06 octobre 2022

Sébastien Recchia : « Cette « rage » elle vient de ma haine de l’injustice, du mensonge et de l’arrogance »

Sébastien Recchia, c’est l’interlocuteur du président. Il lui pose les questions qui fâchent. D’un épisode à l’autre, il revient vers lui et n’en démord pas. Bien sûr « Restez couchés », c’est plutôt une façon de rester debout, avec un humour faussement soumis et vraiment hargneux. Ils sont rares les humoristes qui jouent leurs propres créations. Sébastien Recchia en fait partie. Il a bien voulu répondre à nos questions.

Le Média en 4-4-2 : Bonjour Sébastien et bienvenue sur le Média en 4-4-2 ! Pouvez-vous pour commencer nous présenter votre parcours à travers vos formations, vos voyages, vos diverses expériences, etc ?

Sébastien Recchia : Je tiens tout d’abord à remercier l’équipe du Média en 4-4-2 de me donner la parole. Alors, pour présenter mon parcours rapidement, après une formation universitaire en information et communication, je me suis inscrit au cours Florent (école de l’acteur) à Paris. Parallèlement à mes  études, je travaillais dans un entrepôt de fruits et légumes au marché de Rungis. N’étant pas un perdreau de l’année, je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, en l’occurrence le vingtième siècle. (Rires.)

Par la suite, j’ai enchaîné diverses expériences professionnelles telles que chargé d’assistance (organisation de rapatriement de personnes), agent immobilier, conseiller financier, coach sportif, chauffeur, directeur de galerie d’art, acteur, et j’en passe… Un parcours pour le moins hétérogène et purement alimentaire. Depuis quelques années, j’essaie de revenir à ce qui me correspond le plus et me consacre donc à l’écriture, notamment de scénarios. Comme j’avais très envie de passer à la réalisation et puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, j’ai réalisé un court métrage que j’ai écrit, co-produit et dans lequel je joue. Le film, tourné en 2019 , a été sélectionné dans divers festivals indépendants où il a remporté plusieurs prix, notamment à New York, Los Angeles et Lisbonne. Pour l’anecdote,« La Menace » raconte l’histoire d’un couple confiné dans un bunker afin d’échapper à une mystérieuse menace… Ça parle de notre rapport aux médias, de désinformation, de la Russie, de nos phobies, de notre pouvoir de destruction etc. Le tournage ayant eu lieu plus de six mois avant la « plandémie », aurais-je eu une vision? (Rires.)

C’est décalé, cynique, un peu poétique et ça ne se prend pas au sérieux ! Une très belle expérience que j’aimerais beaucoup renouveler. Je précise à toutes fins utiles que je n’ai bénéficié d’aucune aide « étatique » et que le projet a été financé « à la démerde ». (Sourire.)

J’ai également commencé l’écriture d’un roman. Enfin,  je propose la série « Restez couchés » depuis maintenant deux ans, mais ça, je crois que vous le savez déjà ! (Sourire.)

« Cette « rage » que vous percevez, elle vient tout simplement de ma haine de l’injustice, du mensonge et de l’arrogance.»

Le Média en 4-4-2 : On a effectivement vu passer quelques épisodes de « Restez couchés » sur Le Média en 4-4-2 ! D’où vous vient cette envie d’être comédien, mais également auteur, puisque vous écrivez donc vos propres textes ? Faut-il chercher l’influence de comédiens, de comiques pour expliquer cet humour et cette « rage » si particulière ?
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Sébastien Recchia : L’envie de jouer remonte à l’enfance. Lorsque j’étais seul, j’inventais des personnages et les mettais en situation en parlant à voix haute. Je jouais aussi des scènes de films en m’inspirant des acteurs qui me faisaient rêver : comme beaucoup de mômes j’imagine. Je faisais aussi pas mal d’imitations en famille, et puis j’ai, bien entendu, beaucoup fait le pitre à l’école, mais également dans les différents métiers que j’ai exercés. Je considérais chaque job comme un rôle à  interpréter. Concernant l’écriture, c’est venu tard, il y a six ans environ. La providence (je ne crois pas au hasard) a fait que j’ai été voisin d’un scénariste et réalisateur, un ancien flic, qui est devenu un ami. J’avais une histoire qui me trottait dans la tête depuis un moment sans oser passer à l’action, ne me sentant pas légitime. J’en parle à cet ami et il me dit : « Écris. » C’est parti de là… Pour autant, écrire est une chose, être produit (ou édité) en est une autre. Il y a un océan entre les deux ; alors on rame. (Sourire.)
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Concernant « Restez couchés », tout est écrit « dans ma tête ». Il n’y a pas une seule ligne couchée sur le papier. Une fois que j’ai l’ossature du sketch, je le répète et j’envoie quand j’estime être prêt, en laissant une place à l’improvisation. Concernant cette « rage »que vous percevez, elle vient tout simplement de ma haine de l’injustice, du mensonge et de l’arrogance. Et Dieu sait que depuis quelque temps, nous atteignons des sommets dans les trois disciplines ! L’humour et le sport ont toujours été un exutoire à cette rage. Il faut bien qu’elle sorte d’une manière où d’une autre, sinon il y a risque d’implosion. Ou d’explosion !
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Pour ce qui est de l’influence de comédiens, Jean Gabin et Marlon Brando sont pour moi deux références absolues. Et puis il y a Blier, Jouvet, Lino Ventura, Delon, Pacino, De Niro, Eastwood, James Stewart, Christopher Walken, Humphrey Bogart… Bon, si je me mets à parler cinéma, ça risque d’être très très long ! (Rire.) Quant aux humoristes, je crains de ne pas être très original : Coluche, Desproges et Raymond Devos, magicien des mots et maître de l’absurde. Chez les vivants, « celui dont on ne peut pas prononcer le nom sous peine de déclencher les foudres de la bien-pensance », et qui n’a pas — loin s’en faut — fait que des sketchs « à propos de », est très largement au-dessus du lot. Son sketch « Le cancer », entre autres, est un monument d’humour noir. Pour ma part, c’est ce que nous traversons depuis bientôt trois ans qui m’a poussé à faire ce que je fais, sans même y réfléchir, instinctivement. Je vois « Restez couchés! » comme une série satirique. La satire, c’est la base. Une base à laquelle se mélangent humour noir, absurde, poésie et parodies de chansons.
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Le Média en 4-4-2 : Quels sont vos rêves et vos envies en matière de théâtre et de cinéma ? Est-ce qu’une tournée seul ou avec une troupe vous tente, par exemple ? Ou alors une version « one-man-show » de « Restez Couchés » ?
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Sébastien Recchia : Je n’ai plus de rêves relatifs au théâtre et au cinéma depuis bien longtemps. Quant aux envies, elles naissent de rencontres, de projets initiés avec des personnes dont on se sent proche. Je ne peux travailler qu’avec des gens que — au minimum — j’apprécie. Je déteste faire semblant et je ne suis pas quelqu’un qui serre des paluches ou sourit sur commande afin d’obtenir quelque chose. Je n’ai jamais fait d’efforts pour avoir « la carte ». Sinon, oui, j’ai envie de réaliser de nouveau, de jouer, d’écrire — j’étais d’ailleurs en train d’écrire un roman (noir) avant que mon ordinateur ne soit confisqué par la DGSI et le tribunal. Faire de la radio m’a également toujours attiré.
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Je n’envisage pas de faire une tournée seul ou une version one-man-show sur la base de « Restez Couchés ». Je n’en vois d’ailleurs pas l’intérêt. D’une part, parce que je ne veux pas être redondant et que je crois que le format proposé est le mieux adapté à mon propos, d’autre part parce que je tiens à conserver mon indépendance et ma liberté de ton. Cette série existe, elle vit sa petite vie à sa façon et c’est très bien ainsi ! Je ne le fais pas pour moi. Je le fais parce que je sens que je dois le faire. Pour autant, je suis très touché par les retours de personnes qui demandent à me voir sur scène. En revanche, l’idée d’un duo, dans un autre contexte, me plairait assez.
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Le Média en 4-4-2 : Et dans le meilleur des mondes, avec qui feriez-vous ce duo, et quel serait ce contexte ?
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Sébastien Recchia : Dans le meilleur des mondes je ne sais pas, mais dans le pire — à savoir le monde moderne dans lequel nous vivons — ce serait forcément avec quelqu’un qui a conscience que ce dernier est en putréfaction intégrale.

« La DGSI est quand même venue rafler une avocate qui défend les droits humains et les libertés fondamentales ! Ubuesque et pitoyable. »

Le Média en 4-4-2 : Vous avez évoqué la descente de la DGSI qui vous a confisqué votre ordinateur. L’avez vous récupéré ? Quelles ont été les conséquences personnelles et professionnelles de cette descente pour vous et votre compagne ?
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Sébastien Recchia : Je n’ai toujours pas récupéré mon ordinateur, pas plus que mon téléphone portable. Depuis six mois, je ne peux donc ni accéder à mon travail, ni à mes contacts. Six mois, c’est un peu long pour quelqu’un dont le nom ne figure même pas au dossier et à qui il n’est par conséquent strictement rien reproché… Nous avons donc été contraints de réinvestir dans du nouveau matériel. En ce qui concerne ma femme, l’ignoble presse poubelle  s’est empressée de salir son nom et de porter atteinte à sa réputation, en la calomniant et en la diffamant. Je rappelle que ma femme est évidemment ressortie de garde à vue libre de tout chef d’inculpation. Ils sont quand même venus rafler une avocate qui défend les droits humains et les libertés fondamentales ! Ubuesque et pitoyable.

« Nos enfants n’appartiennent pas à l’État et ils n’ont ni à subir les délires des pervers narcissiques psychotiques qui sont aux manettes, ni les maltraitances infligées par des adultes apeurés et soumis. »

Le Média en 4-4-2 : Votre fils, présent lors de cette descente de la DGSI, n’a pas été masqué à l’école lors de l’épisode covidiste. Comment vous êtes-vous débrouillé pour lui éviter ce supplice ? Et comment l’avez-vous protégé de la psychose générale ?
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Sébastien Recchia : Mes deux petits étaient présents. Concernant le port de la muselière, mon fils n’avait pas encore l’âge d’être considéré comme un tueur en série potentiel et ma fille a bénéficié d’une exception prévue par la loi. De toute façon, ils n’auraient jamais porté ce talisman. Nous sommes prêts à nous organiser pour faire l’instruction à la maison, même si le gouvernement cherche à interdire cette solution par tous les moyens. Et on comprend pourquoi.
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Nous avons protégé nos enfants en vivant « normalement ». Câlins et bisous à volonté ! Bien entendu, ils n’ont pas subi le moindre test. D’une manière générale, nos enfants n’appartiennent pas à l’État (du moins ce qu’il en reste) et ils n’ont ni à subir les délires des pervers narcissiques psychotiques qui sont aux manettes, ni les maltraitances infligées par des adultes apeurés et soumis.

Et qu’on arrête de me parler de santé ou de science. J’invite d’ailleurs tous les parents de France à bien regarder et mémoriser cette photo, prise à l’occasion d’une cérémonie de « décoration » d’un ancien élu, sur laquelle nous pouvons voir Richard Ferrand (alors président de l’Assemblée nationale) entouré d’adultes — tous non masqués — , tout sourire, avec devant eux des enfants portant la muselière. Un exemple parmi tant d’autres qui démontre bien qu’il s’agit d’un exercice d’obéissance à grande échelle. Ça ressemble plus à de la dérive sectaire et à du sadisme assumé qu’au bien-être  et à la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant. A un moment donné, il va falloir collectivement dire stop.

« Nous sommes juste passés à l’étape suivante de ce  projet qui trouve ses racines à la Renaissance, et dont l’axe fondamental est la destruction de la civilisation chrétienne, afin de la remplacer définitivement par le monde moderne, autrement dit par l’asile à ciel ouvert au sein duquel nous évoluons. »

Le Média en 4-4-2 : Pensez-vous le peuple français capable de dire stop avant qu’il ne soit trop tard ? Et quel serait le moyen le plus efficace selon vous pour faire tomber le régime au pouvoir ?
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Sébastien Recchia : Quel peuple ? Celui qui a accepté de se faire injecter une substance expérimentale, afin d’avoir le droit d’aller au restaurant et au bowling ? Celui-là ne dira jamais stop. Tant que ces gens peuvent se nourrir et bénéficier d’un abonnement à Netflix, tout va bien pour eux. Certains accepteront sans broncher le crédit social à la chinoise. Seul le petit confort matériel est important. Il n’y a plus de valeurs transcendantes ou d’aspirations supérieures. Les ravages du naturalisme.

Quand je dis qu’il va falloir dire non collectivement, je ne pense pas à la majorité, mais à une partie du peuple. Une partie éveillée totalement hermétique aux manipulations, aux mensonges et aux menaces. Il semblerait cependant que les rangs des réfractaires se soient quelque peu étoffés ces derniers temps.

Quant à votre seconde question, vous voulez vraiment m’expédier en prison ? (Rires.) Ce n’est pas le régime actuel qu’il faut faire tomber, c’est tout l’édifice. Le véritable pouvoir a quitté les gouvernements des nations depuis bien longtemps, si tant est qu’ils l’aient jamais eu. Les marionnettes qui nous servent de gouvernants sont plus des administrateurs qu’autre chose et n’ont aucun autre pouvoir que celui qui leur est accordé par leurs maîtres. Et mission leur a été donnée de détruire les nations, afin de nous conduire vers ce fumeux gouvernement mondial. Sans oublier au passage d’aspirer toutes les richesses au profit d’une poignée d' »heureux élus ».
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Ce n’est pas une vue de l’esprit, c’était même un des leitmotivs de la révolution « dite » française : « la république universelle ». Rien de nouveau sous le soleil, 1789 n’était qu’une étape — Ô combien importante ! — sur le chemin du  projet mondialiste. Beaucoup de gens n’ont pas encore compris que cette maudite révolution, nous continuons de la subir ! Nous sommes juste passés à l’étape suivante (la dernière ?) de ce  projet qui trouve ses racines à la Renaissance, et dont l’axe fondamental est la destruction de la civilisation chrétienne, afin de la remplacer définitivement par le monde moderne, autrement dit par l’asile à ciel ouvert au sein duquel nous évoluons. Monde moderne où une  poignée de tarés eugénistes et transhumanistes veulent se substituer à Dieu en croyant tout contrôler. Comme quoi progrès et évolution sont deux choses bien différentes, le scientisme ayant même plutôt conduit l’humanité, à bien des égards, à une véritable involution…
Concernant le moyen d’ôter tout pouvoir — au demeurant illégitime — à cette caste de parasites corrompus, je crois que, pour commencer, le retour à l’ordre serait une excellente chose. Ça pourrait par exemple — rêver ne fait de mal à personne — passer par la justice militaire. Les crimes de haute trahison ainsi que les multiples atteintes aux droits fondamentaux de la nation, perpétrés par nombre de nos politiciens, ne devraient pas être trop compliqués à démontrer. Sans parler des violences et des humiliations répétées subies par le peuple. Je rappelle aussi, à toute fins utiles, qu’il n’y a aucune immunité dans les cas de crimes contre l’humanité.
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Dans un monde normal — comprendre un monde vertueux visant à l’établissement de la paix, de la justice et de l’ordre —, c’est probablement ce qui se ferait. Malheureusement nous ne vivons pas dans un monde « normal ». Si cela avait été le cas, la mauvaise blague aurait pris fin depuis des lustres. A croire qu’il n’y a que dans certains films que les véritables méchants sont punis.

« On ne peut pas prétendre lutter contre le mondialisme et se revendiquer des principes de 1789. C’est un contresens absolu. »

Le Média en 4-4-2 : Vous évoquez la Révolution française, ce qui nous amène à notre prochaine question concernant la royauté. Dans une de vos vidéos, vous nous expliquez que « La France appartenait au roi, mais le roi appartenait à la France. Aujourd’hui le président appartient à la finance ». Certes, mais était-ce mieux du temps où un braconnage de lapin valait la corde pour être pendu ?
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Sébastien Recchia : Je « n’évoque » pas la révolution — qui fut une véritable tragédie —, j’insiste sur le fait qu’elle constitue un jalon cardinal sur le chemin qui nous mène au nouvel ordre mondial, c’est-à-dire à la destruction des nations et à l’uniformisation de notre monde. On ne peut pas prétendre lutter contre le mondialisme et se revendiquer des principes de 1789. C’est un contresens absolu. Quant à l’origine populaire et intrinsèquement française de la Révolution, c’est une légende qui a la vie dure. Hier comme aujourd’hui, le peuple a été utilisé, manipulé, à d’autres fins que sa supposée émancipation. Une émancipation dont on voit le résultat puisque nous sommes — États comme individus — totalement asservis par nos usuriers.
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Concernant votre question, il m’apparaît réducteur et hasardeux d’aborder 1300 ans d’histoire par ce récit de braconnage. Réducteur parce qu’on parle d’un système politique, d’une métaphysique qui ont fait notre histoire et la grandeur de la France. Hasardeux parce que j’imagine que la corde pour braconnage n’a pas été la règle durant quatorze siècles, dans toutes les contrées du royaume de France. Vous me demandez « du temps où »? De quel temps parlez-vous ? Sous saint Louis ? Sous Henri IV ? Sous Louis XIII ? Notre histoire n’est pas un monolithe, et au même titre que nous ne vivons plus aujourd’hui de la même façon que dans les années 1950-1960, les modes de vie ont évolué au sein de cette très longue période pré-républicaine. Bien entendu que les injustices existaient et c’est enfoncer une porte ouverte que de souligner qu’elles ont toujours existé, mais pas plus qu’aujourd’hui. La différence, c’est que le peuple savait vers qui se tourner pour demander protection et justice : le roi, les chevaliers, l’Église… Aujourd’hui vous vous tournez vers qui ? Le président ? La police ? Les juges ? La fausse Église ?

Plus généralement, il y a eu de longues périodes où le sacré, l’honneur, le respect de la tradition, le souci de la justice, la charité, l’unité du pays avaient un sens. Plus rien de cela n’existe aujourd’hui. Quant à l’État et au rayonnement de la France avant la Révolution et après, le constat est sans appel : depuis cette dernière, nous roulons d’abîme en abîme. Ce n’est pas tant la personne du roi qui m’intéresse — il y en a eu de grands et de bons comme de mauvais, et le XIIIe siècle n’est pas le XVIIIe — mais plutôt ce qu’il représentait, ce pour quoi et pour qui il était censé régner, le système de valeurs, l’organisation de la société, l’esprit traditionnel, le rapport au sacré etc. Je précise au besoin que je ne fais l’apologie d’aucun système, d’aucun régime et que je ne milite pour rien du tout. Toutes les époques ont eu leur lot de tribulations. Ce à quoi j’aspire, comme tout être humain à peu près sensé, c’est à l’ordre, à la paix, à la justice et à la liberté. En gros, l’inverse de ce à quoi nous avons droit avec cette « démon-cratie » imposée par la violence à tous les peuples de la planète.
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D’ailleurs être royaliste aujourd’hui n’a plus vraiment de sens… sauf si on réinstaure la religion catholique comme religion d’État, ce qui, à ma connaissance, ne figure pas au cahier des charges de l’agenda 2030 rédigé par la secte mondialiste… (Sourire.) Le roi sans l’Église est une coquille vide, sans substance. Quant à la monarchie parlementaire, c’est une vaste plaisanterie. Du reste, nos parlements, français et européens, n’ont pas besoin d’une monarchie pour être une grosse — et mauvaise — blague! Notez au passage que ceux qui ont fomenté la Révolution n’ont pas tant voulu « démonarchiser » la France que la « décatholiser ». Aujourd’hui encore, l’entreprise de démolition continue. Lorsque Voltaire écrit : « Écrasez l’infâme », c’est l’Église catholique qu’il vise. Aussi, en s’en prenant à la personne du roi, lieutenant du Christ (le véritable roi de France), les révolutionnaires ont commis une sorte de déicide par procuration. Aujourd’hui, bien que nous continuions à en payer le prix, presque tout le monde s’en fout « royalement ». Cependant, à l’époque ce fut un véritable cataclysme. Bien entendu, la monarchie britannique franc-maçonne n’est pas concernée par toutes ces choses, et pour cause…

Tout ceci n’est pas un avis « a priori » : c’est factuel. Après libre à chacun de chercher à comprendre, de lire — surtout autre chose que ce qui nous est insidieusement imposé — de s’interroger, de consulter des documents officiels, des témoignages et des correspondances d’époque, d’aller au-delà des grandes lignes simplificatrices et déformées dont nos manuels scolaires sont remplis. Il suffit de regarder le niveau d’idéologisation de notre système éducatif. C’est pathétique.
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Mais revenons à nos moutons!  Nos rois avaient des comptes à rendre à Dieu, à qui ils étaient soumis, tandis que les présidents ont des comptes à rendre aux financiers, auxquels ils sont soumis. Et si les monarques français ont progressivement trahi le pacte de Reims, nous pouvons être certains que les dirigeants actuels ne trahiront jamais celui qu’ils ont signé avec le diable ! Autres temps, autres mœurs. Je me demande d’ailleurs ce qu’aurait pensé saint Louis du défilé de mode de handballeuses organisé dans la cathédrale de Metz début septembre. Entre autres choses.
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Plus prosaïquement, entre une société où on risque la corde pour braconnage et une société où on ne la risque pas pour haute trahison, crime contre l’humanité ou encore pédocriminalité ; une société où le sacré et la spiritualité sont au centre de toute chose et une société régie exclusivement par le scientisme et l’argent ; entre la charité et la corruption généralisée ; entre un roi qui respecte et protège son peuple et un « président » qui n’a de cesse de l’humilier, de le menacer et de mettre en péril sa sécurité ; entre la légitimité, l’autorité spirituelle et le suffrage universel qui permet à n’importe quel psychopathe de déclencher une guerre mondiale au nom d’intérêts privés… mon choix est vite fait.

« L’humour est un remède naturel extrêmement bénéfique pour la santé. Il peut notamment faire des miracles contre le mensonge et la stupidité. Il faut donc en abuser ! »

Le Média en 4-4-2 : Merci pour cette explication et cette mise au point. Avez-vous des amis qui sont sur la même longueur d’ondes concernant les sujets que nous avons évoqués ? Et concernant vos « fans » (qui eux partagent sans doute au moins une partie de vos opinions), les connaissez-vous ?
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Sébastien Recchia : Mes amis, tout comme les personnes qui me suivent, viennent de tous milieux, ont des origines différentes et sont libres de penser ce qu’ils veulent, qu’ils soient d’accord ou pas avec moi sur certains sujets. Je ne suis pas sectaire et je ne cherche pas à imposer mes idées. D’ailleurs mes opinions n’ont pas plus d’importance que celles de mon voisin. Ce qui m’intéresse, c’est de réunir les gens sous la bannière de l’humour — certes un humour corrosif et engagé. Alors si je parviens, en ces temps extrêmement compliqués, à donner un peu de bonheur à mes semblables en les faisant rire, cela suffit à me mettre en joie. Bien entendu, si parallèlement à cela je peux participer à une forme d’éveil, à une prise de conscience et à la réflexion en abordant certains sujets et en dénonçant les travers de notre époque, j’en suis ravi. Soyons honnête, c’est aussi le but.

Les satiristes, polémistes, pamphlétaires, ont toujours fait partie de notre culture, sous les rois, les empereurs… comme sous les présidents ! L’humour est un remède naturel extrêmement bénéfique pour la santé. Il peut notamment faire des miracles contre le mensonge et la stupidité. Il faut donc en abuser !

Le Média en 4-4-2 : Nous arrivons à la fin de cet entretien ; quelle(s) question(s) avons-nous oublié de vous poser ?
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Sébastien Recchia : Des dizaines, mais nous ne sommes pas ici pour écrire un bouquin non plus ! (Rires.) Et si certaines questions vous reviennent, on fera une séance de rattrapage à l’oral.
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Le Média en 4-4-2 : Nous aurons effectivement l’occasion de vous proposer prochainement un entretien à l’oral ! Merci Sébastien pour le temps que vous nous avez consacré. Nous vous laissons le mot de la fin.
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Sébastien Recchia : C’est moi qui vous remercie de m’avoir donné tribune et, de surcroît, de me laisser le mot de la fin avant que, peut-être, nous ne connaissions les maux de la faim ! (Sourire.) Alors pour conclure, je dirais qu’il n’y a aucun compromis à faire face au mensonge, à l’injustice, à la corruption et à l’asservissement. Seule la vérité est source de justice et de liberté. Or, il s’avère que Dieu nous a faits libres. Par conséquent, nous ne sommes les esclaves de personne.
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Propos recueillis par Yoann pour Le Média en 4-4-2.

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