Ceux qui lisent mes notes confidentielles et qui sont abonnés à la lettre Stratégies savaient que ce calendrier semblait intenable et qu’il ne fallait pas forcément se précipiter pour brader ses biens immobiliers car… il allait y avoir sans doute des reports et autres décalages pour la simple et bonne raison qu’il y a un principe qui tient en un seul mot… réalité.
La réalité.
Le mur de la réalité.
C’est la différence entre le monde que l’on fantasme et celui qui est.
Généralement c’est assez différent.
C’est même de plus en plus différent.
Alors qu’il y a encore quelques jours le ministre du logement que je surnomme de façon acerbe et un peu moqueuse le ministre des pas-logés du tout était fier et droit dans ses bottes.
Non, non, non, l’urgence climatique est urgente, le calendrier sera maintenu… Pffffff, cela manque un peu de « vista » car voilà que Bruno Le Maire se dit « très favorable » à un report de l’interdiction de location des passoires thermiques.
Pour ceux qui veulent rigoler un peu… cette petite vidéo est pour vous. C’est cadeau. Un peu cruel pour le mamamouchi préposé aux tentes Quechua mais il n’a que ce qu’il mérite (politiquement s’entend bien sûr).
« Dans les colonnes du « Parisien », Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, s’est dit ce mardi 26 septembre 2023 « très favorable » à un report du calendrier de l’interdiction de la location des passoires thermiques. La prochaine étape de cette interdiction doit intervenir début 2025.
Début 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être mis en location. C’est en tout cas ce que prévoient les textes actuels.
Car Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, s’est dit ce mardi 26 septembre 2023 « très favorable » au report de cette interdiction de location des passoires thermiques, qui concerne déjà certains logements très énergivores (ceux consommant 450 kWh d’énergie finale par mètre carré et par an).
« Je considère que tout ce qui a été décidé avant la hausse des taux mérite d’être regardé à nouveau à l’aune de cette crise », explique-t-il, dans une interview au Parisien. « Ce qui était possible lorsque l’argent était disponible, devient impossible avec des taux aussi élevés. Il faut être très pragmatique et regarder si on peut décaler les calendriers ».
Actuellement, ce calendrier prévoit que les logements de classes F seront interdits de location au 1er janvier 2028 et que les logements classés E le seront en 2034. » (Source Ouest-France ici)
Il faut ralentir la transition et revenir au bon sens.
Il y a plusieurs paramètres à prendre en considération.
1/ Les taux ne sont plus à 0 mais à 5 % et cela change effectivement radicalement les conditions de financements de tous les travaux nécessaires.
2/ L’Etat qui a fait de très mauvais choix, notamment avec le quoi qu’il en coûte Covid et les boucliers énergétiques au lieu de changer les modes de fixation des prix de vente de l’énergie n’a plus d’argent et 3015 milliards de dettes… ce qui n’est pas un problème quand les taux sont négatifs mais en devient un sérieux lorsque les taux sont à 4.5 %, n’a plus d’argent !
3/ Avec des taux à 4.5 % et une dette à 3015 milliards d’euros, l’Etat n’a plus d’argent pour financer la transition écologique.
4/ Les choix sont douteux pour ne pas dire mauvais ! Les DPE ne fonctionnent pas et ne sont pas un bon outil ni un outil adapté. Si vous voulez massifier il faut faire simple. Très simple, pour faire efficace et efficient. On veut décarboner ? Pas de problème. Nous avons l’électricité nucléaire. Elle est radioactive mais décarbonée donc tout le monde au radiateur électrique, 20 centrales de plus et c’est terminé. Dans 15 ans tout est 100 % décarboné et peut-être 100 % irradié mais c’est un autre sujet.
Nous avons donc un problème de rythme, un problème de stratégie pour atteindre un objectif la décarbonation de notre économie, mais cela peut se faire de 100 manière différentes, raison pour laquelle la transition doit se discuter.
En Angleterre, alors que le roi Charles se pavanait à Versailles et expliquant doctement qu’il fallait en faire plus pour le climat (avec l’argent du peuple, pas le sien, lui qui n’a jamais travaillé ni rien produit de sa vie), le premier ministre britannique Rishi Sunak expliquait qu’il fallait ralentir et très vite le rythme de la transition écologique pour qu’elle soit soutenable.
Idéologie écolo d’un côté contre réalisme politique, économique et social de l’autre.
Ce n’est pas le choix entre la fin du monde et la fin du mois.
Ce n’est pas la fin du monde. Soyons sérieux.
Les désordres climatiques ne sont pas la fin du monde. Ils seront peut-être de grande ampleur, mais nous n’allons pas tous mourir, et avec une pollution française qui ne représente « que » 0.8 % des émissions mondiales de CO2 revenons à plus de sérieux et évitons simplement de nous suicider pour rien.
Faisons ce qu’il y a à faire,… sans panique et sans faire n’importe quoi, car de vous à moi, ce que nous ferons ne changera rien au résultat global.
Sunak vient d’ouvrir la porte dans laquelle Bruno Le Maire vient, à raison et à juste titre de s’engouffrer. C’est le premier, et ce ne sera pas le dernier.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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