28 janvier 2023

Mon voyage à la Coupe du Monde de Handball en Pologne : plus jamais de voiture électrique !

À partir de 2035, seules les voitures électriques à zéro émission seront autorisées à être vendues dans l'UE. Mais d'ici là, de nombreux problèmes doivent être résolus pour que les voitures électriques ne soient pas seulement adaptées à la ville, mais aussi aux plus longues distances.

Anton V. (28 ans), lecteur du Berliner Zeitung, a récemment conduit une voiture électrique Tesla, de Hanovre à Kattowitz (Katowice) et Cracovie (Cracovie), pour soutenir l'équipe allemande au Championnat du monde de handball. La distance de Hanovre à Katowice : environ 800 kilomètres.

Il a apprécié le championnat en Pologne, mais conduire la Tesla à été un cauchemar pour lui et son copain.

Son histoire :

Jeudi, mon pote et moi, tous deux passionnés de handball, sommes partis tôt le matin pour les championnats du monde de handball, en Pologne. Nous avons réservé une voiture de location. Voyager avec la Deutsche Bahn n'était pas une option pour nous, car nous voulions assister à plusieurs matchs et devions faire la navette entre Katowice et Cracovie. Notre premier but jeudi était le match Qatar contre Pays-Bas, à 15h30 à Katowice. Un retard ne faisait pas partie de nos plans.

Avec un moteur à combustion, vous n'avez pas de soucis !

Ma déception a été d'autant plus grande que la société de location de voitures n'a pas pu nous fournir la VW, que nous avions réservé à l'avance : la voiture n'avait pas de pneus hiver. Comme alternative, on nous a proposé une Tesla Model Y, j'ai immédiatement eu un mauvais pressentiment. Une voiture électrique pour effectuer 800 kilomètres aller/retour, était-ce une blague ? J'avais également entendu des rumeurs selon lesquelles la capacité des batteries n'était pas aussi importante en hiver qu'en été. Cependant, le responsable m'a assuré que tout se passerait bien et a souligné la recharge gratuite dans les bornes de recharge Tesla comme un avantage. Au final, nous n'avions pas d'autre choix, car nous voulions partir rapidement.

Nous avons dû planifier notre itinéraire différemment maintenant, car avec une voiture électrique, vous n'avez logiquement que peu d'options de recharge. Avec un moteur à combustion, vous n'avez pas à vous en soucier : vous faites le plein à la prochaine station-service et vous continuez à rouler. Avec la Tesla, cependant, nous devions planifier à l'avance le temps de recharge et le répartir sur l'itinéraire. La fonction d'itinéraire nous a aidés et localiser toutes les stations-service Tesla sur la carte.


Une Tesla Model Y à une borne de recharge

Rechargement après seulement 250 kilomètres...

Au bout d'un moment, il s'est avéré que la voiture, qui selon le concessionnaire allemand a une autonomie de près de 520 kilomètres avec ses batteries complètement chargée, à une vitesse comprise entre 120 et 130 km/h, après seulement 250 kilomètres de conduite, n'était plus que de dix pour cent et il fallait recharger. Et oui, en hiver, vous avez besoin d'un peu de chauffage ! L'autonomie, à la fin, devient vite catastrophique.

Pour la première fois, nous avons dû "faire le plein" dans une station Tesla, sur l'A14, entre Magdebourg et Leipzig. Comme promis, c'était gratuit, mais cela a pris près de 50 minutes. Nous nous sommes assis dans la voiture encore chaude, donc c'était cool. Lorsque nous avons dû faire le plein près de Dresde, pour la deuxième fois, le temps de charge, beaucoup plus long, a été pénible. Nous avions roulé pendant environ cinq heures et nous avons dû recharger une heure et demie. Notre objectif d'arrivé au match à 15h30 devenait de plus en plus lointain. Au final, nous avons roulé près de onze heures et avons passé près de deux heures et demie à recharger. Nous avons raté le match de 15h30. Avec un moteur thermique nous aurions fait le trajet en 8h30, avec une courte pause.

Désormais, plus de stations Tesla

Mais ce n'était que le début de notre aventure Tesla. Après avoir facilement rechargé le véhicule la première fois en Pologne, un message d'erreur est apparu sur le tableau de bord, nous obligeant à stocker un mode de paiement dans l'application Tesla. Cependant, seul le propriétaire de la voiture peut utiliser l'application Tesla, nous avons donc essayé de contacter la société de location, le véritable propriétaire. Mais l'entreprise n'a pas pu nous aider. Pour nous, cela signifiait que nous ne pouvions plus nous rendre aux bornes de recharge Tesla, mais que nous devions nous rendre aux bornes générales, qui coûtent de l'argent et, en raison d'une puissance moindre, plus de temps. Au lieu de 50 minutes, nous avons soudainement dû charger les batteries pendant plus d'une heure et demie. Cela m'a rendu encore plus conscient que ce véhicule n'est pas fait pour les longues distances. Tu perd trop de temps.

De plus, il y a des problèmes avec les systèmes d'assistance, qui sont si immatures que le véhicule freinait automatiquement sur l'autoroute, même si aucune autre voiture n'a pu être vue devant, à 120 km/h, c'est extrêmement dangereux. Avec les autres marques allemandes et asiatiques, proposant des voitures électriques que nous avons conduites, ces systèmes fonctionnent beaucoup mieux.

Le point culminant : Le chauffage ne fonctionnait plus !

Donc, sur le chemin du retour, nous avons dû faire trois gros arrêts pour recharger à une station non Tesla, pendant une heure et demie à chaque fois. Le bingo a été le message d'erreur sur le tableau de bord, peu de temps après la dernière charge à Halle : "Air conditionné, veuillez patienter". Le chauffage a cessé de fonctionner immédiatement, pas une super expérience à -2 degrés. Nous avons dû mettre des vêtements chauds !

L'écran affiche la capacité des batteries

Comment est-ce possible avec une voiture qui n'a parcouru que 5.000 kilomètres ? Avec un moteur à combustion il n'y aurait pas ce problème. Lorsque nous avons confronté le fournisseur à toutes ces questions, il a repoussé tout blâme et nous a renvoyé vers le fabricant.

Conclusion : une voiture électrique peut convenir aux personnes qui ne font que se déplacer en ville ou qui ont leur propre borne de recharge à la maison. Pour les longues distances, surtout en hiver, une voiture électrique est désormais, pour moi, absolument à éviter. Un tel véhicule ne peut en aucun cas rivaliser avec les moteurs thermiques. En plus de la dépense de temps, la dépense financière est également importante : nous avons dû dépenser près de 50 euros par recharge, ce qui à son tour n'a suffi que pour 250 kilomètres. Je peux aller deux fois plus loin avec le carburant. Ces conditions font qu'il n'est pas du tout judicieux pour moi, en tant que conducteur, de conduire un tel véhicule, mais je me fierai aux moteurs à combustion aussi longtemps que cela sera possible.  

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