La victime, âgée de 34 ans, avait été admise aux urgences dans la nuit du 27 au 28 octobre à la suite d'un traumatisme crânien après un malaise.
Une femme victime d'un viol à l'hôpital Cochin à Paris fin octobre par un autre patient de l'établissement a porté plainte contre X mercredi pour «mise en danger de la vie d'autrui», a appris l'AFP jeudi 24 novembre auprès de son avocate. La patiente, âgée de 34 ans, avait été admise aux urgences dans la nuit du 27 au 28 octobre à la suite d'un traumatisme crânien après un malaise, a expliqué à l'AFP Me Laura Abecassis, confirmant une information du Parisien et de RMC.
Vers 04h00 du matin, un infirmier a surpris un homme dans le box de la jeune femme, en train de la violer avec ses doigts alors qu'elle était endormie, puis l'a vu prendre la fuite, a indiqué une source proche du dossier. Selon l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'homme mis en cause était «présent dans les locaux des urgences en tant que patient, pour une prise en charge dans le même service». «Il a été vu sortant de la chambre de la victime par le personnel du service», qui «s'est tout de suite rendu auprès de la patiente pour en comprendre la raison» et a tenté de l'intercepter, en vain, précise l'AP-HP dans un communiqué.
Un individu visé par trois OQTF
Grâce à la description faite par le soignant et la patiente, l'homme a été rapidement interpellé non loin de l'hôpital par la brigade anticriminalité (BAC) du 14e arrondissement de la capitale, peu après 05h00, selon la source proche du dossier. Selon RMC et Le Parisien, l'homme portait sur lui la carte bleue de la victime.
Jordanien âgé de 22 ans selon l'identité qu'il a fournie, «il est défavorablement connu» des services de police, explique la source proche du dossier. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 30 octobre pour viol commis par une personne sous l'emprise de stupéfiants, vol et escroquerie, selon une source judiciaire.
Selon nos informations, le suspect était visé par trois obligations de quitter le territoire français (OQTF) sous trois identités différentes. Une demande d'asile était en cours depuis septembre si bien qu'il n'était pas expulsable a priori, nous précise une source.
«C'est un double traumatisme pour ma cliente, le viol en lui-même et les circonstances. Elle veut aller jusqu'au bout, comprendre comment ces faits extrêmement graves ont pu se passer comme ça dans un service public», a commenté Me Abecassis auprès de l'AFP. Selon l'AP-HP, qui «tient à apporter son entier soutien» à la victime, «une analyse précise de la chronologie des événements est en cours en interne afin de mettre en lumière les circonstances précises de cette agression».
Le syndicat CGT de cet hôpital a déploré de son côté des faits «inadmissibles» en soulignant avoir «déjà dénoncé l'extension du service d'urgences de Cochin sans augmentation du personnel, ce qui isole encore plus le personnel et les patients». «Une enquête a été ouverte par la direction: la CGT Cochin n'acceptera pas qu'un lampiste innocent en fasse les frais», prévient le syndicat dans un communiqué.
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