02 décembre 2022

L’arbre qui cache la forêt

Pour l’immense majorité de la population la mondialisation se limite à l’accès à toutes sortes de produits disponibles, quelles que soient leurs provenances, soit par achat en magasins traditionnels s’approvisionnant à travers le monde, soit par commande directe sur Internet. Cette libéralisation des possibilités d’approvisionnement en biens de quasiment toutes natures représente une idée fort séduisante pour tout un chacun, puisqu’il est possible d’accéder à une multitude d’objets aussi divers que variés, de commander en quelques clics de clavier et de recevoir ses achats à domicile.

Ce côté visible de la mondialisation masque une réalité, un projet concret que poursuivent les « élites » et qu’il n’est plus question de qualifier de complot. Les faits réels sont là. Ce projet est basé sur idéologie visant à l’unification du monde par la disparition des nations et la dissolution des peuples au profit d’un gouvernement mondial appartenant à une caste constituée des plus grandes fortunes et des entreprises multinationales dont certaines réalisent un chiffre d’affaires supérieur au PIB de certains Etats.

Précisons toutefois que cette notion de « gouvernance mondiale » visant à l’unification du monde par la disparition des nations et la dissolution des peuples au profit d’une minorité de privilégiés hautement fortunés et de multinationales ne sous-entend pas l’élection d’un président et d’un gouvernement susceptibles de gérer l’humanité entière. Chacun sait que cela serait impossible à concrétiser. La manière dont ces « élites » entendent diriger le monde est infiniment plus fine, plus subtile et plus sournoise, condition sine qua non pour un aboutissement concret de leur volonté.

Ce terme de « mondialisation » – ou plutôt de « Mondialisme », doit être compris comme un vaste projet dont les racines remontent à la nuit des temps, mais qui a toujours eu du mal à se structurer de par la complexité d’organisation d’une action d’une telle ampleur et la dispersion des relais capables de structurer le mouvement auprès des populations. Les moyens de communication modernes sont extrêmement favorables à un développement plus rapide de cette volonté de domination psychologique des peuples par l’oligarchie financière.

La toute-puissance des sociétés secrètes leur permet d’influencer un certain nombre d’acteurs politiques avant même qu’ils ne soient aux responsabilités.

Sociétés secrètes

1776 – Un dénommé Weishaupt crée les « Illuminés de Bavière », une société secrète apparentée à la Franc-maçonnerie et dont le but était de lutter contre le catholicisme et la royauté en s’érigeant en véritables précurseurs du socialisme et du communisme. Sa dissolution, en 1786, par le gouvernement bavarois eu pour effet d’essaimer à travers l’Europe de nouvelles sociétés secrètes liées à la Franc-maçonnerie et inspiratrices de nombreuses révolutions (anglaise, française et même bolchévique en 1917).

1877, Cecil Rhodes, fervent partisan de l’impérialisme britannique et très représentatif du colonialisme anglais, dont l’action fut poursuivie par son disciple Alfred Milner, écrivait dans son premier testamenti :

« L’extension de la domination britannique dans le monde entier, le perfectionnement d’un système d’émigration depuis le Royaume-Uni et de colonisation par des sujets britanniques de toutes les terres où les moyens d’existence sont atteignables par l’énergie, le travail et l’entrepreneuriat {…} la restauration ultime des Etats-Unis d’Amérique comme une partie intégrante de l’Empire britannique, la colonisation de tout l’Empire, inauguration, d’un système de représentation coloniale au Parlement impérial qui pourrait tendre à souder ensemble les membres disjoints de l’Empire et, enfin la fondation d’une puissance si formidable que les guerres soient par la suite rendues impossibles et que les meilleurs intérêts de l’humanité soient encouragés ».

1921 – Le « Council of Foreign Relations » (Conseil des Relations Internationales) est fondé par un banquier américain, regroupant diplomates, financiers, industriels, scientifiques et autres spécialistes de l’information (médias et services secrets). Sa mission initiale est d’inciter les Américains à s’intéresser aux affaires internationales et entreprendre dans cet espritii.

A l’époque, nombre des affiliés de ce « Council of Foreign Relations » occupent des postes importants dans le gouvernement américain, la politique, les services secrets… Le financement provient de subventions octroyées par les grandes fortunes et des entreprises déjà implantées internationalement permettant aux acteurs de cette organisation de surveiller, voire d’exercer un contrôle sur certains Etats occidentaux.

L’oligarchie anglo-saxonne n’a qu’un objectif à poursuivre, réaliser toujours plus de profit et en réaliser sans le moindre complexe.

1914 – 1918 – La première guerre mondiale a permis aux Etats-Unis de s’octroyer le statut de première puissance mondiale et nombre de sociétés secrètes ont migré vers ce pays.

Le profit ! Cette oligarchie financière possède une mentalité trop axée sur le profit pour laisser de la place à l’humanisme. Il est intéressant de noter que les Anglais, plus particulièrement par l’activisme politique du groupe Milner, ont permis à l’Allemagne hitlérienne de se réarmer et de se trouver fin prête, à la fin des années 30, pour déclencher le cataclysme de la seconde guerre mondiale et les dégâts que l’on connait.

1944 – le sommet de Bretton Woods se tient en juillet, soit à peine 7 semaines après le débarquement sur les côtes de Normandie. Un Anglais et un Américain créent à eux seuls l’ossature des accords, qui ont pour but essentiel de faire du dollar américain le principal support d’une organisation monétaire mondiale. L’Anglais ne réussit pas à imposer une monnaie qui aurait été spécifiquement créée à cet effet, destinée à favoriser et soutenir la reconstruction et le développement économiques des Etats touchés par la guerre. Les Anglo-saxons utilisent tous les moyens pour maintenir par leur puissance financière leur hégémonie sur le monde.

1947 – Un économiste autrichien, qui sera évoqué au chapitre suivant puisqu’il est l’un des deux créateurs des principes de l’ultralibéralisme et du néo-libéralisme, réunit en Suisse (Mont Pèlerin) des partisans de sa doctrine de l’Etat minimal. Il tente ainsi de faire réagir un certain nombre de ses partisans en constatant que des pays s’éloignent de ses idées et mettent en place un véritable Etat-providence. Un exemple des plus caractéristiques est celui de la France qui, au sortir de la guerre, nationalise des banques, des entreprises, créé la Sécurité Sociale et les régimes de retraite… Des actions profondément anti-libérales. Quelques-uns des membres de cette société secrète ont participé ensuite, entre 1950 et 1967, au « Congrès pour la liberté de la culture » organisé par la CIA. Les thèmes de discussion restaient centrés sur l’application de la doctrine du libéralisme à tout prix.

1954 – Le groupe Bilderbergiii est créé par un suédois d’origine juive polonaise, haut gradé de la franc-maçonnerie, pour réunir principalement des politiques et des financiers en vue de débattre, dans des conditions très strictes de confidentialité, voire secrètes, de questions relatives à l’instauration d’une gouvernance mondiale et des moyens à mettre en oeuvre pour un renforcement permanent de la puissance financière de cette caste toujours soucieuse de dominer le monde pour engranger toujours plus de profits.

1971 – Klaus Schwab, un Allemand, créé le Forum économique mondial (WEFiv), qui apparaît aux yeux du grand public comme une réunion annuelle à caractère plutôt mondain de chefs de grandes entreprises, de politiques, de financiers d’envergure internationale. Mais en réalité, les réunions de Davos ont pour objectif de suivre les modalités de fonctionnement du WEF dans son approche du monde par l’intelligence stratégique, qui consiste à identifier des problèmes structurels et fonctionnels et d’inviter les participants à réfléchir à des solutions. L’idée en soi est excellente, mais l’intention cachée est qu’elles soient essentiellement favorables à leurs propres intérêts. Loin des mondanités, les participants ont pour mission d’imaginer des solutions en vue de transformer le monde en une société basée essentiellement sur le numérique (robotisation, ItoTv, développement à outrance du numérique….) et désocialisant l’individu pour qu’il se consacre entièrement à une activité économique, la « robotisation de l’être humain avec à terme un développement de l’ItoBvi.

Une forme de néo-marxisme au sein de laquelle l’individu est producteur et consommateur.

1973 – Une autre société secrète voit le jour : la Commission Trilatérale. Constatant l’expansion du monde asiatique, la « Trilatérale » est créée, à l’initiative de membres influents du Council of Foreign Relations créé en 1921, comme nous l’avons vu précédemment, et toujours d’actualité. Les Rockefeller, Kissinger, Brzezinski y dominent, en lien avec la franc-maçonnerie anglaise, la principale puissance au sein de cette organisation.

Son ambition est de rassembler des « élites » en vue de rechercher des solutions aux défis géopolitiques, économiques et sociaux de notre temps, de même que les modalités de mise en oeuvre d’un fonctionnement du monde basé sur des règles établies par eux-mêmes. Une parfaite collusion avec les objectifs du WEF !

Aussi étrange que cela puisse paraître, la notion de communisme ne laisse pas ces gens-là indifférents, et pour cause : ce type de politique est assimilable à une forme d’asservissement des populations qui convient parfaitement au projet mondialiste, lequel estime, dans le même temps, que l’Etat-providence doit être supprimé. Un communisme nouveau ! Une population soumise, laborieuse, bien lissée sur tous les plans, politiques, économiques, culturels, religieux… Mais un Etat absent, un super-communisme en quelque sorte. 

Le schéma est identique depuis des décennies : faire intervenir des membres influents dans les rouages des Etats, en vue d’instaurer un mode de pensée consistant à promouvoir un ordre mondialiste pour protéger et développer l’oligarchie financière anglo-saxonne et étendre, et si possible amplifier, sa puissance financière.

17 février 1950 : « Nous aurons un gouvernement mondial que cela plaise ou non. La question est seulement si nous l’aurons par consentement ou par la force » a déclaré devant le comité des affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis,James Paul Warburg, banquier américain, conseiller financier de Franklin D. Roosevelt, ancien membre du « Council of Foreign Relations »,.

Cette affirmation est à relier à celle de Denis Healey, l’un des initiateurs de la conférence de Bilderberg de 1954 et membre du comité directeur pendant 30 ans, qui a déclaré en 2001 :

« Dire que nous cherchions à mettre en place un gouvernement mondial unique est très exagéré, mais pas totalement absurde. Nous autres à Bilderberg pensions qu’on ne pouvait pas continuer à se faire la guerre éternellement et à tuer des millions de gens pour rien. Nous nous disions qu’une communauté unique pouvait être une bonne chose« .

Si, aux yeux de tout un chacun une telle déclaration peut sembler évoquer un caractère pacifiste, la réalité des intentions est différente puisque l’objectif poursuivi par ces influenceurs est de réguler le monde pour leur propre profit.

Ainsi se sont mis en place au fil des décennies des organisations que l’on peut effectivement qualifier de secrètes puisqu’ils s’agissait de réunir des décideurs, des personnages influents en vue de défendre leurs propres intérêts. Aujourd’hui il ne subsiste réellement que le groupe Bilderberg, la Trilatérale et le World Economic Forum.

En parallèle à ces institutions existent des cercles de pensée et de réflexion (pompeusement définis par l’expression « think tank » utilisée par des journalistes incapables de s’exprimer correctement en français) qui rassemblent d’autres « élites » s’attribuant pour mission de débattre et émettre des propositions destinées à influencer notamment les décideurs politiques. Les débats sont moins secrets, mais le fond de leurs activités reste centré sur le Mondialisme.

La plus extravagante et toute récente proposition émanant de l’un de ces cercles de pensée vient du « Center for American Progress », un des plus influents « think tank » de Washington lié au parti démocrate : que l’OTAN crée sa propre banque pour résoudre les difficultés des pays membres à financer leurs achats d’armements aux Américains. L’OTAN : simple marchand d’armes !!!

Les sociétés secrètes sont assez bien organisées, sur la base de niveaux d’initiation dont le centre est occupé par les membres les plus influents, de par leur connaissance approfondie des projets de l’organisation. Les moins initiés, les idiots utiles en quelque sorte, sont guidés pour mener des actions en fonction de leurs orientations politiques, sachant que quelle que soit l’opinion de la personne, elle sera acceptée pour être utilisée au profit du projet.

Les gens de gauche seront orientés vers des actions destinées à dévaloriser, décrédibiliser tout ce qui concerne la religion, la famille, l’éducation, l’armée et plus généralement l’ordre, pour défendre l’esprit d’un laïcisme libéral, pacifiste, généreux, égalitaire, tout empreint de justice sociale.

Quant aux adeptes d’idées de droite, ils devront se consacrer à la défense du libéralisme économique et du libre-échange en « s’attaquant » aux agriculteurs, aux artisans, au petit commerce et aux PME.

Les initiés de haut rang, donc plus élevés au sein de la société secrète, se consacreront à lutter contre la notion d’Etat-Nation et de patriotisme au nom de l’humanisme et de l’amitié entre les peuples.

Les notions d’antiracisme, de mélange des peuples et des civilisations réunissent l’ensemble des membres de ces sociétés secrètes dans des campagnes et des actions dont le but est de déstabiliser les populations en leur faisant perdre leurs repères, profondément enracinés en eux : religion, culture, traditions, langue, histoire.

L’objectif à atteindre, au mépris de la notion même d’Être humain, c’est le partage de la domination du monde politiquement, économiquement, financièrement, en détruisant les Etats-Nations pour les fondre en une seule entité au service de l’oligarchie financière. Cette caste s’imagine tellement supérieure qu’elle pense être seule capable de gérer le genre humain et de ce fait aucun obstacle, quelqu’il soit et notamment un Etat ne doit entraver son projet.

iHistoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine – Chapitre – La société secrète de Cecil Rhodes (P. 81 – 82)

Editions Culture&Racines

ii JF Kennedy dans un discours en date du 4 juillet 1962 ne manque pas d’évoquer cet « idéal » de bloc transatlantique « …Aujourd’hui les Américains doivent apprendre à penser intercontinentalement…

iii Le JDD du 2 décembre 2017 a consacré un excellent article à ce groupe Bilderberg (cf. Annexe I)

ivhttps://fr.weforum.org

vItoT : Internet to Thing, tout le système productif est lié par Internet

viL’une des idèes de Klaus Schwab est de lié le corps humain à Internet pour une surveillance complète (implantation de nanopuces….)

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