Mes chers lecteurs, une fois de plus, cette Revue de Presse vous a tout expliqué et donné en avance, à savoir que les Américains veulent en effet faire tomber la totalité du secteur (bancaire) européen afin de le racheter pour des poignées de cerises, à savoir de la monnaie de singe photocopiée par la Fed, qui a moins de valeur que le papier sur lequel ces dollars sont imprimés.
Vous n'allez pas croire ce titre, et pourtant, il est vrai, avec le
tampon de Bloomberg, et il date de vendredi, comme d'habitude, la veille
d'un long week-end en Europe...
"Credit Suisse Is Said to Tap 20 Banks for Capital Increase Goldman,
Citi, JPMorgan, Santander, BNP joining consortium. Rights issue to raise
$4 billion for new restructuring plan"
Wouaaa !
Ah oui quand même !
La situation est ENCORE PIRE que ce qui transpirait du quartier général de Zürich...
Quelle humiliation pour la Suisse et les Suisses ! Et quel aveu d'échec pour les 3 dirigeants de la Banque Nationale Suisse, qui ont trahi la population avec leur soumission totale aux demandes de la Fed et cela depuis 1971. Aujourd'hui, l'addition finale est arrivée : Crédit Suisse n'aura de suisse plus que le nom.
Depuis toutes ces années que je couvre le secteur, je peux vous garantir que le Crédit Suisse est un nouveau Tchernobyl bancaire, et que Goldman Sachs, JP Morgan, BlackRock, CitiGroup, Bank of America, Wells fargo, Morgan Stanley, Royal Bank of Canada, BNP, etc., etc. sont les fameux "liquidateurs".
Vous imaginez l'humiliation pour le PDG du Crédit Suisse obligé d'appeler TOUS SES CONCURRENTS pour qu'ils mettent quelques centaines de millions chacun et cela pour que le système financier mondial ne connaisse pas un nouveau Lehman Brothers.
Je me revois vous en parler ici dès la fin août 2022: "C'est le Retour en 2008" et sur TVL avec Olivier Pichon lors de l'émission de la fin septembre!
Précisons que ce problème de "fin de mois" aurait pu être réglé par la BNS, comme arbitre, derrière les portes capitonnées de toutes les banques de Zürich à Bâle et de Genève à Lausanne, vu que le PDG du Crédit Suisse ne demande "que" 4 milliards de francs, d'autant que les Saoudiens ("Saudi National Bank to be one of Crédit Suisse's biggest holders - Saudi lender is 37% owned by kingdom's sovereign wealth fund") et le Qatar y ont déjà apporté des millions (qui clairement n'ont pas suffi).
Pas du tout.
Ce qui veut donc dire que les montants nécessaires pour sauver le Crédit Suisse sont bien plus importants, et que la Banque Nationale Suisse est soit dépassée, soit incapable de réagir suite à ses pertes monumentales de 2022: "La Banque Nationale Suisse perd près de 143 milliards de dollars en 9 mois. La hausse des taux d'intérêt et l'appréciation du franc suisse ont réduit la valeur de ses investissements à l'étranger" écrit Reuters.
Mieux : je pense que si le Crédit Suisse demande à ces 20 banques de la sauver (en plus des Saoudiens, Qataris, etc.), c'est surtout parce qu'elle doit DÉJÀ des centaines de millions à ces mêmes banques, à savoir Goldman Sachs, Citigroup, Bank of America, Wells Fargo, JP Morgan, HSBC, Barclays Bank, Banco Santander, ABN Amro, ING, BNP, Natixis, Crédit Agricole, Sumitomo, MedioBanca, Intesa Sanpaolo, UniCredit, BMO, BBVA, Scotiabank ! lire ici Bloomberg
En clair: le système bancaire Suisse se trouve en ce moment sur un volcan avec un Lehman Brothers en son sein, et le mot d'ordre est : "étouffer l'incendie à tout prix" et "pas de scandale public qui déclencherait un bank run mondial".
Mais attention, vous n'allez pas croire la suite : un des cadres top level du Crédit Suisse, a déclaré en même temps que sa banque n'était pas à vendre: "We are going to thrive again, so we don't have any takeover discussions"
Donc c'est bien un moment Lehmann que vit la Suisse !
PS: Il va de soi que la Tribune de Genève n'osera jamais décrire la situation telle que vous venez de la voir :-) ici !
Crédit Suisse vend ses bijoux à la CIA, pardon, Apollo
management !
La
presse suisse économique est en dessous de tout, mais ça on le savait
depuis 2008. Imaginez que la Tribune de Genève m'avait consacré presque 2
pages à cause du livre Blythe Masters, expliquant que la JP Morgan ne
trafique pas le cours de l'or (LoL) et que les Credit Defualt Swaps ne
sont pour rien, Blythe en particulier, dans la crise financière de 2008.
On a vu ce qu'il en était : une dizaine de traders de la JP Morgan sont
en prison ou devant les juges pour précisément ces raisons, mais là la
Tribune de Genève n'a pas jugé utile de revenir sur le dossier...
En revanche, grâce au dossier Crédit Suisse, toute la Confédération sait
qu'il ne faut plus rien attendre de leurs journalistes, qui n'ont pas
jugé utile de révéler ce qui se passe dans la 2ème plus grande banque du
pays, vieille de 166 ans !
Par exemple, que le CS s'apprête à vendre son département Credit Default
Swaps à la firme de la CIA, qui a payé des centaines de millions à
Jeffrey Epstein, Apollo Management ! Pimco est également sur les
rangs...
"Credit Suisse is in advanced talks with a group of investing giants
including Apollo Global Management to sell at least part of its
securitized products business (...) The coalition of potential buyers
also includes fund manager Pacific Investment Management Co., the people
said, asking not to be identified because the matter isn't public.
Selling the profitable though capital-intensive business would be a key
step for the Swiss lender looking to downsize its investment bank and
help pay for other restructuring moves " lire ici Bloomberg et lire ici le WSJ pour le croire.
A nouveau, ce sont les Américains qui emportent les meilleurs morceaux !
Ce qui est intéressant ici est que Apollo/CIA est en train de prendre
la même importance que BlackRock, ce qui confère à la centrale
d'espionnage américaine un pouvoir sans précédent sur l'économie
mondiale. La CIA est bien devenue un Etat dans l'Etat, et aucun autre
service de renseignement au monde ne peut désormais rivaliser avec elle.
PS: L'Agefi Suisse a noté que le plan de sauvetage du CS est une copie de celle que UBS avait mis en place en 2012 : "Gestion
de fortune, banque suisse et gestion d'actifs: les priorités redéfinies
par Credit Suisse ressemblent à celles fixées par UBS en 2012. Mais des
différences en termes de taille creusent l'écart entre les deux banques".
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