L’info de la semaine. Le fiduciaire fait de la résistance en Suisse. Le Conseil fédéral Suisse a décidé d’opposer un contre-projet direct au Mouvement de la liberté suisse à l’origine de l’initiative populaire « L’argent liquide, c’est la liberté », qui vise à maintenir une monnaie suisse libre et indépendante sous forme de pièces ou de billets, en réclamant notamment que pièces de monnaie (« monnaie divisionnaire ») et billets de banque (« monnaie fiduciaire ») soient toujours disponibles en quantité suffisante pour les Helvètes, mais également que tout projet de remplacement du franc suisse (CHF) par une autre monnaie (au hasard : un franc suisse numérique) passe impérativement par les fourches caudines d’une votation. Les partisans de ce mouvement populaire craignent en effet que l’argent liquide ne disparaisse du fait de la généralisation des transactions électroniques, à travers lesquelles ils semblent déchiffrer – quelle idée ! – un risque de surveillance accrue des citoyens.
En riposte, le Conseil fédéral a été contraint de reconnaître l’importance des espèces pour l’économie et la société suisses, surtout dans un pays de culture majoritairement protestante. Il se dit même prêt à prendre acte de l’importance du principe d’intangibilité du cash en l’inscrivant dans la Constitution de la Confédération helvétique. Il juge toutefois que les propositions du Mouvement pour le constitutionnaliser ne sont pas encore assez précises pour être admises au plan juridique. Il vient donc de missionner le Département fédéral des finances afin qu’il formule d’ici août prochain des contre-propositions parfaitement constitutionnelles. C’est jeu, set et match contre le Great Reset et pour la liberté monétaire au pays de Federer.
En riposte, le Conseil fédéral a été contraint de reconnaître l’importance des espèces pour l’économie et la société suisses, surtout dans un pays de culture majoritairement protestante. Il se dit même prêt à prendre acte de l’importance du principe d’intangibilité du cash en l’inscrivant dans la Constitution de la Confédération helvétique. Il juge toutefois que les propositions du Mouvement pour le constitutionnaliser ne sont pas encore assez précises pour être admises au plan juridique. Il vient donc de missionner le Département fédéral des finances afin qu’il formule d’ici août prochain des contre-propositions parfaitement constitutionnelles. C’est jeu, set et match contre le Great Reset et pour la liberté monétaire au pays de Federer.
Le chiffre de la semaine
-20%, l’écart de prix moyen entre une voiture électrique européenne et sa concurrente chinoise.
C’est l’implacable constat dressé par de nombreux experts : la Chine domine l’Europe sur le marché des voitures électriques. Pour privilégier notre économie, le gouvernement français va même modifier les conditions d’octroi du bonus écologique. Malgré cela, d’après un récent rapport d’Allianz, l’Europe pourrait faire face à une importante perte économique en raison de l’importation massive de véhicules électriques en provenance de Chine, 20% moins chers en moyenne. Si elle ne fait rien pour la stopper, le manque à gagner commercial de l’UE atteindra environ 24 Mds € en 2030.
Dans l’Empire du Milieu, en revanche, les voitures électriques locales se vendent très bien, ce qui n’est pas le cas de leurs concurrents haut-de-gamme européens qui ont du mal à trouver leur marché. Les États-Unis, de leur côté, devraient moins pâtir de la concurrence chinoise, laquelle a toutes les peines du monde à pénétrer le marché ultraprotectionniste de l’Empire du Bien. On en revient toujours aux sempiternelles guerres impériales, du Milieu contre le Bien.
La déclaration de la semaine
« 100g de protéines végétales génèrent de 60 à 90% de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines animales. » Bruno Lumière©
C’est le tweet de la semaine, issu du compte Twitter de notre malheureusement célébrissime ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle (titre qui claque au vent). Mais c’est toute la filière viande française qui s’est étranglé en lisant la boulette de Bruno, filière qui emploie des centaines de milliers d’acteurs (un demi-million d’emplois) tout au long de la chaîne, des éleveurs aux bouchers, en passant par les transformateurs et les distributeurs, lesquels contribuent tous à la vitalité économique de nos régions (c’est beau comme du Jean-Pierre Pernaut) et brillent dans le monde entier pour la qualité et la diversité de leurs produits. Cette saillie verbale du littérateur X n’a donc guère trouvé grâce aux yeux de JF Guihard, Président de la Confédération française de la boucherie charcuterie, qui n’a fait qu’une bouchée de son ministre et lui a rappelé combien la filière viande met en œuvre des initiatives pour améliorer son efficacité énergétique et favoriser des pratiques d’élevage plus durables (valorisation des coproduits, méthanisation, agroforesterie). Mais Bruno n’en a cure, il a l’ego dilaté.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/05/27/__trashed/
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