Sébastien Recchia, c’est l’interlocuteur du président. Il lui pose les questions qui fâchent. D’un épisode à l’autre, il revient vers lui et n’en démord pas. Bien sûr « Restez couchés », c’est plutôt une façon de rester debout, avec un humour faussement soumis et vraiment hargneux. Ils sont rares les humoristes qui jouent leurs propres créations. Sébastien Recchia en fait partie. Il a bien voulu répondre à nos questions.
Le Média en 4-4-2 : Bonjour Sébastien et bienvenue sur le Média en 4-4-2 ! Pouvez-vous pour commencer nous présenter votre parcours à travers vos formations, vos voyages, vos diverses expériences, etc ?
Sébastien Recchia : Je tiens tout d’abord à remercier l’équipe du Média en 4-4-2 de me donner la parole. Alors, pour présenter mon parcours rapidement, après une formation universitaire en information et communication, je me suis inscrit au cours Florent (école de l’acteur) à Paris. Parallèlement à mes études, je travaillais dans un entrepôt de fruits et légumes au marché de Rungis. N’étant pas un perdreau de l’année, je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, en l’occurrence le vingtième siècle. (Rires.)
Par la suite, j’ai enchaîné diverses expériences professionnelles telles que chargé d’assistance (organisation de rapatriement de personnes), agent immobilier, conseiller financier, coach sportif, chauffeur, directeur de galerie d’art, acteur, et j’en passe… Un parcours pour le moins hétérogène et purement alimentaire. Depuis quelques années, j’essaie de revenir à ce qui me correspond le plus et me consacre donc à l’écriture, notamment de scénarios. Comme j’avais très envie de passer à la réalisation et puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, j’ai réalisé un court métrage que j’ai écrit, co-produit et dans lequel je joue. Le film, tourné en 2019 , a été sélectionné dans divers festivals indépendants où il a remporté plusieurs prix, notamment à New York, Los Angeles et Lisbonne. Pour l’anecdote,« La Menace » raconte l’histoire d’un couple confiné dans un bunker afin d’échapper à une mystérieuse menace… Ça parle de notre rapport aux médias, de désinformation, de la Russie, de nos phobies, de notre pouvoir de destruction etc. Le tournage ayant eu lieu plus de six mois avant la « plandémie », aurais-je eu une vision? (Rires.)
J’ai également commencé l’écriture d’un roman. Enfin, je propose la série « Restez couchés » depuis maintenant deux ans, mais ça, je crois que vous le savez déjà ! (Sourire.)
« Cette « rage » que vous percevez, elle vient tout simplement de ma haine de l’injustice, du mensonge et de l’arrogance.»
Pour ce qui est de l’influence de comédiens, Jean Gabin et Marlon Brando sont pour moi deux références absolues. Et puis il y a Blier, Jouvet, Lino Ventura, Delon, Pacino, De Niro, Eastwood, James Stewart, Christopher Walken, Humphrey Bogart… Bon, si je me mets à parler cinéma, ça risque d’être très très long ! (Rire.) Quant aux humoristes, je crains de ne pas être très original : Coluche, Desproges et Raymond Devos, magicien des mots et maître de l’absurde. Chez les vivants, « celui dont on ne peut pas prononcer le nom sous peine de déclencher les foudres de la bien-pensance », et qui n’a pas — loin s’en faut — fait que des sketchs « à propos de », est très largement au-dessus du lot. Son sketch « Le cancer », entre autres, est un monument d’humour noir. Pour ma part, c’est ce que nous traversons depuis bientôt trois ans qui m’a poussé à faire ce que je fais, sans même y réfléchir, instinctivement. Je vois « Restez couchés! » comme une série satirique. La satire, c’est la base. Une base à laquelle se mélangent humour noir, absurde, poésie et parodies de chansons.
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Je n’envisage pas de faire une tournée seul ou une version one-man-show sur la base de « Restez Couchés ». Je n’en vois d’ailleurs pas l’intérêt. D’une part, parce que je ne veux pas être redondant et que je crois que le format proposé est le mieux adapté à mon propos, d’autre part parce que je tiens à conserver mon indépendance et ma liberté de ton. Cette série existe, elle vit sa petite vie à sa façon et c’est très bien ainsi ! Je ne le fais pas pour moi. Je le fais parce que je sens que je dois le faire. Pour autant, je suis très touché par les retours de personnes qui demandent à me voir sur scène. En revanche, l’idée d’un duo, dans un autre contexte, me plairait assez..
« La DGSI est quand même venue rafler une avocate qui défend les droits humains et les libertés fondamentales ! Ubuesque et pitoyable. »
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Sébastien Recchia : Je n’ai toujours pas récupéré mon ordinateur, pas plus que mon téléphone portable. Depuis six mois, je ne peux donc ni accéder à mon travail, ni à mes contacts. Six mois, c’est un peu long pour quelqu’un dont le nom ne figure même pas au dossier et à qui il n’est par conséquent strictement rien reproché… Nous avons donc été contraints de réinvestir dans du nouveau matériel. En ce qui concerne ma femme, l’ignoble presse poubelle s’est empressée de salir son nom et de porter atteinte à sa réputation, en la calomniant et en la diffamant. Je rappelle que ma femme est évidemment ressortie de garde à vue libre de tout chef d’inculpation. Ils sont quand même venus rafler une avocate qui défend les droits humains et les libertés fondamentales ! Ubuesque et pitoyable.
« Nos enfants n’appartiennent pas à l’État et ils n’ont ni à subir les délires des pervers narcissiques psychotiques qui sont aux manettes, ni les maltraitances infligées par des adultes apeurés et soumis. »
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Et qu’on arrête de me parler de santé ou de science. J’invite d’ailleurs tous les parents de France à bien regarder et mémoriser cette photo, prise à l’occasion d’une cérémonie de « décoration » d’un ancien élu, sur laquelle nous pouvons voir Richard Ferrand (alors président de l’Assemblée nationale) entouré d’adultes — tous non masqués — , tout sourire, avec devant eux des enfants portant la muselière. Un exemple parmi tant d’autres qui démontre bien qu’il s’agit d’un exercice d’obéissance à grande échelle. Ça ressemble plus à de la dérive sectaire et à du sadisme assumé qu’au bien-être et à la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant. A un moment donné, il va falloir collectivement dire stop.
« Nous sommes juste passés à l’étape suivante de ce projet qui trouve ses racines à la Renaissance, et dont l’axe fondamental est la destruction de la civilisation chrétienne, afin de la remplacer définitivement par le monde moderne, autrement dit par l’asile à ciel ouvert au sein duquel nous évoluons. »
Sébastien Recchia : Quel peuple ? Celui qui a accepté de se faire injecter une substance expérimentale, afin d’avoir le droit d’aller au restaurant et au bowling ? Celui-là ne dira jamais stop. Tant que ces gens peuvent se nourrir et bénéficier d’un abonnement à Netflix, tout va bien pour eux. Certains accepteront sans broncher le crédit social à la chinoise. Seul le petit confort matériel est important. Il n’y a plus de valeurs transcendantes ou d’aspirations supérieures. Les ravages du naturalisme.
Quand je dis qu’il va falloir dire non collectivement, je ne pense pas à la majorité, mais à une partie du peuple. Une partie éveillée totalement hermétique aux manipulations, aux mensonges et aux menaces. Il semblerait cependant que les rangs des réfractaires se soient quelque peu étoffés ces derniers temps.
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« On ne peut pas prétendre lutter contre le mondialisme et se revendiquer des principes de 1789. C’est un contresens absolu. »
Concernant votre question, il m’apparaît réducteur et hasardeux d’aborder 1300 ans d’histoire par ce récit de braconnage. Réducteur parce qu’on parle d’un système politique, d’une métaphysique qui ont fait notre histoire et la grandeur de la France. Hasardeux parce que j’imagine que la corde pour braconnage n’a pas été la règle durant quatorze siècles, dans toutes les contrées du royaume de France. Vous me demandez « du temps où »? De quel temps parlez-vous ? Sous saint Louis ? Sous Henri IV ? Sous Louis XIII ? Notre histoire n’est pas un monolithe, et au même titre que nous ne vivons plus aujourd’hui de la même façon que dans les années 1950-1960, les modes de vie ont évolué au sein de cette très longue période pré-républicaine. Bien entendu que les injustices existaient et c’est enfoncer une porte ouverte que de souligner qu’elles ont toujours existé, mais pas plus qu’aujourd’hui. La différence, c’est que le peuple savait vers qui se tourner pour demander protection et justice : le roi, les chevaliers, l’Église… Aujourd’hui vous vous tournez vers qui ? Le président ? La police ? Les juges ? La fausse Église ?
D’ailleurs être royaliste aujourd’hui n’a plus vraiment de sens… sauf si on réinstaure la religion catholique comme religion d’État, ce qui, à ma connaissance, ne figure pas au cahier des charges de l’agenda 2030 rédigé par la secte mondialiste… (Sourire.) Le roi sans l’Église est une coquille vide, sans substance. Quant à la monarchie parlementaire, c’est une vaste plaisanterie. Du reste, nos parlements, français et européens, n’ont pas besoin d’une monarchie pour être une grosse — et mauvaise — blague! Notez au passage que ceux qui ont fomenté la Révolution n’ont pas tant voulu « démonarchiser » la France que la « décatholiser ». Aujourd’hui encore, l’entreprise de démolition continue. Lorsque Voltaire écrit : « Écrasez l’infâme », c’est l’Église catholique qu’il vise. Aussi, en s’en prenant à la personne du roi, lieutenant du Christ (le véritable roi de France), les révolutionnaires ont commis une sorte de déicide par procuration. Aujourd’hui, bien que nous continuions à en payer le prix, presque tout le monde s’en fout « royalement ». Cependant, à l’époque ce fut un véritable cataclysme. Bien entendu, la monarchie britannique franc-maçonne n’est pas concernée par toutes ces choses, et pour cause…
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Plus prosaïquement, entre une société où on risque la corde pour braconnage et une société où on ne la risque pas pour haute trahison, crime contre l’humanité ou encore pédocriminalité ; une société où le sacré et la spiritualité sont au centre de toute chose et une société régie exclusivement par le scientisme et l’argent ; entre la charité et la corruption généralisée ; entre un roi qui respecte et protège son peuple et un « président » qui n’a de cesse de l’humilier, de le menacer et de mettre en péril sa sécurité ; entre la légitimité, l’autorité spirituelle et le suffrage universel qui permet à n’importe quel psychopathe de déclencher une guerre mondiale au nom d’intérêts privés… mon choix est vite fait.
« L’humour est un remède naturel extrêmement bénéfique pour la santé. Il peut notamment faire des miracles contre le mensonge et la stupidité. Il faut donc en abuser ! »
Le Média en 4-4-2 : Merci pour cette explication et cette mise au point. Avez-vous des amis qui sont sur la même longueur d’ondes concernant les sujets que nous avons évoqués ? Et concernant vos « fans » (qui eux partagent sans doute au moins une partie de vos opinions), les connaissez-vous ?
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Sébastien Recchia : Mes amis, tout comme les personnes qui me suivent, viennent de tous milieux, ont des origines différentes et sont libres de penser ce qu’ils veulent, qu’ils soient d’accord ou pas avec moi sur certains sujets. Je ne suis pas sectaire et je ne cherche pas à imposer mes idées. D’ailleurs mes opinions n’ont pas plus d’importance que celles de mon voisin. Ce qui m’intéresse, c’est de réunir les gens sous la bannière de l’humour — certes un humour corrosif et engagé. Alors si je parviens, en ces temps extrêmement compliqués, à donner un peu de bonheur à mes semblables en les faisant rire, cela suffit à me mettre en joie. Bien entendu, si parallèlement à cela je peux participer à une forme d’éveil, à une prise de conscience et à la réflexion en abordant certains sujets et en dénonçant les travers de notre époque, j’en suis ravi. Soyons honnête, c’est aussi le but.
Les satiristes, polémistes, pamphlétaires, ont toujours fait partie de notre culture, sous les rois, les empereurs… comme sous les présidents ! L’humour est un remède naturel extrêmement bénéfique pour la santé. Il peut notamment faire des miracles contre le mensonge et la stupidité. Il faut donc en abuser !
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Sébastien Recchia : C’est moi qui vous remercie de m’avoir donné tribune et, de surcroît, de me laisser le mot de la fin avant que, peut-être, nous ne connaissions les maux de la faim ! (Sourire.) Alors pour conclure, je dirais qu’il n’y a aucun compromis à faire face au mensonge, à l’injustice, à la corruption et à l’asservissement. Seule la vérité est source de justice et de liberté. Or, il s’avère que Dieu nous a faits libres. Par conséquent, nous ne sommes les escl
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