Le blocage des livraisons de gaz russe vers l'Italie, suite à un désaccord financier entre Russes et Autrichiens, est levé. Le géant gazier Eni est intervenu pour s'assurer de ne pas perdre définitivement l'approvisionnement russe, qui représente encore 10% de ses importations contre 40% avant la guerre en Ukraine.
La Russie s'apprête à relancer ses exportations de gaz vers l'Italie. Ces livraisons avaient été arrêtées samedi à cause d'un « problème » en Autriche comme l'a annoncé ce mercredi le géant gazier russe Gazprom. « Gazprom, en collaboration avec des acheteurs italiens, a réussi à trouver une solution pour le format d'interaction dans les conditions des changements » des règles contractuelles du côté de l'Autriche « fin septembre » et entrées en vigueur le 1er octobre.Selon un communiqué de Gazprom, ces changements avaient provoqué un arrêt de l'approvisionnement en gaz de l'entreprise italienne Eni. L'essentiel du gaz russe vers la péninsule italienne passe par le gazoduc TAG qui traverse l'Ukraine, la Slovaquie et l'Autriche avant d'arriver dans le Nord de l'Italie.
Pas de problème de disponibilité selon le gouvernement
Alors que l'Italie est extrêmement dépendante des approvisionnements en gaz russe qui représentaient 40% de ses importations contre 10% aujourd'hui, Eni s'active depuis samedi pour redémarrer les livraisons de gaz russe dont l'arrêt était, selon l'entreprise, d'abord dû à un problème financier. D'après Eni, Gazprom refusait de régler au transporteur autrichien une garantie de 20 millions d'euros. Eni s'était dit prêt à verser la somme pour lever ce « blocage (...) absolument pas dû à des raisons géopolitiques », selon son PDG Claudio Descalzi.
Pour l'instant, le gouvernement italien se montre rassurant quant à la disponibilité du gaz cet automne. Fin septembre, la péninsule a « atteint son objectif de stockage de gaz à 90% » et « est en train de l'augmenter », a déclaré dimanche le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani. « En ce moment, nous exportons entre 18 et 20 millions de mètres cubes » par jour et « il y a plus de 40 millions de mètres cubes pour le stockage », a-t-il précisé.
Depuis la guerre en Ukraine, le gouvernement sortant de Mario Draghi a mené une stratégie de diversifications des pays fournisseurs de gaz, se tournant en particulier vers l'Algérie qui a remplacé la Russie comme premier fournisseur de gaz à l'Italie.
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