Les gros se gavent, les maigres bavent
On pensait que l’argent du haut allait ruisseler en bas. Il faut croire que la gravitation, ça s’applique pas à l’économie : c’est même l’inverse. L’argent du bas est aspiré par le haut, et redescend très difficilement. Il faut alors le chercher avec les dents.
France Info, malgré son alignement sur la doxa gouvernementale, se méfie comme nous des chiffres de l’INSEE.
Le site d’info du SPA a ainsi composé son propre panier de la ménagère. Et là, on n’est plus à 5 % d’inflation, mais bien à plus de 15 %, ce que tout consommateur sensé peut remarquer. Le discours des autorités sur l’inflation est exactement le même que celui sur le covid : un gros tas de mensonges qui mettent les Français en schizophrénie. Le virtuel ne correspond pas au réel. Qui a raison, le réel ou le virtuel ?
(Carte interactive sur le site de France Info)
Pendant ce temps, pendant que les commerçants et l’État nous font les poches, les multinationales se remplissent les fouilles. Première du lot, la CMA-CGM, qui passe avec 23 milliards (de bénéfice net) devant TotalEnergies, qui ne paye pratiquement pas d’impôts chez nous. Le ruissellement, il repassera. En même temps, ces deux entreprises sont privées, et elles n’aiment pas socialiser leurs profits, elles préfèrent socialiser leurs pertes, quand elles en ont.
Pour info, le ruissellement de la multinationale de Saadé, il a lieu dans les médias (avec le rachat de La Provence et une participation dans M6) et dans le sport, avec le sponsoring de l’Olympique de Marseille.
Pendant que ces géants se goinfrent, les Français se serrent la ceinture, ils sont en effet le dernier échelon de la chaîne alimentaire, et se font bouffer par les gros (État, multinationales). Heureusement, il y a les petites « astuces » de la ménagère et la petite musique légère, qui dédramatise tout.
Les « astuces » avec le smartphone et les « réductions », ça évite les manifestations, et la révolution. Face à la grogne qui monte, le ministre de l’Effondrement de l’économie russe (et surtout française) vient de sortir sa botte secrète, 24 heures avant la grève générale du 7 mars : le trimestre anti-inflation !
Il s’agit de garantir les prix les plus bas sur un certain nombre de produits du quotidien, et ce sont les distributeurs qui payeront, sur leurs marges. La France est sauvée (oui, mais le trimestre anti-inflation s’arrêtera juste au moment où les prix de l’électricité vont encore bondir).
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