Le mouvement général dit-Woke, avec en bannière l’idéologie du wokenisme, a été salué ou dénoncé comme un grand événement culturel et sociétal. Ce l’est effectivement, mais n’engendrant nullement les effets attendus ni ne s’appliquant réellement aux situations concernées. Le véritable mariage du Woke se fait avec l’hypercapitalisme, à la fois comme objet de chantage (du Woke vers le capitalisme devenu ‘hyper’) et comme outil de promotion terroriste (du Woke au service de l’hypercapitalisme).
Le texte ci-dessous nous présente les us & coutumes du chantage-Woke appliqué aux grandes entreprises de l’hypercapitalisme : une sorte d’impôt de la vertu, si l’on veut, qui permet à ces grandes entreprises de justifier vertueusement les rémunérations de ses actionnaires. Il y a dans cet étrange attelage une sorte de complicité de brigandage sur fond de simulacre universel qui constitue une éclatante marque de fabrique de cette époque de folie dégénérescente.
Le texte nous donne donc un luxe de détails sur cette relation, tandis qu’en même temps, pour notre compte et dans notre décompte, l’une et l’autre affaire, — polémique ou la main dans le sac, – nous montrent combien le wokenisme, au rayon de l’antiracisme américaniste, est une affaire qui roule et se décompte en dollars, par millions, milliards et trillions, avec possibilité de péripéties politiques pas inintéressantes...
Noyade des BLM dans les $millionsIl y a deux ou trois ans, le sigle BLM (‘Black Lives Matter‘) faisait pleurer les midinettes de la postmodernité. Aujourd’hui, l’ambiance est un peu différente. Le BLM canal-historique installé au sein de ‘The Black Lives Matter Global Network Foundation’ est en quasi-banqueroute, tandis que s’accumulent les révélations concernant l’activisme financier de ses divers dirigeants et mentors complètement corrompus. On savait déjà que BLM s’était parfaitement intégré dans les mœurs de la repentance subventionnée et on en devinait les effets. Aujourd’hui, on a la confirmation de la chose, avec effectivement la faillite qui se profile.
« ‘Black Lives Matter’ a terminé son dernier exercice fiscal avec un déficit de près de 9 millions de dollars, alors même que la première organisation mondiale de lutte contre la discrimination raciale continuait à distribuer des millions à des cadres et à des proches de la cofondatrice Patrisse Cullors, selon de nouveaux documents fiscaux publiés la semaine dernière et rapportés pour la première fois par le Washington Free Beacon.
» La Black Lives Matter Global Network Foundation a dépensé le double de ce qu'elle a encaissé : 17 millions de dollars de dépenses contre seulement 8,5 millions de dollars de recettes brutes. En revanche, le groupe a reçu 77 millions de dollars de contributions et de subventions au cours de l'année fiscale précédente, qui comprenait la moitié de l'année 2020. Les actifs ont chuté de 28 % d'une année sur l'autre, passant de 41,9 millions de dollars à 30,2 millions de dollars pour l'année fiscale.
» “Cela signifie qu'elle a dépensé les deux tiers des 90 millions de dollars qu'elle a collectés [en 2020]”, rapporte le ‘New York Post’. Étant donné que ce rapport concerne l'exercice fiscal qui s'est achevé le 30 juin 2022, le bilan du groupe peut sembler bien pire aujourd'hui, après 11 mois supplémentaires de détérioration potentielle. »
On a ensuite le détail des activités antiracistes de BLM, notamment dans les rangs de la grande famille de la co-fondatrice du mouvement Cullors, qui semble posséder un droit de regard et de distribution remarquable de l’argent malgré sa démission l’année dernière. Interrogée sur le “scandale” des $millions qu’elle distribue généreusement, et d’abord à elle-même, Cullors réplique en général et sur un ton impavide qu’il s’agit de toutes les façons de l’“argent de la culpabilité blanche” (“white guilt money”). C’est d’ailleurs tout à fait vrai, le complexe de la repentance faisant des ravages dans les escadrons des milliardaires progressistes... Où que l’on se tourne et de quelque côté qu’on en juge s’offre à nos yeux un spectacle de désolation.
L’esclavage en $trillionsUne autre polémique autour du racisme/antiracisme prend forme aux USA. Cette fois, nous ne sommes plus dans les $millions mais dans les $trillions. Il s’agit de la demande de réparation des dommages causés par l’esclavage (autour de13-14 $trillions, ou milliers de $milliards). C’est un argumentaire qui a été exploité à fond par les démocrates pour consolider leur électorat africain-américain et qui commence aujourd’hui à poser un problème bien délicat, – d’abord sinon essentiellement, à ces mêmes démocrates, qui risquent de voir s’éloigner encore plus un électorat africain-américain déjà désenchanté depuis l’ivresse autour de la mort de George Floyd à la fin mai 2020..
Avec sa précision habituelle de constitutionnaliste acclamé, Jonathan Turley nous explique la situation qui peut se mesurer par le slogan « It’s time to pay ».
« Voici ma chronique sur le conflit dans les États démocrates à propos du respect des promesses politiques antérieures, depuis les réparations jusqu'aux villes sanctuaires. Les États démocrates comme la Californie ne peuvent pas reprocher au parti adverse de ne pas avoir respecté la promesse de réparations en espèces. Ils se retrouvent donc dans une situation délicate. De petits paiements minimiseront un engagement qui a été qualifié de devoir civique et d'impératif moral. Après des années de campagne sur le sujet, les attentes sont grandes et les tensions semblent monter.
» “Il est temps de payer”. Ces quatre mots prononcés par la députée Cori Bush (D., Mo.) sont souvent entendus par les politiciens démocrates à travers le pays ce mois-ci. Pour Cori Bush, la dette s'élève à 14 000 milliards de dollars pour la réparation de l’esclavage, à verser à tous les Noirs américains.
» En Californie, les militants réclament jusqu'à 5 millions de dollars par habitant noir et demandent au gouverneur Gavin Newsom “où est l'argent”. Un membre du groupe de travail de Newsom sur les réparations a exigé que l'État paie sa “facture du péché”. »
Les deux nouvelles se complètent pour nous dire ceci :
• Les BLM comme instrument de contrôle d’une “colère noire” déclenchée par ce même mouvement au bénéfice des démocrates, n’existent plus. En tant que tels, ils sont totalement disqualifiés et Cullors, la co-fondatrice, se repose dans sa splendide demeure de $15 millions, dans un quartier blanc, grâce à l’“argent de la culpabilité blanche”.
• Comme le dit Turley, l’affaire des réparations est une sacrée casserole réservée aux seuls démocrates, qui ne peuvent pas s’en défausser sur les républicains puisqu’ils ont le pouvoir depuis des années dans des lieux ultra-sensibles comme la Californie. Comme il est dit dans le segment télévisé de FoxNews, cette affaire pourrait bien figurer au premier plan lors des présidentielles de 2024.
• Plus que jamais valent les réflexions que nous faisions en février 2022 :
« Nous voulons dire par là que le wokenisme nous apparaît de moins en moins comme une révolution promise à mettre en place un ordre nouveau (quitte à décliner ensuite et à “tomber ignoblement”) mais une sorte de tempête de désordre enivré et d’incohérences incultes, qui ne change rien aux tares existantes, qui est même soutenu à coups de grands conteneurs de dollars et d’instructions de censures enfantines par tous les barons-milliardaires et leurs vastes entreprises capitalistes s’imaginant ainsi verrouiller leurs fortunes de planches à billets dans un monde nouveau. Leur seul trait commun est leur psychologie de psychopathe aux bornes de la folie, qui leur interdit à tout jamais de lancer un mouvement cohérent, une “révolution” sérieuse”. Ainsi rejoignent-ils leur tâche historique qui est la Grande Désintégration d’un pays immense en détruisant les institutions pour mettre à nu ce qu’il y a derrière elles.
» Gustave Le Bon disait que “Loin d’être le point de départ d’une évolution politique, une institution en est simplement le terme”. Ainsi résumait-il par cette belle phrase que les institutions ne sont jamais que “l’enveloppe extérieure d’une âme intérieure”. L’Amérique qui est en train de détruire ses institutions par un désordre extraordinaire alimenté par toutes les tares de son système et du Système, va donc découvrir, elle qui fut une construction institutionnelle d’une chose sans passé ni histoire, qu’elle n’a jamais eu d’âme. Le wokenisme, qui est l’accomplissement d’une “bêtise métahistorique”, est en train d’accomplir la tâche sublime de nous révéler, ou révéler à ceux qui ne s’en doutaient pas, que l’Amérique est un simple néant métahistorique après avoir démontré son impuissance à forger une histoire. C’est bientôt et désormais aux gouverneurs des États qui existèrent avant de se constituer en Union ou qui se sont créés en tant que tels malgré l’Union, de jouer leur jeu, un jeu auquel les événements les contraint. »
C’est sur la dernière phrase que nous aimerions insister, qui concernent le rôle des gouverneurs qui s’appréciera dans le cas envisagé, dans le cadre des présidentielles de 2024. L ‘affaire des réparations est extrêmement sensible, essentiellement dans les États et les villes démocrates (la Californie, New York, Chicago). C’est un facteur de rage et de polarisation de plus, qui se répercutera évidemment au niveau des États, le centre fédéral washingtonien se lavant les mains de cette sorte d’affaire qu’il ne peut ni ne veut trancher, surtout lorsque le président est démocrate bien entendu, – et atteint de ‘senile dementia’, pour conclure le tout.
Le texte ci-dessous, concernant les procédures de chantage étonnantes d’efficacité mises en place par les lobbies wokenistes auprès des grandes firmes de l’hypercapitalisme, contribue à avoir une idée de l’ampleur de la corruption qui caractérise notre époque dans tous les sens. Il est de Cristina Gauri, originellement dans ‘ilprimatonazionale.it’, en traduction française dans ‘euro-synergies.hautetfort.com’.
dedefensa.org
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“Vous n'êtes pas woke ? Nous vous cancellons”
Ce défilé sans fin de drapeaux arc-en-ciel qui infestent les logos des entreprises du monde occidental chaque mois de juin, ces improbables témoignages trans et non-binaires qui surgissent dans les campagnes publicitaires des plus grandes multinationales mondiales ne sont pas placés là pour "soutenir la cause LGBT", "l'inclusion", pour "donner de la visibilité à l'arc-en-ciel opprimé" : elles doivent être interprétées comme une sorte de "gabelle idéologique" à payer aux lobbies politiques financés par les "usual knowns" (nous y reviendrons) afin de maintenir un score de "crédit social" crucial pour le maintien ou la destruction de l'activité d'une entreprise.
Le score en question est le Corporate Equality Index - ou CEI -, qui est supervisé par la Human Rights Campaign (HRC), le plus grand groupe de pression politique LGBT au monde. La HRC, qui a reçu des millions de dollars de la fondation Open Society de George Soros, entre autres, publie des fiches d'évaluation de la "vertu sociale" des plus grandes entreprises américaines par le biais du CEI. Comment ? En attribuant ou en soustrayant des points en fonction du degré d'adhésion des entreprises aux "critères d'évaluation" définis par le HRC.
Les entreprises qui obtiennent la note maximale de 100 gagnent le titre convoité de "Meilleur environnement de travail pour l'égalité LGBT". Quinze des vingt premières entreprises classées par Fortune ont obtenu une note de 100 % l'année dernière, selon les données de la HRC. Selon le dernier rapport, plus de 840 entreprises américaines ont été bien notées par la HRC. Cela signifie que la grande majorité des entreprises américaines vivent sous le chantage de ce lobby. La HRC, fondée en 1980, a lancé la procédure CEI en 2002; depuis 2022, elle est dirigée par Kelley Robinson, l'une des organisatrices de la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008.
Les critères d'évaluation établis par la HRC sont au nombre de cinq, chacun avec ses propres sous-ensembles. Les principales catégories sont les suivantes : Protection de la main-d'œuvre, Avantages inclusifs, Soutien d'une culture inclusive, Responsabilité sociale de l'entreprise et Citoyenneté responsable. Une entreprise peut facilement perdre des points CEI si elle ne satisfait pas à l'exigence de la HRC d'"intégrer l'intersectionnalité dans le développement professionnel, la formation basée sur les compétences ou d'autres formations" ou si elle n'utilise pas un "programme de diversité des fournisseurs avec un effort démontré pour inclure des fournisseurs Lgbtq certifiés".
L'activité omniprésente et tentaculaire de la HRC se traduit par l'envoi de représentants dans les entreprises chaque année pour définir le type d'améliorations à mettre en œuvre au sein de l'entreprise. Les différentes entreprises reçoivent une liste de demandes qui, si elles ne sont pas satisfaites, entraîneront une baisse de la note du CEI. Le mécanisme CECI lui-même s'inscrit dans le cadre du mouvement florissant des "investissements éthiques" ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance d'entreprise), mené par les trois principales sociétés d'investissement du pays (BlackRock, Vanguard et State Street Bank). Les fonds ESG investissent dans des entreprises qui s'opposent aux combustibles fossiles et préconisent des quotas raciaux et de genre plutôt que le mérite dans le recrutement et la sélection des membres des conseils d'administration. Les conséquences sont évidentes: la plupart des PDG américains sont plus soucieux de plaire à leurs actionnaires que d'irriter les conservateurs.
Prenez le cas frappant de Dylan Mulvaney : âgé de 26 ans, il est passé du statut d'homme à celui de "femme" en mars 2021, gagnant plus d'un million de dollars en endossant notamment des marques de mode et en utilisant des produits de beauté telles que Ulta Beauty, Haus Labs et CeraVe, ainsi que Crest et InstaCart, et plus récemment Bud Lite et Nike.
"Les grands gestionnaires de fonds comme BlackRock embrassent cette orthodoxie en faisant pression sur les équipes dirigeantes des entreprises et les conseils d'administration et déterminent, dans de nombreux cas, les rémunérations et les primes des dirigeants, ainsi que les personnes qui sont réélues ou reconduites dans les conseils d'administration", explique l'entrepreneur Vivek Ramaswamy, candidat républicain à l'élection présidentielle et auteur de Woke Inc. : Inside America's Social Justice Scam (L'arnaque américaine à la justice sociale). "Ils peuvent vous rendre la vie très difficile si vous ne vous conformez pas à leur programme".
Pour mieux comprendre ce dont parle Ramaswamy, il faut remonter à 2018 et à la lettre du PDG de BlackRock, Larry Fink. Décrit comme le "visage de l'ESG", il a écrit une lettre - qui, sur le ton du chantage, est restée dans les annales - à tous les PDG américains intitulée A Sense of Purpose promouvant un "nouveau modèle de gouvernance" en accord avec les valeurs woke. "La société exige que les entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, aient un objectif social", écrivait M. Fink. "Pour prospérer dans le temps, toute entreprise doit non seulement produire des résultats financiers, mais aussi démontrer sa capacité à contribuer positivement à la société", selon la vulgate libérale progressiste. M. Fink a également fait savoir "que si une entreprise ne s'engage pas auprès de la communauté et n'a pas d'objectif", elle finira par "perdre la capacité d'investir".
Les entreprises qui osent se rebeller sont immédiatement pénalisées par le score de la CEI. Parfois, le retour de bâton se fait sur de petites choses: si une entreprise n'obtient pas un score CEI de 100, elle ne sera pas admise à un salon de l'emploi dans une université ou verra ses chances d'acheter de l'espace publicitaire réduites. Les universités coupent les liens avec les entreprises qui n'obtiennent pas le score 100 en les présentant aux futurs diplômés comme des lieux où règne le sectarisme. Si elle n'est pas jugée conforme, une entreprise peut être retirée des portefeuilles des fonds indiciels et des fonds de pension. L'ensemble du système d'entreprise américain est ainsi prisonnier d'une gigantesque toile d'extorsion de fonds. Par la mafia arc-en-ciel.
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