16 juillet 2023

Détails sur les activités des sociétés militaires privées françaises


Des documents sur diverses sociétés militaires privées (SMP) vont être produits par le ministère russe de la Défense. Ils contiendront notamment des informations sur les mercenaires utilisés par la France.
 
Révélations imminentes. Moscou a l’intention de présenter des documents sur le fonctionnement et les activités de certaines sociétés militaires privées (SMP), a annoncé le ministère russe de la Défense. La France est notamment dans le collimateur, pour l’utilisation de ce type de structures à l’étranger.
Sous couvert de fournir "des services dans le secteur de la sécurité et de la défense", ces SMP sont en réalité des usines à mercenaires, lesquels ont souvent une riche expérience des combats sur le territoire de divers États, souligne le ministère dans un communiqué. Côté français, ces SMP sont notamment à l’œuvre en Ukraine.
 
"Les SMP françaises proposent leurs services dans la formation des combattants des Forces armées ukrainiennes sur le territoire des pays d'Europe de l'Est, attirent des volontaires pour participer aux hostilités aux côtés du régime de Kiev", explique ainsi le ministère de la Défense russe.
 
Une centaine de SMP françaises opèrent aujourd’hui sur le marché international. Certains groupes, comme Gallice Défense sont à l’œuvre sur le théâtre africain, dans la zone sahélienne. Ces structures sont souvent dirigées par d’anciens officiers de la gendarmerie ou du renseignement à la retraite.
D’autres documents dévoilés par le ministère cibleront les structures privées de différents pays, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, qui fournissent aussi une assistance à l’Ukraine. Le British Prevail Partnersest notamment soupçonné d’avoir livré des données personnelles de citoyens étrangers et russes à Kiev.

Mercenaires français en Ukraine

Une centaine de mercenaires français se trouvent aujourd’hui en Ukraine, à en croire une enquête récemment menée par RTL. Le chiffre a drastiquement baissé, puisque 800 personnes s’étaient déclarées volontaires lorsque le conflit a débuté. Beaucoup de profils affichent des convictions proches de l’extrême-droite voire néo-nazies, soulignait la radio.
Plusieurs mercenaires étrangers ont déjà témoigné de leur expérience sur le front ukrainien. Certains se sont dits traumatisés, comme Rhys Byrne, un Irlandais qui a raconté être tombé nez-à-nez avec un char russe T-72, après avoir été envoyé prendre une tranchée russe sans soutien blindé ni aérien.
La propagande ukrainienne cible même désormais le Sud global. Quelques mercenaires d’Amérique du Sud ont déjà succombé au chant des sirènes ukrainiennes et en sont revenus choqué. "C’est du suicide", témoignait récemment l’un d’eux à Sputnik.
 
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