02 novembre 2022

Italie: le gouvernement de Giorgia Meloni a réintégré les soignants non-vaccinés

Pour faire face à la pénurie de personnel médical et sanitaire en Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni a autorisé les soignants non vaccinés à reprendre le travail à compter de ce mardi 1er novembre. À gauche, l'opposition a dénoncé une décision qui va dans le sens des médecins dits "antivax". 

Ce lundi 31 octobre, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a annoncé que les médecins et infirmières italiens suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 pourront reprendre le travail dès le 1er novembre.

Selon Giorgia Meloni, cette mesure pourrait permettre à près de 4 000 soignants de revenir dans les établissements de santé, plus d’un an après la mise en place de l’obligation de vaccination pour les personnels soignants, sous peine de sanctions et de suspensions.

La gauche vent debout contre cette décision

Sous la gouvernance de l'ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, l'Italie avait été le premier pays européen à imposer cette mesure, reprise dans plusieurs pays, dont la France.

Orazio Schillaci, ministre de la Santé en Italie, a expliqué que cette mesure a été abrogée dès le 1er novembre en raison d’une “pénurie de personnel médical et sanitaire”. À gauche, les élus ont vivement protesté contre cette décision, qui y voient une victoire des médecins "antivax".

Son gouvernement, le plus à droite depuis la Deuxième Guerre mondiale, a prêté serment il y a un peu plus d’une semaine avec la volonté de marquer une nette rupture avec les mesures de son prédécesseur M. Draghi. Dans la presse et dans l'opposition, Mme Meloni a été régulièrement accusée d'être "post-fasciste".

En France, les soignants non-vaccinés toujours suspendus

En France, les professionnels de santés qui ont refusé l'injection contre le Covid-19 restent suspendus. Le 4 octobre, au Sénat, la sénatrice Sylviane Noël (LR) avait interpellé le gouvernement sur la nécessité de procéder à leur réintégration pour pallier la pénurie d’effectifs dans les hôpitaux. "Le maintien de cette mesure est incompréhensible et relève davantage de la punition et de l’obstination que de la justification sanitaire", avait-elle lancé. Son interlocutrice, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, lui avait signifié la volonté de persister dans cette voie.

Ce 1er novembre, sur Twitter, Mme Noël a interpellé le ministre de la Santé, François Braun, suite à la réintégration du personnel suspendu en Italie : "La France va-t-elle la seule au monde à maintenir cette mesure absurde et abjecte ?"

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