Agnès Pannier-Runacher est au coeur d'une tourmente très désagréable pour elle et pour la macronie. La presse semble décidée à opérer une série de révélations selon la technique du feuilletonnage bien connue : chaque jour ou presque, un nouveau média sort une nouvelle affaire jusqu'à ce que la personnalité visée démissionne. Dans le cas de la ministre de la transition énergétique, les choux gras sont prometteurs, tant les conflits d'intérêt semblent nombreux...
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, est dans une tourmente à laquelle elle n’était peut-être pas préparée.
D’une part, les ONG Disclose et Investigate Europe, aidées par le mystérieux IJ4EU Investigation Support Scheme, ont déterré les cadavres laissés par le papa d’Agnès, si l’on ose dire. Ce Jean-Michel Runacher (décidément, les Jean-Michel ne portent pas chance à Macron) a fait fortune chez Perenco, un “pétrolier” franco-britannique. Si l’on en croit ces révélations, Runacher Jean-Michel a créé un fonds d’investissement avec sa fortune, dont les relations avec différents paradis fiscaux ne sont pas claires – fonds qui bénéficient aux Runacher enfin d’Agnès.
Visiblement, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique n’était pas informée de ce petit magot à 1,2 millions € et diligente une enquête pour y voir plus clair.
D’autre part, Politico révèle aujourd’hui que la même Agnès est domiciliée à Lens (candidature aux législatives oblige) avec son nouveau compagnon, Nicolas Bays, ancien député socialiste et ancien mari d’Aurore Bergé, dans un logement appartenant à Dassault.
Dans un premier temps, Agnès Pannier a nié avec des airs de pucelle effarouchée. Mais elle semble bien engagée dans une seringue si connue, celle du feuilleton médiatique qui ressemble à une chasse à courre.
Une situation ancienne
Si Agnès Pannier peut en vouloir à ces mystérieuses ONG européennes qui s’en prennent à elle, elle peut aussi se féliciter de n’être entrée dans le “scope” qu’aujourd’hui. En effet, lors de la précédente mandature, ses occupations ministérielles l’avait exposée à diverses interdictions :
Dans ses précédentes fonctions, Agnès Pannier-Runacher faisait aussi l’objet de restrictions sur les dossiers liés à la Compagnie des Alpes et au secteur du tourisme, à l’entreprise de nettoyage et d’hygiène Elis, ainsi qu’avec la compagnie maritime Bourbon corporation et le groupe australien de services financiers Macquarie, pour lesquels elle a travaillé à diverses fonctions.
Cet été, à son arrivée au ministère de la Transition Energétique, Agnès avait été priée de se “déporter” des dossiers liés à Engie, puisque son époux, Marc Pannier, y occupe d’importantes responsabilités.
On le voit, cette macroniste de la première heure est au coeur de la connivence entre intérêts privés et intérêts publics qui expriment si bien l’essence du macronisme lui-même.
Faut-il rappeler qu’Agnès Pannier-Runacher est de la promotion Averroès de l’ENA, comme son mari Marc Pannier ? Tous les deux sont sortis à l’Inspection Générale des Finances, corps auquel Emmanuel Macron appartient. Nous sommes ici au coeur de la connivence caractéristique de la start-up nation.
Mais qui veut la peau d’Agnès Pannier-Runacher ?
Reste que l’on s’étonne des coups qui sont portés contre cette insider bien née qui avait fait l’éloge du travail à la chaîne.
Certains n’ont pas manqué d’évoquer un divorce qui tourne mal. Mais le mode opératoire étonne : les révélations sont toutes issues de structures basées à l’étranger et proches des milieux mondialistes. Disclose, par exemple, est financée par l’Open Society de George Soros :
Comme par hasard, Investigate Europe l’est aussi :
Visiblement, Agnès Pannier a des ennemis puissants.
Un vieux dicton prétend que la Révolution dévore ses propres enfants. On pourrait dire que les mondialistes dévorent leurs propres suppôts.
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