Le projet datait de six ans, mais ses détracteurs auront eu raison de l’entreprise, qui a annoncé abandonner son usine de viennoiseries industrielles.
C'est la fin d'un feuilleton qui cristallisait les débats depuis plus de six ans, à Liffré, près de Rennes. L'entreprise Bridor, du groupe Le Duff, a annoncé, ce mercredi 31 mai, l'abandon de son projet d'usine de viennoiseries industrielles : « La construction ne peut toujours pas démarrer au regard des recours engagés devant la justice. Une fois tous ces recours purgés, il faudrait compter deux années de construction pour ce type de site industriel », indique le groupe dans un communiqué, relayé dans Ouest-France.
« Ces travaux de construction ne pourraient donc vraisemblablement pas commencer avant 2026, amenant le démarrage du site au plus tôt en 2028. Une échelle de temps incompatible avec la demande croissante de nos clients », poursuit l'entreprise. Cette décision intervient après avoir obtenu l'ensemble des autorisations nécessaires à sa construction.
Entre déception et satisfaction
Un choix que regrettent les élus locaux, tant le projet avait été accueilli « avec optimisme par les élus, par la population, permettant ainsi de se projeter dans l'avenir », explique Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne et ancien maire de cette commune de quelque 8 000 habitants, dans les colonnes du quotidien. Pour autant, pas de quoi baisser les bras. Stéphane Piquet, le président de la communauté de communes se tourne déjà vers « un nouveau projet » pour « retrouver le moyen d'assurer tous les emplois nécessaires à notre bassin de vie ».
En face, les détracteurs du projet se réjouissent de cette annonce, et n'ont plus à attendre la décision de la justice. C'est une « belle victoire collective », se félicite La Nature en ville, une des associations qui avait déposé un recours. Comme elle, de nombreuses personnes et de nombreux collectifs ont usé de recours et d'actions pour faire plier Bridor.
Tous protestaient, notamment, contre la consommation d'eau nécessaire au fonctionnement de la future entreprise de 60 000 m2, qui aurait eu besoin de 187 000 m3 d'eau par an. « On l'espérait mais ça reste une incroyable surprise. C'est une victoire, pas la nôtre, mais une victoire face au non-sens écologique de ce projet », confie un opposant au quotidien régional.
On importera des biscuits de l'étranger ! La France regorge d'eau !
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