Le ministre de la Santé a affirmé tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés d'approvisionnement en paracétamol et en amoxicilline, antibiotique destiné aux enfants. Les tensions pourraient durer jusqu'en mars, selon les autorités.
La pénurie de paracétamol dans les pharmacies sera réglée «dans les semaines qui viennent» et celle de l'antibiotique amoxicilline le sera «dans les semaines, les mois qui viennent» : c'est ce qu'a affirmé le 20 novembre le ministre de la Santé, François Braun, qui a reconnu des «tensions» sur les stocks de médicaments lors de l'émission Le Grand jury RTL-Le Figaro–LCI.
S'agissant du paracétamol, les ruptures devraient être résolues dans plusieurs semaines, plusieurs actions ayant été initiées. «Les pharmaciens ont limité le nombre de boîtes [vendues par personne] – puisque c'est un produit qui peut être donné sans ordonnance –, nous avons interpellé les industriels du secteur pour augmenter les chaînes de production, qui travaillent sept jours sur sept et 24 heures sur 24», a expliqué le ministre en promettant un retour à la normale relativement rapide.
Pour l'amoxicilline, principal antibiotique prescrit aux enfants en France pour lutter contre une série d'infections bactériennes comme certaines otites et pneumonies, François Braun a convenu qu'un retour à la normale était envisageable «dans les semaines, les mois qui viennent». «Nous avons remobilisé l'ensemble du secteur, nous interdisons la revente d'amoxicilline [à d'autres pays]», a fait valoir le ministre. Les autorités ont aussi appelé les médecins et les patients à n'utiliser ces antibiotiques qu'en cas de nécessité.
Des médicaments qui ne sont pas produits en France
Le 18 novembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait évoqué une situation «de fortes tensions d'approvisionnement» concernant toute l'Europe, qui pourrait durer «jusqu'en mars 2023». «Lors de la pandémie de Covid-19, la demande en amoxicilline avait très fortement diminué, conduisant à une réduction voire un arrêt de certaines lignes de production, qui n’ont pas retrouvé leur capacité de production d’avant la pandémie», détaillait-elle en relayant l’argumentaire des laboratoires. Concernant le paracétamol, une limitation du nombre de boîtes envoyées à chaque pharmacie est en place depuis le mois de juillet, signalait l'ANSM en octobre.
«L'enjeu, qui est majeur, c'est que ce ne sont pas des médicaments qui sont produits en France», a affirmé François Braun. En effet, si la France produit dans ses usines des médicaments à base de paracétamol, comme le Doliprane, elle ne produit en revanche pas le principe actif du paracétamol. Le ministre a souligné que le plan d'investissements «France 2030» du gouvernement visait justement à «rapatrier toutes ces industries qui produisent ces médicaments essentiels en France, en Europe pour assurer notre souveraineté».
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