25 février 2023

Ivermectine/Andrew Hill : le plus gros scandale sanitaire de l’histoire ?

Nous avons vu dans le billet précédent que l’ivermectine avait un potentiel important dans le traitement du covid. Elle est utilisée en médecine vétérinaire depuis des années contre des virus comme celui de la pseudo rage porcine ou l’encéphalite équine vénézuélienne, tous deux virus à ARN comme le Sars-Cov-2. Son action sur les importines, empêchant les virus de pénétrer dans les cellules, est connue et reconnue depuis 1972, tout comme son action contre le choc cytokinique responsable des décès du Sars-Cov-2, comme le montre nombre d’études et comme l’écrit aussi le Vidal.

Alors que l’ivermectine a démontré en 2020 son efficacité dans de nombreux témoignages et dans toutes les études publiées dans l’année, début 2021 a eu lieu la plus grande manipulation sanitaire de l’histoire. La France semble y avoir joué un rôle non négligeable pour rayer l’ivermectine de la pharmacopée, bien qu’ayant démontré ses possibilités tout en étant un des médicaments les plus sûrs qui soit. 

La montée en puissance de l’ivermectine au second semestre 2020, faisait qu’elle représentait un grave danger pour l’industrie pharmaceutique qui avait investi des milliards dans la recherche contre le covid. Il fallait donc mettre un terme à cette thérapeutique croissante, sans concurrence, sinon l’hydroxychloroquine que les politico-financiers aidés de « médecins » avaient déjà réussi à faire taire.

LE RAPPORT HILL

Andrew Hill, chercheur de l’Université de Liverpool, qui avait travaillé pour nombre d’organismes, notamment sur le HIV et l’hépatite C, a été chargé fin 2020 d’évaluer l’efficacité de l’ivermectine, pour le compte de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), du NHS (National Health Service, UK), de l’EMA (Agence Européenne du Médicament), le donneur d’ordre et bailleur étant Unitaid.

Sur la cinquantaine de publications de l’époque, il n’a travaillé que sur les études randomisées et contrôlées, pour en faire une synthèse. Il a exprimé un enthousiasme débordant devant l’efficacité remarquable de l’ivermectine, ceci dans nombre de réunions et de journaux, allant jusqu’à dire dans la presse qu’il allait falloir se dépêcher car on allait manquer de produit une fois autorisé. Voici un de ses tweets, daté du 19 janvier 2021 : « il faut prévenir les gens que cela va arriver : préparez-vous, approvisionnez-vous, soyez prêts à l’approuver »

Le Docteur Pierre Kory (médecin pneumologue et soins intensifs), fer de lance aux USA avec Paul Marik (interniste et chef de service de réanimation), pour la défense de l’ivermectine, était invité le 16 décembre 2020 à une réunion zoom organisée par la société Medincell, pour les premiers résultats de son étude sur l’ivermectine. Il y découvre Andrew Hill qui constate la même efficacité de l’ivermectine dans ses recherches. Il demandera son mail à Medincell et l’invite à une présentation devant le NIH (National Institut of Health, USA) le 6 janvier 2021. Suite à cette réunion, le NIH, qui avait comme position pour l’ivermectine « non recommandé », change sa position pour passer le 12 janvier 2021 à la position « neutre », en attendant le rapport de Hill  

Dans le même temps Tess Lawrie, médecin anglais, experte en analyse d’études EBM (Evidence Based Médecine), travaillant comme consultante reconnue pour l’OMS et le NHS, découvre la présentation vidéo de Pierre Kory devant le Sénat américain le 8 décembre 2020. Enthousiasmée par ce qu’elle apprend sur l’ivermectine dont elle n’avait jamais entendu parler, elle fait sa propre méta-analyse, et les 3 larrons, Kory, Hill et Lawrie communiquent régulièrement entre eux. À partir du 19 janvier 2021, Tess Lawrie note un changement important dans l’attitude de Hill qui se dérobe et change de discours, et le 29 janvier, il avoue à Kory qu’il n’avait plus le droit de s’exprimer en public.

Hill leur envoie sa prépublication, et là, surprise. Changement total de discours, il critique les études qu’il encensait, les preuves sont « faibles, de mauvaise qualité, voire frauduleuses », et pas au niveau de celles des autres produits repositionnés dont il fait la promotion comme la dexaméthasone, les antagonistes de l’interleukine, le tocilizumab ou le sarilumab. Conclusion : il faut plus d’études. Des passages sont surprenants, comme celui-ci dans la conclusion : « pas de base de preuves suffisamment solides pour justifier l’utilisation ou l’approbation réglementaire de l’ivermectine ». 

On n’a jamais vu cela dans aucune étude scientifique : un auteur (Andrew Hill) qui se met à la place de l’agence de réglementation pour justifier sa future décision ! Il n’est plus dans son rôle décrivant ce qu’il voit, mais passe du côté des décideurs. On pense que ce passage a été rédigé par l’agence de régulation en question. Pierre Kory et Tess Lawrie sont surpris, ils pensent que Hill a reçu des ordres et modifié sa présentation, à l’opposé de tout ce qu’il affirmait depuis 2 mois dans nombre de réunions et articles. Tess Lawrie l’appelle et enregistre la vidéo. On y voit un Hill mal à l’aise. Quelques extraits :

Question : Qui n’est pas mentionné comme auteur mais a contribué au travail ?

Réponse : Je n’ai pas vraiment envie d’en parler.

Elle revient 3 fois dessus :

Q : Est-ce qu’Unitaid a eu une influence sur les conclusions de votre étude ?

R : Unitaid a eu une influence.

Q : Je croyais qu’Unitaid était une association caritative. Ils ont influencé vos conclusions ?

R : Oui

Et vers la fin Hill, après avoir été bien secoué par Tess : J’espère que cette impasse ne durera pas très longtemps. Cela ne durera que quelques semaines, et je le garantis… Je pense que fin février, nous y serons.

On attend toujours.

L’association Bon sens fait expertiser le texte par un expert en écriture, dont les conclusions sont formelles : on reconnaît très bien les passages écrits par Hill, mais il y a une, voire deux autres personnes qui ont rédigé des passages, dont l’une ne pratique pas l’anglais comme langue maternelle.

Dans l’interrogatoire mené par Tess Lawrie, Hill ne lâchera qu’un nom : il a reçu un appel d’une française, une certaine Madame Costagliola, qu’il ne connaissait pas.

De quel droit, pour quelle raison Madame Costagliola, non médecin, bio statisticienne de l’Inserm, a-t-elle appelé Hill juste avant publication ? Pour lui dire quoi ? En quoi le travail de Hill la concernait ? Il est vrai que la Présidente d’Unitaid est notre ancienne ministre Marisol Touraine, et que les deux femmes ont travaillé ensemble par le passé.

Un passage surprend également dans le rapport de Hill : « Les concentrations requises pour inhiber la réplication virale in vitro ne sont pas atteintes de manière systémique après administration…. Les données actuelles suggèrent que les doses utilisées dans les essais sont peu susceptibles de fournir les concentrations systémiques ou pulmonaires nécessaires pour exercer une activité antivirale directe significative » ! Écrit par Hill ? On croirait entendre Madame Costagliola qui a rabâché cela toute l’année 2020 pour refuser de lire les études chez l’homme. Cela a été repris systématiquement par toute la presse pour affirmer que l’ivermectine ne marchait pas chez l’homme et dans le covid.

Signalons aussi que quelques temps plus tard, le 14 mars, elle posait 3 tweets, justement les passages litigieux de la conclusion, sans citer d’auteur, comme si cela venait d’elle. Troublant, d’autant plus que c’était pendant la rédaction probable du communiqué de l’EMA se basant sur ces lignes (coïncidence du calendrier ?). C’est surprenant aussi de proposer de faire plus d’études, tout en rejetant celles qui sont proposées au comité Réacting de l’Inserm, où elle siège.

L’ABSENCE DE PREUVE N’EST PAS LA PREUVE DE L’ABSENCE

Résultat des courses : le 22 mars l’EMA fait un communiqué pour déconseiller l’ivermectine, faute d’essais suffisants, l’OMS le 31 mars, et l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) le 1 avril 2021. L’ANSM a menti au Conseil d’État quand elle a affirmé (j’y étais pour défendre le dossier avec Me Teissedre) qu’elle allait étudier une RTU pour l’ivermectine, elle a patiemment attendu la position de l’EMA. EMA et ANSM n’ont pas justifié leurs décisions sans vote interne. Pour l’ANSM, il n’y a eu aucune réunion sur le sujet comme elle l’a précisé quand on lui a demandé de nous transmettre, conformément à la loi qui l’y oblige, les comptes rendus et enregistrements de ces réunions. Pour l’EMA, même chose, “pas de vote car non saisie”, “les mises à jour des sections existantes qui n’affectent pas les recommandations notées, sont approuvées par les coprésidents du Panel sans vote du Panel.” Chaque fois, décisions internes de la direction sans commissions ni débats.

Pourtant les constatations de Hill sont là, elles sont même publiées dans les documents justifiant cette décision négative. Ainsi dans la guideline de l’OMS sur le sujet, on retrouve ce tableau venant du rapport Hill : 

Quand il y a 0,14% de décès d’un côté, et 0,70% de l’autre, soit 5 fois plus, j’aimerais que l’on m’explique où sont les biais quand il s’agit de décès. Des morts qui ne sont pas morts ? Des morts comptés deux fois et qui n’ont pas pris leur placebo ? Je veux bien que l’on élucubre avec les biais dans les descriptions de symptômes subjectifs et dates de disparition, mais pour les décès, non. Il ne peut y avoir d’ambiguïté.

Par ailleurs je répète le premier paragraphe de la conclusion du rapport Hill utilisé par les régulateurs pour affirmer que l’ivermectine ne sert à rien : « Cette méta-analyse de 18 ECR portant sur 2282 patients a montré une amélioration de 75% de la survie, un délai de récupération clinique plus rapide et des signes d’un effet dose-dépendant de la clairance virale chez les patients recevant l’ivermectine par rapport au traitement témoin. » Ce n’est pas parce que le second paragraphe propose de faire plus d’études que cela annule ces résultats ! De qui se moque-t-on pour faire croire cela ? Rappelons aussi que, précédemment, pour valider l’AMM de l’ivermectine dans l’indication de l’onchocercose en 1987, l’étude portait sur moins de cas, 1 206 patients. Quant au Bamlavinimab qui a bénéficié d’une ATU, une seule étude sur 511 patients a suffi, sans en connaître les effets à long terme, alors qu’ici on nous dit que 2 282 (à l’époque, les 50 publications portaient sur 15 784 patients), c’est insuffisant pour un produit sur lequel on a 35 ans de recul !

Quant à la prophylaxie, avec maintenant 18 études toutes positives, motus et bouche cousue. Cela n’empêche pas l’ANSM d’affirmer et de l’écrire noir sur blanc, que l’ivermectine n’a aucune action en prophylaxie.

VERS UN DÉNOUEMENT ?

Voilà pour ce qui s’est réellement passé. Il s’agit du plus grand scandale sanitaire de l’histoire. À côté, sang contaminé et Médiator sont peu de choses. Voilà comment l’intérêt de l’industrie pharmaceutique est plus important que l’intérêt des patients, et que tous les moyens sont bons pour défendre ces intérêts. Le bénéfice/risque de la finance est plus important que le bénéfice/risque médical. N’oublions pas que le premier bailleur de fonds de l’OMS et d’Unitaid est Bill Gates, et celui de l’EMA et de la FDA est l’industrie pharmaceutique. Bien évidemment, le versement de 40 millions de dollars d’Unitaid à l’université de Liverpool, où œuvre Andrew Hill, quelques jours avant la publication, n’a rien à voir avec cette histoire, et ce n’est que pure coïncidence.

Plainte contre X a été déposée dans cette affaire, afin de définir les responsabilités. J’ai été un des premiers interrogés par le parquet. Hésitant à payer un AR sur Paris, ils ont déroulé le tapis rouge : deux personnes se sont déplacées et ont pris une journée pour venir m’interroger. Après avoir interrogé ceux qui connaissaient un peu le dossier, ils ont estimé qu’il y avait matière à poursuivre plus loin, avec perquisitions et saisies de mails. Leur contenu ? Je n’en sais rien, secret de l’instruction, toujours en cours. Le parquet a fait le job, sans rien laisser au hasard. Pierre Kory, Tess Lawrie et bien d’autres ont été auditionnés. En fin d’audition, je leur avais dit que l’on comptait sur eux et qu’il fallait faire vite, ils m’ont répondu que malheureusement cela ne pouvait aller aussi vite que je l’espérais.

Les conséquences de cette affaire sont bien résumées dans la vidéo de Tess Lawrie remise entre les mains de la justice : à la fin, quand Hill promet de renverser la situation dans les 6 semaines, Tess lui demande : « combien de morts par jour dans le monde ? » Réponse de Hill : « 15 000. »… « 15 000 par jour en 6 semaines, j’espère qu’avec cela vous dormez bien la nuit ». Fin de l’enregistrement. En tous cas, depuis que le parquet est passé par là, il y a une personne qu’on n’entend plus, alors qu’elle était toujours sur le devant de la scène chaque fois que l’on parlait d’ivermectine. Coïncidence ? Autre probable coïncidence, c’est aussi lorsqu’il a été demandé à Hill de se taire que l’on a aussi demandé de me faire taire. Comme l’a dit en privé l’un des membres du Conseil de l’Ordre du Vaucluse : « On nous a demandé de voter comme cela ».

Est-ce que cela débouchera sur quelque chose ? J’ai des doutes. Les enjeux sont colossaux, la réponse a de quoi faire tomber nombre de personnes, d’organismes et de gouvernements de premier plan. Le secret défense a les moyens de l’emporter. Mais les faits sont là, indiscutables, écrits, enregistrés, et ils sont en faveur d’une vaste manipulation, aux conséquences inacceptables pour ceux qui n’ont pu être traités.

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