13 février 2023

Les chiffres fous du plus grand « hôtel à cochons » de Chine


Le bâtiment sera équipé d'un système de climatisation pour que la température y soit constante et éviter que les porcs ne tombent malades. © Capture d'écran vidéo Cover News

Dans la province de Hubei, en Chine, une ferme verticale pouvant accueillir 650.000 porcs vient d'ouvrir ses portes. Un modèle amené à se répandre.

580 millions d'euros. 26 étages. 25.000 porcs à chaque niveau. Des ascenseurs pouvant supporter jusqu'à 240 bêtes. 54.000 tonnes de viande par an. Les chiffres de « l'hôtel à cochons », ou mégaporcherie, donnent le tournis. Cette porcherie gratte-ciel, qui a vu le jour dans la ville d'Ezhou, dans la province de Hubei – non loin de Wuhan –, affiche l'objectif d'élever 650.000 porcs, de leur naissance à l'abattoir, afin de « répondre à la demande de la population pour une viande de porc d'un bon niveau et moins chère ». 

À l'intérieur, tout est automatisé, de l'alimentation « scientifique » des animaux au nettoyage de leur box, en passant par la prise de leur température. Les animaux pourront, selon les médias chinois, se promener dans les couloirs du bâtiment, mais ils ne verront jamais le jour. Car l'objectif de cet « hôtel à cochons » est de reconstituer le cheptel porcin de Chine – plus grand consommateur de cette viande – décimé ces dernières années par la grippe porcine. Il n'est donc pas question de laisser un quelconque virus contaminer les cochons.

Et la province de Hubei semble croire en ce modèle. Un deuxième hôtel est déjà en construction dans la ville d'Ezhou et trois autres seraient en projet, avec l'objectif d'élever 3 millions de cochons.

A contrario, vu de la France, ce projet semble tout à fait hors norme, alors que dans le Finistère, un projet de ferme à 12.000 cochons – 54 fois de moins qu'en Chine – cristallise l'opposition des riverains depuis 2015. Après deux recours au tribunal, les Bretons réclament toujours « une agriculture à taille humaine », fustigeant les conséquences de tels élevages sur les rivières et la mer, via le lisier des cochons. La privation d'accès à l'extérieur des animaux est par ailleurs régulièrement dénoncée par les associations militantes. 

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