La gravité de l’accident de bus qui s’est produit près de Venise mardi 3 octobre – 21 morts à l’heure où nous mettons en ligne, et 5 blessés dans un état grave – serait, en partie, due aux batteries électriques qui ont pris feu et ont ralenti l’intervention des secours.
Une étude, menée en Suisse par l’assureur Axa l’année dernière, révèle que les véhicules électriques génèrent davantage d’accidents que les véhicules thermiques et qu’ils sont plus coûteux.
La conclusion de l’étude est, en effet, sans appel : « Les conducteurs et les conductrices de voitures électriques causent 50 % de collisions en plus occasionnant des dommages à leur propre véhicule que les propriétaires de modèles traditionnels à combustion ».Ce taux plus élevé de sinistres s’explique par quatre raisons :
- l’accélération sur les véhicules électriques est plus « fulgurante » que sur les modèles thermiques (effet d’overtapping). Cet emballement brusque s’accompagne souvent d’à-coups à faible vitesse et au redémarrage et génèrerait davantage de collisions ;
- l’emplacement de la batterie, entre les quatre roues du véhicule, fait qu’elle est insuffisamment protégée par la carrosserie et, par conséquent, très vulnérable aux chocs latéraux ;
- le poids des voitures électriques : la batterie les rend plus lourdes que les voitures thermiques, et cela entraîne des sinistres plus destructeurs en cas de choc ;
- un risque d’inflammation plus élevé, en particulier parce que l’explosion d’une batterie peut générer un incendie spectaculaire et potentiellement très dangereux pour les secours (principalement à cause du lithium).
Tout cela devrait pousser les assureurs à augmenter les primes des véhicules électriques. D’autant plus que leur prix d’achat est élevé. Mais une telle attitude n’est pas politiquement correcte, et elle viendrait contrarier l’atteinte des objectifs de « décarbonation » des activités qui s’imposent aux assureurs.
Axa, par exemple, a donc décidé de ne pas pénaliser les propriétaires des véhicules électriques. Ils paieront leur assurance au même prix que les propriétaires de véhicules thermiques. Dans les faits, ce seront donc ces derniers qui « subventionneront » l’assurance auto des premiers.
Jusqu’au jour où il n’y aura plus assez de voitures thermiques.
Les primes pour assurer les véhicules électriques pourront alors augmenter. Et l’État – incapable de réduire les dépenses publiques – pourra instaurer une taxe sur les voitures électriques comme le fait déjà l’Australie afin de compenser la diminution des taxes sur les carburants.
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