18 janvier 2023

Censure, ostracisme et diffamation : la clé du « consensus scientifique » cher aux « médias »

Article historique (pour la Suisse romande) sur L’Impertinent média, avec cet entretien avec le Pr Jay Bhattacharya de l’Université de Stanford. Professeur de médecine, épidémiologiste, spécialiste de la santé publique et des maladies infectieuses, cet expert de réputation mondiale a été incroyablement censuré et ostracisé pendant la crise du Covid.

Comme tous ceux qui osaient rappeler que les mesures de contrainte présentées comme « sanitaires » étaient antiscientifiques et parfaitement contraires aux connaissances et à l’éthique en santé publique.

Pendant que quelques « Key Opinion Leaders » comme on dit, ces « experts » au discours orienté en faveur de la corruption systémique dans le domaine de la santé, squattaient les plateaux télé avec la complicité servile des « journalistes » de service. En martelant des slogans travaillés par des communicants de l’industrie pharmaceutique et ciselés pour manipuler l’opinion publique…

Voilà la farce à laquelle ont participé les rédactions de la presse audiovisuelle et écrite romande unanimes.

Jay Bhattacharya, dont j’ai à d’innombrables reprises relayé les analyses et les prises de position éclairées, parle ici de ce qu’il a vécu.

De ce cauchemar pour tout expert intègre de voir la santé publique prendre des plis ouvertement totalitaires pendant que des professionnels idiots ou corrompus font du zèle et que les autres regardent ailleurs pour ne pas mettre en péril leurs chances de faire carrière ou risquer leur situation.

Une époque de fraudes, de manipulations, de crimes, de compromissions et de honte !

Amèle Debey, une des dernières journalistes dignes de ce nom en Suisse romande, poursuit son travail de fond. Au même moment, un éditorial du « Temps », ce titre désormais indigne (mais osant encore se présenter ainsi : « Site suisse d’information. Il décline ses contenus avec exigence et indépendance« ) noyait le poisson de son avilissement avec les lignes suivantes :

« L’affaire des liens privilégiés entre le Département fédéral de l’intérieur d’Alain Berset et le groupe Ringier révèle parfois l’absence de distance entre le pouvoir et la presse. Même s’il ne faut pas généraliser. »

Le Pr Bhattacharya remet les pendules à l’heure : tout comme cela a été le cas du Temps en Suisse, explique-t-il,

« le NewYorkTimes et le WashingtonPost sont deux journaux qui n’ont jamais traité équitablement l’opposition aux confinements. Ils l’ont toujours considérée sous un angle politique plutôt que sous l’angle de la santé publique, et n’ont pas rendu compte de manière équitable de l’opposition exprimée par de très nombreux scientifiques.

(…) Je pense qu’une grande partie des médias américains a aidé et encouragé une campagne de propagande instrumentalisée par des acteurs gouvernementaux favorables au confinement. »

Ceci à grands coups d’étiquetage et de stigmatisation, de diffamation parfois, de mauvaise foi et de parti-pris systématique en faveur de la science frauduleuse et des politiques de santé corrompues.

La presse achève ainsi son suicide (comme le dit mon ami et confrère Laurent Mucchielli) dans l’indignité la plus totale. Le bateau coule, et ses propriétaires comme les équipages qui sont à bord sont devenus trop stupides pour comprendre que ce sont leurs « capitaines » qui l’ont précipité sur les récifs en pleine tempête.

La malhonnêteté systématique est une optique commerciale suicidaire. Tel aura pourtant été le lamentable destin de la presse « mainstream ».

R.I.P. et : bon débarras !

Et place aux jeunes talents ! Imaginons des journalistes (dignes de ce nom) ayant le même talent qu’une Amèle Debey dans les rédactions de la télésuisseromande, de 24h et la TG ou du Temps (Heidi est hors-concours, c’est une créature produite artificiellement de toutes pièces, comme un Frankenstein de la désinformation, avec en guise d’éminence (très) grise le lamentable Serge Michel, expert en stupidités malveillantes !)

Imaginons l’émission de « débat »  Infrarouge avec un animateur intelligent et compétent invitant des experts comme Jay Bhattacharya, Ariane BIlheran ou Christian Perronne plutôt que pour la millième fois Samia Hurst (Mamie Coop de la santé et de l’éthique) ou Didier Pittet (alias Ouin-Ouin au pays des virus), celui qui regrettait que la Suisse ne gouvernât pas d’une manière aussi psychopathe que Macron – il en retira une Légion de (dés)honneur comme le premier cireur de pompes venu !

Place donc à une rare bouffée d’intelligence et d’honnêteté intellectuelle !

Ce qui, vous en conviendrez à la lecture de l’entretien qui suit, nous change de la langue de bois décérébrée et des charabias « journalistiques » habituels.

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«Cette censure fondée sur la peur n’est pas un outil de gestion d’une pandémie»

Jay Bhattacharya est professeur à la faculté de médecine de l’université de Stanford. Médecin, épidémiologiste, économiste de la santé et expert en politique de santé publique, spécialisé dans les maladies infectieuses et les populations vulnérables. Ses positions anti-confinement lui ont valu d’être ostracisé par l’université de l’Ivy League qui l’emploie et blacklisté par Twitter. L’Impertinent est parvenu à obtenir un entretien privilégié avec ce scientifique dont les sacrifices ont permis une expertise capitale pendant la crise Covid.

Amèle Debey, pour L’Impertinent: A quel moment vous êtes-vous rendu compte que quelque chose clochait dans cette crise?

Dr Jay Bhattacharya: C’était au tout début de la pandémie, vers janvier ou février 2020. Ayant écrit sur la grippe H1N1 en 2009, je me suis souvenu d’une littérature qui attestait que les premières estimations du nombre de morts dans cette pandémie étaient très exagérées. Il y a eu une série d’études effectuées pour mesurer la prévalence des anticorps dans la population. En 2009, pour chaque cas identifié, il y avait un millier de personnes munies d’anticorps. Ce qui suggérait qu’elles avaient guéri de leur infection.

Le taux de mortalité, initialement estimé à 4 ou 5%, était en fait de 0,01%. Donc 99,99% de chance de survivre à la grippe porcine.

Je me suis demandé si cela pouvait être le cas avec le Covid également. On n’en savait rien, car personne n’avait fait d’études pour mesurer les anticorps. C’est donc la première pensée qui m’a traversé l’esprit: que les estimations publiques n’étaient pas basées sur des données, mais sur des suppositions qui n’avaient pas été testées ni démontrées. Les mêmes erreurs qui ont été commises au début de la pandémie H1N1.

La pandémie est-elle terminée?

La décision de déclarer la fin d’une pandémie est politique et non purement épidémiologique. Certaines régions du monde n’ont pas encore pris cette décision politique.

Qu’est-ce qui vous pousse à continuer le combat désormais? Alors que vous pourriez faire autre chose.

J’aimerais bien! La réaction politique à la pandémie a causé d’énormes dommages aux enfants, aux pauvres, aux travailleurs du monde entier. La prise de décision par les plus hauts responsables politiques a tout simplement ignoré ces populations et a adopté des moyens qui, à mon avis, sont profondément contraires à l’éthique. La panique, la moralisation de la maladie, la création de politiques discriminatoires pour séparer les bons citoyens des parias.

«Les politiques de lutte contre les pandémies que nous avons suivies ne sont pas compatibles avec la démocratie»

Toutes ces politiques ont, je crois, fondamentalement violé l’éthique de la santé publique. Et l’idée même du confinement était malavisée dès le départ, selon moi. Je pense que nous devons revoir la façon dont nous gérons les pandémies à l’avenir. En tirer les bonnes leçons. Et c’est pourquoi je suis toujours impliqué. Je veux aider les gens à comprendre que les politiques de lutte contre les pandémies que nous avons suivies ne sont pas compatibles avec la démocratie libérale et que nous risquons à tout moment, en cas de nouvelle épidémie de maladie infectieuse respiratoire, de voir nos valeurs fondamentales mises à mal.

Je pense donc que la science est au cœur du sujet, mais qu’elle n’aurait pas dû être la seule à faire partie de cette conversation. D’autres valeurs, celles des droits de l’homme, de conduite éthique sont également importantes. Y compris pendant une pandémie, peut-être même surtout pendant une pandémie.

Je veux travailler au rétablissement de l’éthique de la santé publique sur une base plus solide et plus compatible avec la démocratie libérale.

Vous pensez que c’est possible? Vous y croyez?

Oui. Je pense que c’est possible. Selon moi, ce qui s’est passé est dû en grande partie à la peur et aux données erronées. Un très petit nombre de bureaucrates de la santé publique ont dominé la conversation, réduit les critiques au silence, ont fait croire à un consensus scientifique en faveur de leur vision de la gestion et du management.

Ce qui compte pour moi est de m’assurer que d’autres voix sont impliquées lorsqu’une pandémie arrive, qu’elles ne sont pas marginalisées. Que d’autres personnes que ce groupe étroit de bureaucrates participent également à la prise de décision. Cette censure fondée sur la peur n’est pas un outil de gestion d’une pandémie.

Je pense que si nous convainquons la population que la voix de chacun a sa place dans la conversation, alors nous gagnerons.

Pour revenir à Stanford. Vous y enseignez toujours?

Oui, tout à fait. Je viens d’ailleurs d’enseigner un cours d’économie de la santé au trimestre dernier. J’y enseigne depuis 22 ans. Mais ces trois dernières années ont été d’une ahurissante difficulté pour moi là-bas.

Pourquoi?

On peut considérer la liberté académique de deux façons. L’une est une vision très étroite, où les gens ne sont pas renvoyés pour avoir des opinions opposées à celles d’un responsable académique. En ce sens, Stanford a respecté les normes de la liberté académique, car je n’ai pas été licencié. Et c’est bien, je suppose.

«Stanford n’a pas réussi à protéger la liberté académique»

D’une manière plus générale cependant, je dirais que Stanford n’a pas réussi à protéger la liberté académique. Il y avait un certain nombre d’éminents professeurs à Stanford qui s’opposaient aux confinements, ou qui avaient des idées différentes de celles de l’orthodoxie régnante. Des gens comme John Ioannidis, le scientifique très célèbre qui s’est opposé au confinement. Michael Levitt, un prix Nobel, bien sûr Scott Atlas, et quelques autres.

Plutôt que d’accepter le fait que les professeurs n’étaient pas d’accord entre eux sur le bien-fondé des mesures et d’organiser des séminaires ou des conférences où tous les points de vue étaient respectés, Stanford a créé une atmosphère propice à la diabolisation des personnes qui s’opposaient à la politique dominante.

Cela a rendu ma vie très difficile. C’était un environnement professionnel très hostile. A un moment j’avais même peur de me rendre physiquement sur le campus.

A ce point?

Non, cela s’est amélioré. Mais en 2020 et 2021, c’était terrible. Il y a notamment eu une campagne d’affichage m’accusant de tuer des gens en Floride à cause de mon plaidoyer pour l’ouverture des écoles.

Donc Stanford a cessé de se comporter comme une école?

Ce qui aurait dû normalement se passer, de la part d’une institution académique vraiment attachée à la liberté académique, c’est l’accueil d’une discussion ouverte.

Je vais juste vous donner un exemple: normalement, les écoles de médecine accueillent chaque semaine quelque chose appelé Grand Rounds. C’est là qu’un membre présente ses recherches ou ses idées à toute la faculté de médecine. Chaque semaine, pendant toute la durée de la pandémie, il y a eu 150 conférences consacrées à la politique et à la médecine autour du Covid. Mais pas une seule fois John Ioannidis, Scott Atlas, Mike Levitt ou moi-même y avons été invités. Ni aucune autre personne opposée au confinement d’ailleurs.

«Il n’y a jamais eu de consensus scientifique en faveur du confinement»

Stanford a tout fait pour marginaliser nos opinions. Alors qu’en fait, je pense qu’elles représentaient un grand nombre de scientifiques dans la communauté en général, même en dehors de Stanford.

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