Le Dr ZL est contraint d’écrire et de témoigner sous couvert d’anonymat. Si son identité était révélée, il risquerait de perdre son poste et son diplôme.
"Le système hospitalier s’est mis dans un engrenage et il refuse d’en sortir"
L’obligation du port du masque vient seulement d’être levée pour le secteur médical et paramédical. Le personnel suspendu pour cause de non-vaccination peut désormais être réintégré dans ses fonctions. Et pourtant, la page du Covid ne semble pas se tourner si facilement chez les blouses blanches. Mais pourquoi le téléphone du Dr ZL ne sonne-t-il donc plus ?
"Je suis le traitre du service", nous explique le médecin. Le 4 octobre 2021, il n’a pas pu justifier qu’il était vacciné contre le Covid-19. La suite, vous la connaissez. Du moins, pas dans le détail.
"On a vécu des choses anti-déontologiques"
"J’ai voulu écrire un livre pour dire ce que je voyais sur le terrain à mon petit niveau", nous confie le Dr ZL, puis d’ajouter : "pour prendre soin des patients Covid, on s’est autorisé à lever toutes règles déontologiques et éthiques pour les autres".
Au jour le jour, le médecin raconte son expérience avant, pendant et après sa suspension. Il s’interroge avant tout sur la volonté du corps médical à vouloir "cacher des choses". "Concernant la vaccination, les remontées de pharmacovigilance n’ont pas été bien faites. Le devoir d’information du médecin non plus. Et d’un autre côté, tout patient, même avec un scanner thoracique normal et qui n’était pas essoufflé, devait être testé Covid", constate-t-il, et ajoute : " des données ont été cachées, il ne fallait même pas parler du nombre de patients Covid. J’ai même surpris certains collègues faire semblant de dire qu’ils avaient des patients Covid".
"Une direction extrêmement dure, rigide, voire inhumaine"
Le médecin nous explique avoir reçu des mails insistants, "plusieurs fois par jour", de la part de sa hiérarchie à propos de la vaccination. Cependant, une fois que ces derniers ont réalisé que certains membres du personnel n’allaient pas s’exécuter, toute communication a été rompue.
Pire encore, les supérieurs du Dr ZL ont même insisté pour que les soignants suspendus appellent eux-mêmes leurs patients pour leur expliquer pourquoi ils ne les prendraient plus en charge. Le médecin décrit dans son livre un rapport houleux avec ses pairs, qu’il n’arrive toujours pas à expliquer.
"Tout cela n’a sans doute été qu’un prétexte pour détruire le système de soins. Cette crise nous pousse à la médecine de masse, la tendance est à la médecine froide et technologique, mais en réalité les patients demandent de plus en plus d’humain", conclut-il lors de notre échange.
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