ce label autorise les nanoparticules.[1]

 « À 10 % de nanos dans un additif, on peut toujours laisser à l’industriel le bénéfice du doute. Mais à 30 %, 40 %, voire 100 % (…), il peut difficilement prétendre qu’il ne savait pas et que son fournisseur d’ingrédients l’a trompé », commente l’association française de défense des consommateurs.

Le problème des nanoparticules

Dioxyde de titane, dioxyde de silicium, oxyde de fer et de zinc et noir de carbone… Ces composants sont utilisés sous forme de nanoparticules plus fréquemment qu’on ne l’imagine. Les industriels s’en servent pour leurs différentes propriétés : stabilisant, émulsifiant, colorant, agent de blanchiment, aromatisant, antiagglomérant…

Dans les cosmétiques et l’alimentation, ces produits se trouvent en contact direct avec la peau et le corps. Même s’ils sont autorisés, notamment dans les crèmes solaires, leur innocuité n’est pas totalement prouvée. Sous forme de nano, ces composants voient leurs propriétés changer. Ils peuvent comporter un risque pour la santé et l’environnement. Les méthodes d’évaluation sont toujours en cours de développement.

Comment éviter les risques ?

Dans le doute, on préfère appliquer le principe de précaution :

On reste particulièrement vigilant avec les produits alimentaires. On évite donc les aliments qui contiennent des additifs qui sont souvent sous forme nano : E171, E172 et E551 (respectivement deux colorants et un antiagglomérant). Ce sont souvent des aliments transformés comme des confiseries, des biscuits, des soupes en sachet… [3]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

[2] À l’exception du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc utilisés comme filtres UV et sous certaines conditions techniques.

[3] L’analyse d’Agir pour l’environnement en 2016.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.