Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, Odessa fut occupée par les forces armées roumaines alors alliées de l’Allemagne nazie et souffrit d’importants dommages. Avant guerre, la plus importante communauté juive d’Union soviétique, soit 133.000 personnes d’après le recensement de 1926, y vivait. Après l’attaque des forces de l’Axe contre l’URSS le 22 juin 1941, environ 45% de cette communauté put s’enfuir vers l’intérieur de l’Union soviétique, mais quatre mois plus tard, plus de 75.000 Juifs se trouvaient encore en ville lorsqu’elle fut occupée. Le 22 octobre 1941, six jours après l’entrée des troupes roumaines dans la ville, un attentat tua le général Ioan Glogojeanu, commandant d’Odessa, ainsi qu’une grande partie de son état-major, faisant une quarantaine de morts. Le soir même, le gouvernement roumain accusa l’ensemble des Juifs odessites d’en être les instigateurs et ordonna des « représailles implacables ». Vingt minutes plus tard, le nouveau commandant d’Odessa, le général Trestioreanu, annonça qu’il allait pendre les Juifs et les communistes sur les places publiques. Pendant la nuit, cinq mille personnes furent exécutées. Le 23 octobre, dix-neuf mille Juifs furent exécutés et leurs cadavres arrosés d’essence et brûlés.
Le maréchal Antonescu, dictateur et Premier ministre roumain de 1941-1944, donna l'ordre de tuer deux cents communistes pour chaque officier victime de la bombe et cent pour chaque soldat. À ce titre, tous les communistes et un membre de chaque famille juive durent être emprisonnés comme otages. Antonescu ordonna à nouveau des représailles : il demanda que les otages encore en vie « connaissent les mêmes souffrances que les officiers morts dans l’explosion ». Le 24 octobre au soir, les Juifs emprisonnés furent transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupe de quarante ou cinquante. L’opération se révélant trop lente, les cinq mille Juifs restants furent enfermés dans trois entrepôts et mitraillés. Puis les entrepôts furent incendiés le 25 octobre, jour de l’enterrement des militaires victimes de l’attentat du 22 octobre. La plupart des hommes juifs d’Odessa furent ainsi massacrés.
Le 1er novembre, la ville ne comptait plus que 33.885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivaient terrorisés dans le ghetto de Moldavanka. Les Juifs d’Odessa et de sa région furent ensuite déportés vers la Podolie (région historique européenne située au centre-ouest de l’Ukraine) sous occupation roumaine, dans les anciens kolkhozes de Bogdanovka, Domanevka et Ahmetetchka. Ils furent logés dans des conditions déplorables, entassés dans des ruines, des étables ou des porcheries. Ils souffrirent de nombreuses maladies dont la dysenterie et le typhus, et la Croix-Rouge roumaine de Viorica Agarici, ainsi que l’association Aliya d’Eugen Meissner et Samuel Leibovici basée à Bucarest, ne furent autorisées à leur venir en aide qu’au compte-gouttes et contre d’importantes taxes ou pots-de-vin. Un grand nombre fut massacré à partir du mois de décembre. Ceux qui n’avaient pas encore été déportés le furent par train à partir de janvier 1942. Le 10 avril 1942, il ne restait plus à Odessa que 703 Juifs.
Selon les rapports officiels, les militaires roumains, aidés par les autorités collaborationnistes locales, avaient abattu entre le 18 octobre 1941 et le 17 mars 1942, jusqu’à vingt-cinq mille Juifs et en avaient déporté plus de trente-cinq mille, dont une bonne part trouvèrent ensuite la mort. Le rapport fait aussi état de cinq mille Juifs tués à Bogdanovka, et plusieurs milliers d’autres à Golta et dans la région voisine. La Jewish Virtual Library retient le nombre de trente-quatre mille victimes entre le 22 et le 25 octobre, et le musée américain sur la Shoah soutient que « les forces roumaines et allemandes ont tué presque cent mille Juifs à Odessa pendant l’occupation de la cité ». D’autres sources estiment le nombre de personnes tuées dans la Podolie sous occupation roumaine à 115.000 dont 100.000 Juifs (en majorité odessites) et 15.000 Tziganes
Le maréchal Antonescu, dictateur et Premier ministre roumain de 1941-1944, donna l'ordre de tuer deux cents communistes pour chaque officier victime de la bombe et cent pour chaque soldat. À ce titre, tous les communistes et un membre de chaque famille juive durent être emprisonnés comme otages. Antonescu ordonna à nouveau des représailles : il demanda que les otages encore en vie « connaissent les mêmes souffrances que les officiers morts dans l’explosion ». Le 24 octobre au soir, les Juifs emprisonnés furent transportés en dehors de la ville et fusillés devant des fossés anti-chars par groupe de quarante ou cinquante. L’opération se révélant trop lente, les cinq mille Juifs restants furent enfermés dans trois entrepôts et mitraillés. Puis les entrepôts furent incendiés le 25 octobre, jour de l’enterrement des militaires victimes de l’attentat du 22 octobre. La plupart des hommes juifs d’Odessa furent ainsi massacrés.
Le 1er novembre, la ville ne comptait plus que 33.885 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants qui vivaient terrorisés dans le ghetto de Moldavanka. Les Juifs d’Odessa et de sa région furent ensuite déportés vers la Podolie (région historique européenne située au centre-ouest de l’Ukraine) sous occupation roumaine, dans les anciens kolkhozes de Bogdanovka, Domanevka et Ahmetetchka. Ils furent logés dans des conditions déplorables, entassés dans des ruines, des étables ou des porcheries. Ils souffrirent de nombreuses maladies dont la dysenterie et le typhus, et la Croix-Rouge roumaine de Viorica Agarici, ainsi que l’association Aliya d’Eugen Meissner et Samuel Leibovici basée à Bucarest, ne furent autorisées à leur venir en aide qu’au compte-gouttes et contre d’importantes taxes ou pots-de-vin. Un grand nombre fut massacré à partir du mois de décembre. Ceux qui n’avaient pas encore été déportés le furent par train à partir de janvier 1942. Le 10 avril 1942, il ne restait plus à Odessa que 703 Juifs.
Selon les rapports officiels, les militaires roumains, aidés par les autorités collaborationnistes locales, avaient abattu entre le 18 octobre 1941 et le 17 mars 1942, jusqu’à vingt-cinq mille Juifs et en avaient déporté plus de trente-cinq mille, dont une bonne part trouvèrent ensuite la mort. Le rapport fait aussi état de cinq mille Juifs tués à Bogdanovka, et plusieurs milliers d’autres à Golta et dans la région voisine. La Jewish Virtual Library retient le nombre de trente-quatre mille victimes entre le 22 et le 25 octobre, et le musée américain sur la Shoah soutient que « les forces roumaines et allemandes ont tué presque cent mille Juifs à Odessa pendant l’occupation de la cité ». D’autres sources estiment le nombre de personnes tuées dans la Podolie sous occupation roumaine à 115.000 dont 100.000 Juifs (en majorité odessites) et 15.000 Tziganes
Odessa fut finalement libérée par l’Armée rouge en avril 1944 lors de l’offensive Dniepr-Carpates. Ce fut l’une des quatre premières villes à recevoir le titre de ville héros en 1945.
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