16 octobre 2022

L’État finance les syndicats !

Dans un texte commun publié dans le JDD, Laurent Berger (CFDT) et Philippe Martinez (CGT) alertent sur le danger que représenterait pour les travailleurs l’élection de la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen. Comment des syndicats représentant les salariés en sont-ils arrivés à s’unir en faveur du président des multinationales et des banques ?

L’État finance les syndicats

Comme les médias mainstream n’ont pas besoin d’abonnés pour vivre, les syndicats n’ont pas besoin d’adhérents. En 2021, le taux de syndicalisation en France est le plus faible de son histoire, de l’ordre de 7 % des salariés. En 2019, il était de 10,3 %. L’État a donné 18,7 millions en 2020 à la CFDT et 18,1 à la CGT via l’AGFPN (association nationale de gestion des fonds du paritarisme).
Les revenus des dirigeants syndicalistes sont semblables à ceux des électeurs de Macron (3 500 €/mois). Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, perçoit 5 400 euros mensuels, 13e mois compris. Le salaire mensuel de Philippe Martinez serait de 3 439 euros/mois, primes et treizième mois inclus. Et tout cela c’est frais non inclus… Les syndicats ne sont pas vendus. Ils sont payés pour être vendus.

La trahison n’est pas récente : déjà en 2017…

Dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2017 qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen, Philippe Martinez déclare souhaiter « que Macron fasse le score le plus haut possible » contre la candidate du Front national.
La CFDT est alors sur la même pente et appelle à voter Macron : « L’abstention, c’est une demi-voix pour Marine Le Pen ».

Martinez souhaite que « Macron fasse le score le plus haut possible », Le Monde, 5 mai 2017.

Les Gilets Jaunes : des factieux

En 2017, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appelle à « arrêter d’être naïfs et irresponsables » face à « des gens qui veulent renverser la démocratie » et qui sont « factieux » à propos des violences survenues lors de la huitième journée d’action des Gilets Jaunes.
Philippe Martinez n’entend pas embrasser l’ensemble des causes des Gilets Jaunes : « Je suis intéressé par le mouvement des Gilets Jaunes quand il porte des revendications sociales », a-t-il déclaré, sous-entendant que ça n’a pas toujours été le cas. Il revient au départ du mouvement pour expliquer pourquoi, à ce moment là, la CGT n’a pas embrayé. « Les gilets jaunes ont démarré contre la taxe pour les produits pétroliers, c’était soutenu par le Medef. »

Les soignants suspendus : pas importants

Laurent Berger : « 0,37 % du personnel soignant a été suspendu. Ces personnes-là ne méritent pas d’être méprisées mais ne méritent pas non plus qu’on les considère comme une part importante des professionnels de santé. »
Philippe Martinez : « J’ai rappelé au Premier ministre que nous sommes pour la vaccination, mais que l’obligation de vaccination, plus le pass sanitaire, créent de nombreuses tensions. » Le cégétiste a fait savoir, en se laissant tirer les vers du nez sur Public Sénat dans Bonjour chez vous, être pour la vaccination obligatoire dans les entreprises.

Encore une fois bravo aux syndicats !

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